Présent spécialement pour l'occasion, Jean Eudes du Mesnil, secrétaire général de la CPME France, aux côtés de Christophe Plée, président de la CPME Polynésie, et de son vice-président Régis Vignal.
Tahiti, le 4 octobre 2023 –L'assemblée générale de la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME) s’est tenue ce mercredi, avec le projet de faire le bilan moral et financier du syndicat patronal, et d'élire son nouveau bureau. Candidats à leur propre succession, Christophe Plée et son équipe sont réélus à l'unanimité.
C’est au restaurant White de Pirae, qu’avait lieu mercredi matin l'assemblée générale de la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME). En charge de regrouper, représenter et défendre les intérêts des employeurs des petites et moyennes entreprises auprès des différentes institutions et organismes de la Polynésie française, la CPME en a profité pour dresser son bilan moral et financier, et élire son nouveau bureau. Seul candidat à sa propre succession, Christophe Plée est réélu président pour trois ans.
Toutefois, l'intéressé assure qu'il s'agit là de son dernier mandat : “Je souhaite pour moi que ce soit le dernier mandat”, a-t-il dit devant l'assemblée d'entrepreneurs. “Je pense qu'il est temps pour la CPME de Polynésie d'avoir un nouveau visage à sa tête, et je prendrai le temps avec mon équipe d'organiser cette transition de la meilleure manière possible.” Pour l'heure, élu à l'unanimité, Christophe Plée rassure quant à son implication lors de ce mandat à venir : “Nous avons hâte de travailler avec le nouveau gouvernement, comme nous avons toujours travaillé avec tous les gouvernements successifs. Notre objectif est toujours de rendre nos entreprises locales compétitives et de favoriser leur bon développement.”
Des patrons inquiets
Du côté des employeurs, la question se pose : “Quels sont les projets du nouveau gouvernement pour les entreprises polynésiennes ?” Jusqu'à ce jour, la réponse leur demeure incertaine : “Nous sommes allés à la rencontre du président Moetai Brotherson, du ministre de l'Économie, du ministre du Travail… On les a tous vus. Nous leur avons remis les préconisations de la CPME, et aujourd'hui nous n'avons aucun retour”, s’indigne le président de la CPME, qui trouve le temps long. “Ils ont eu des problèmes pour se mettre en place dans les différents ministères, et on le comprend. Mais à un moment donné il va falloir qu'ils nous disent ce qu'ils veulent faire. Aujourd'hui nous n'avons concrètement aucune projection émanant du ministère du Travail ou de l'Économie pour les entreprises.”
D'autant que la CPME craint que la suppression de la Contribution pour la solidarité [TVA sociale, NDLR] entraîne de facto des répercutions directes pour les entreprises : “L'enlever c'est très bien, mais qu'est ce que l'on met à la place ? Il manquera désormais 7 milliards à la Caisse, ce qui signifie qu'il faudra les trouver ailleurs. Et ce qui nous inquiète, c'est qu'ils viennent les chercher comme d'habitude chez nous, les employeurs. À quelle sauce va-t-on être mangé ? On ne le sait toujours pas.” Pour la CPME, ce n'est pas aux entreprises de payer pour l'absence de prise de responsabilité sur la santé publique polynésienne. De plus, le gouvernement s'est engagé à assurer le financement des 40 milliards de la santé et des retraites pour cette année et l'année prochaine, mais ne semble pas en mesure de s'avancer pour la suite. De quoi renforcer les inquiétudes patronales, du côté de la CPME.
Force de proposition
Refusant d'attendre les bras croisés, la CPME a récemment soumis au Pays un ensemble de propositions concrètes. En effet, le syndicat propose notamment la mise en place de stages de gestion et de validation des acquis, ou de l'expérience, avant la prise d'une patente. Car aujourd'hui, nombreux sont les nouveaux chefs d'entreprises incapables de tenir une comptabilité, ou dépourvus de connaissances basiques en droit du travail. La CPME préconise aussi une redéfinition des montants alloués à la création d'entreprises, ou au renouvellement de l'outil de travail pour toucher encore plus d'entreprises. Elle encourage également le Pays à mettre fin aux monopoles de certaines sociétés, favorisées pour des intérêts particuliers, et qui impactent directement le portefeuille des Polynésiens. Une autre proposition importante que soutient la CPME : la remise en place d'un Fonds social de l'habitat (FSH).
