PAPEETE, le 3 avril 2018. Quatre îles de l’archipel des Marquises et six atolls des Tuamotu ont présenté de nombreux cas de ciguatéra en 2017. Le taux est "préoccupant" relève le rapport des spécialistes.
Le réseau de surveillance épidémiologique des intoxications par biotoxines marines (Institut Louis Malardé et Bureau de veille sanitaire de la Direction de la santé) ont publié le bilan des intoxications ciguatéra recensées en 2017. Les données ont été recueillies à partir des fiches de déclarations transmises par les structures de santé publique (hôpitaux, dispensaires, infirmeries,…), les médecins privés et les particuliers.
En 2017, 333 cas de ciguatéra ont été officiellement recensés en Polynésie française (contre 478 cas en 2016). "Toutefois, il faut souligner que ces chiffres ne correspondent qu’à quatre des cinq archipels de Polynésie française", souligne le rapport. Il n'y a en effet aucune donnée disponible concernant l’archipel des Gambier. "La diminution du nombre de cas recensés à l’échelle du territoire s’explique en partie par une baisse de fréquentation des structures médicales par les personnes intoxiquées, qui préfèrent s’en remettre aux remèdes traditionnels et consultant de moins en moins pour le simple motif de ciguatéra", relèvent les spécialistes.
Le réseau de surveillance épidémiologique des intoxications par biotoxines marines (Institut Louis Malardé et Bureau de veille sanitaire de la Direction de la santé) ont publié le bilan des intoxications ciguatéra recensées en 2017. Les données ont été recueillies à partir des fiches de déclarations transmises par les structures de santé publique (hôpitaux, dispensaires, infirmeries,…), les médecins privés et les particuliers.
En 2017, 333 cas de ciguatéra ont été officiellement recensés en Polynésie française (contre 478 cas en 2016). "Toutefois, il faut souligner que ces chiffres ne correspondent qu’à quatre des cinq archipels de Polynésie française", souligne le rapport. Il n'y a en effet aucune donnée disponible concernant l’archipel des Gambier. "La diminution du nombre de cas recensés à l’échelle du territoire s’explique en partie par une baisse de fréquentation des structures médicales par les personnes intoxiquées, qui préfèrent s’en remettre aux remèdes traditionnels et consultant de moins en moins pour le simple motif de ciguatéra", relèvent les spécialistes.
"Dix îles ont montré des taux d’incidence dépassant le seuil considéré comme préoccupant par l’OMS ( 100 cas pour 10 000 hab.), dont quatre îles de l’archipel des Marquises et six des Tuamotu", indique le document. "L’augmentation significative du taux d'incidence observée aux Marquises (86,7 cas / 10 000 hab.) s’explique notamment par deux épisodes d’intoxication collective ayant impliqué à chaque fois une dizaine de personnes, après la consommation de Lutjan rouge (Haka) en baie de Hatiheu à Nuku Hiva, et de Poisson job (Utu et Vi’otea) pêché au sud de Tahuata."
Sur l’ensemble de la Polynésie, les poissons-perroquet, lutjans, loches et mérous sont les familles les plus souvent impliquées dans les cas d’intoxication rapportés en 2017. Cependant, ces données peuvent varier d’un archipel à l’autre, voire d’une île à l’autre.
Sur l’ensemble de la Polynésie, les poissons-perroquet, lutjans, loches et mérous sont les familles les plus souvent impliquées dans les cas d’intoxication rapportés en 2017. Cependant, ces données peuvent varier d’un archipel à l’autre, voire d’une île à l’autre.
Les trocas et les oursins sont aussi capables de transmettre la ciguatéra
L’équipe du Laboratoire des Micro-algues Toxiques de l’ILM, en collaboration avec l’IRD et l’IFREMER de Nantes, a mis en évidence, pour la première fois, la capacité des trocas (Tectus niloticus, A) et de certains oursins (Tripneustes gratilla, B) à bioaccumuler les toxines de la ciguatéra dans leurs tissus, confirmant leur implication dans la voie de transmission de la ciguatéra en Polynésie française. Par ailleurs, le suivi de patients intoxiqués par des trocas a permis de mettre en évidence la persistance des symptômes jusqu’à 20 mois post-intoxication.
La ciguatéra, c'est quoi ?
La ciguatéra est une intoxication alimentaire non bactérienne, liée à la consommation de poissons et d’invertébrés marins issus du milieu lagonaire/récifal contaminés par des toxines produites par une microalgue du genre Gambierdiscus. Le diagnostic de ciguatéra doit être évoqué en présence de troubles gastro-intestinaux de type diarrhée/vomissement, associés (dans les atteintes plus sévères) à des troubles cardiovasculaires de type bradycardie/hypotension, consécutifs à l’ingestion récente (sous 48h) de produits lagonaires/récifaux. Les troubles neurologiques surviennent en général dans un second temps, sous forme de perturbations neuro-sensitives, démangeaisons sans signes cutanés, allodynie au froid, accompagnées d’une intense fatigue. L’intoxication n’entraine pas de réactions allergiques et survient en l’absence de fièvre. Le développement d’une « hypersensibilité» (se traduisant par l’apparition ou l’intensification de démangeaisons, paresthésies, dysesthésies, ou douleurs musculaires) suite à la consommation de produits de la mer et dérivés, à certaines protéines animales, voire végétales, alcools, fruits à coque, doit conforter le diagnostic de ciguatéra. Dans la majorité des cas, cette hypersensibilité résiduelle s’amende en quelques semaines, mais peut parfois laisser place à des manifestations itératives chroniques s’inscrivant sur plusieurs mois, voire années.
Chaque cas de ciguatéra vu en consultation doit faire l'objet d'un signalement
Les formulaires de déclaration sont disponibles sur demande à [email protected], au 40.416.411, ou sur le site
www.ciguatera.pf.
Les formulaires imprimés doivent être renvoyés à l’Institut Louis Malardé par fax : 40.416.406, mail : [email protected], ou courrier postal : ILM, BP30, 98713 PPT, Tahiti.
Un formulaire en ligne est également disponible sur le lien suivant : Formulaire de déclaration
Le formulaire de déclaration en ligne est également accessible aux particuliers.
www.ciguatera.pf.
Les formulaires imprimés doivent être renvoyés à l’Institut Louis Malardé par fax : 40.416.406, mail : [email protected], ou courrier postal : ILM, BP30, 98713 PPT, Tahiti.
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