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Challenger #3 : Vahine Fierro


Résidente de Huahine, Vahine Fierro a été confrontée dès son plus jeune âge aux vagues de récif et aux compétitions fédérales locales. Elle a progressé rapidement pour devenir la n°1 du surf féminin local. Elle frappe très fort ensuite, début 2018, en remportant le Championnat du monde – en junior – de la World Surf League, la ligue professionnelle. Elle est la première Tahitienne à accomplir cet exploit. Après deux années passées dans le circuit des World Qualifying Series en 2017 (28e) et 2018 (51e), elle poursuit en 2019 avec de bons résultats en terminant finalement à la 20e place, à 13 places de la qualification pour le championnat élite. En octobre, elle termine à la neuvième place du Roxy Pro, épreuve du world championship tour (WCT) à laquelle elle était invitée. Elle termine l’année en beauté en novembre avec le « Best Barrel » 2019 (meilleur tube) décerné par le magazine Surfer pour un tube pris à Teahupo’o.

Questions / réponses

Parlez-nous de vos débuts sportifs, d’une anecdote, d’un souvenir ?
« J’ai commencé à cinq ans et j’ai surfé toute mon enfance, comme ça, pour le fun, avec ma famille et mes amis. Ensuite, à l’âge de 15 ans, c’est là que j’ai commencé à m’intéresser aux compétitions. Mon meilleur souvenir, c’est certainement celui d’avoir été championne du monde junior, en 2018 en Australie. »

Qu’est-ce qui vous plaît dans votre sport ?
« Venant d’une île entourée par l’océan, que mes parents m’apprennent à surfer était dans la logique des choses. Je suis rapidement devenue « addict » comme on dit. Le surf est devenu comme une drogue qui ne me procure que des bonnes choses. Le surf m’a fait connaître des gens que jamais je n’aurais connu sans entrer dans le monde du surf. J’ai le plaisir de partager ça avec ma famille, mes amis. Le surf, c’est tout pour moi. »

Que faites-vous pour améliorer vos performances ?
« Pour améliorer mes performances, je continue à m’entraîner tous les jours. J’essaie de passer le plus de temps possible dans l’eau. Mon coach me filme pour corriger certains mouvements ou la position des bras. Je me prépare également physiquement pour être en forme. »

Quel message essayez-vous de transmettre aux Polynésiens à travers le sport ?
« Je constate que l’alcool et l’ice engendrent de la violence dans les familles. J’espère que notre jeunesse réalisera à quel point il est important de se respecter en se nourrissant correctement, en faisant du sport et en s’instruisant. On peut être heureux sans prendre quoi que ce soit, vous rendrez ainsi votre entourage heureux et vous n’attirerez à vous que de bonnes choses. »

Carte d'identité

Née le 2 décembre 1999 à Uturoa, Raiatea
Situation familiale ? Célibataire
Un héros de votre enfance ? Mon père. Il est tellement fort mentalement et physiquement. Je veux essayer de lui ressembler, je veux être capable de tout faire comme lui ! Il n’abandonne jamais.
Si vous étiez un animal ? Une girafe, car je suis petite et j’aimerais bien être grande, comme ça mes amis ne me feront plus la remarque (rires). Et je trouve qu’une girafe est très élégante.
Une valeur morale ? YOLO (You only live once) - Tu ne vis qu‘une seule fois.
Votre activité professionnelle ? Je suis surfeuse semi-professionnelle. Côté études, j’ai eu mon bac il y a un an et j’ai tenté de poursuivre mes études par correspondance (licence d’anglais), mais j’ai réalisé que c’était beaucoup trop de stress en même temps que mes compétitions.
Vos trois meilleurs résultats de votre palmarès 2019 ?
Vingtième du circuit des World Qualifying Series
Neuvième lors du Roxy Pro, épreuve du World Championship Tour
Prix du meilleur tube de l’année décerné par le magazine Surfer

le Vendredi 17 Janvier 2020 à 16:16 | Lu 2334 fois