C’est au restaurant White de Pirae, qu’avait lieu mercredi matin l'assemblée générale de la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME). En charge de regrouper, représenter et défendre les intérêts des employeurs des petites et moyennes entreprises auprès des différentes institutions et organismes de la Polynésie française, la CPME en a profité pour dresser son bilan moral et financier, et élire son nouveau bureau. Seul candidat à sa propre succession, Christophe Plée est réélu président pour trois ans.
Toutefois, l'intéressé assure qu'il s'agit là de son dernier mandat : “Je souhaite pour moi que ce soit le dernier mandat”, a-t-il dit devant l'assemblée d'entrepreneurs. “Je pense qu'il est temps pour la CPME de Polynésie d'avoir un nouveau visage à sa tête, et je prendrai le temps avec mon équipe d'organiser cette transition de la meilleure manière possible.” Pour l'heure, élu à l'unanimité, Christophe Plée rassure quant à son implication lors de ce mandat à venir : “Nous avons hâte de travailler avec le nouveau gouvernement, comme nous avons toujours travaillé avec tous les gouvernements successifs. Notre objectif est toujours de rendre nos entreprises locales compétitives et de favoriser leur bon développement.”
Des patrons inquiets
Du côté des employeurs, la question se pose : “Quels sont les projets du nouveau gouvernement pour les entreprises polynésiennes ?” Jusqu'à ce jour, la réponse leur demeure incertaine : “Nous sommes allés à la rencontre du président Moetai Brotherson, du ministre de l'Économie, du ministre du Travail… On les a tous vus. Nous leur avons remis les préconisations de la CPME, et aujourd'hui nous n'avons aucun retour”, s’indigne le président de la CPME, qui trouve le temps long. “Ils ont eu des problèmes pour se mettre en place dans les différents ministères, et on le comprend. Mais à un moment donné il va falloir qu'ils nous disent ce qu'ils veulent faire. Aujourd'hui nous n'avons concrètement aucune projection émanant du ministère du Travail ou de l'Économie pour les entreprises.”
D'autant que la CPME craint que la suppression de la Contribution pour la solidarité [TVA sociale, NDLR] entraîne de facto des répercutions directes pour les entreprises : “L'enlever c'est très bien, mais qu'est ce que l'on met à la place ? Il manquera désormais 7 milliards à la Caisse, ce qui signifie qu'il faudra les trouver ailleurs. Et ce qui nous inquiète, c'est qu'ils viennent les chercher comme d'habitude chez nous, les employeurs. À quelle sauce va-t-on être mangé ? On ne le sait toujours pas.” Pour la CPME, ce n'est pas aux entreprises de payer pour l'absence de prise de responsabilité sur la santé publique polynésienne. De plus, le gouvernement s'est engagé à assurer le financement des 40 milliards de la santé et des retraites pour cette année et l'année prochaine, mais ne semble pas en mesure de s'avancer pour la suite. De quoi renforcer les inquiétudes patronales, du côté de la CPME.
Force de proposition
Refusant d'attendre les bras croisés, la CPME a récemment soumis au Pays un ensemble de propositions concrètes. En effet, le syndicat propose notamment la mise en place de stages de gestion et de validation des acquis, ou de l'expérience, avant la prise d'une patente. Car aujourd'hui, nombreux sont les nouveaux chefs d'entreprises incapables de tenir une comptabilité, ou dépourvus de connaissances basiques en droit du travail. La CPME préconise aussi une redéfinition des montants alloués à la création d'entreprises, ou au renouvellement de l'outil de travail pour toucher encore plus d'entreprises. Elle encourage également le Pays à mettre fin aux monopoles de certaines sociétés, favorisées pour des intérêts particuliers, et qui impactent directement le portefeuille des Polynésiens. Une autre proposition importante que soutient la CPME : la remise en place d'un Fonds social de l'habitat (FSH).