Pékin, Chine | AFP | mardi 19/08/2019 - Un gratte-ciel pékinois à tête de dragon, confisqué à un milliardaire dissident en exil, a été vendu mardi aux enchères sur internet pour 5,18 milliards de yuans (660 millions d'euros), dernier avatar d'une rocambolesque saga politico-financière.
La spectaculaire tour de 40 étages, qui domine le stade olympique des Jeux de 2008, était à vendre pendant 24 heures sur le site d'enchères du géant chinois de l'internet Alibaba.
Plus de 145.000 internautes ont suivi l'enchère mais seuls deux enchérisseurs se sont présentés, le vainqueur - une filiale d'un grand groupe immobilier - emportant finalement le bien pour à peine plus que le prix de réserve.
L'immeuble, dont le sommet évoque la gueule d'un dragon crachant du feu, était mis en vente par la justice cinq ans après sa saisie et le départ en exil du milliardaire Guo Wengui, poursuivi par Pékin qui l'accuse d'être mêlé à des scandales de corruption.
Installé à New York (Etats-Unis), ce dernier a multiplié ces dernières années les attaques à l'encontre du régime communiste et du président Xi Jinping, accusant ce dernier d'utiliser sa campagne anti-corruption pour faire tomber des adversaires politiques.
Dans une vidéo diffusée mi-juillet sur Twitter, l'homme d'affaires jugeait sous-évaluée la mise à prix de son ex-immmeuble.
Guo Wengui avait acheté en 2002 le terrain sur lequel devait s'élever la tour, mais la mairie de Pékin avait obtenu sa saisie cinq ans plus tard.
Le milliardaire s'était vengé en remettant aux autorités une "sex tape" aux dépens du maire adjoint chargé des énormes chantiers de construction préalables à l'organisation des JO de 2008.
Il était ainsi parvenu à faire tomber le maire adjoint pour corruption et à récupérer en 2006 le terrain saisi, avant de faire construire la fameuse tour à tête de dragon.
Le maire adjoint a été condamné à mort mais avec sursis - il n'a pas été exécuté.
La spectaculaire tour de 40 étages, qui domine le stade olympique des Jeux de 2008, était à vendre pendant 24 heures sur le site d'enchères du géant chinois de l'internet Alibaba.
Plus de 145.000 internautes ont suivi l'enchère mais seuls deux enchérisseurs se sont présentés, le vainqueur - une filiale d'un grand groupe immobilier - emportant finalement le bien pour à peine plus que le prix de réserve.
L'immeuble, dont le sommet évoque la gueule d'un dragon crachant du feu, était mis en vente par la justice cinq ans après sa saisie et le départ en exil du milliardaire Guo Wengui, poursuivi par Pékin qui l'accuse d'être mêlé à des scandales de corruption.
Installé à New York (Etats-Unis), ce dernier a multiplié ces dernières années les attaques à l'encontre du régime communiste et du président Xi Jinping, accusant ce dernier d'utiliser sa campagne anti-corruption pour faire tomber des adversaires politiques.
Dans une vidéo diffusée mi-juillet sur Twitter, l'homme d'affaires jugeait sous-évaluée la mise à prix de son ex-immmeuble.
Guo Wengui avait acheté en 2002 le terrain sur lequel devait s'élever la tour, mais la mairie de Pékin avait obtenu sa saisie cinq ans plus tard.
Le milliardaire s'était vengé en remettant aux autorités une "sex tape" aux dépens du maire adjoint chargé des énormes chantiers de construction préalables à l'organisation des JO de 2008.
Il était ainsi parvenu à faire tomber le maire adjoint pour corruption et à récupérer en 2006 le terrain saisi, avant de faire construire la fameuse tour à tête de dragon.
Le maire adjoint a été condamné à mort mais avec sursis - il n'a pas été exécuté.