Budgong, Australie | AFP | vendredi 16/01/2020 - Quand Ken Stewart, un Australien de 79 ans, a choisi de combattre le feu de forêt qui menaçait sa maison, il n'imaginait se retrouver "en enfer".
Comme des milliers de ses compatriotes, à l'aube de ses 80 ans, il s'est retrouvé face à un cruel dilemme: fuir devant l'arrivée des flammes ou risquer sa vie pour tenter de sauver sa propriété.
Depuis le début en septembre des ces feux dévastateurs, qui ont ravagé une superficie plus grande que la Corée du Sud, 28 personnes sont décédées et plus de 2.000 habitations sont parties en fumée.
Ne voulant pas laisser partir en fumée 25 ans de sa vie passés au milieu d'une forêt d'eucalyptus près de Budgong, à quelques heures au sud de Sydney, il a choisi de se battre.
Alors, armé un tuyau d'arrosage relié à un réservoir d'eau de mille litres monté sur une remorque, il a attendu l'arrivée du brasier.
Soudain, "je pouvais entendre le feu approcher, je pouvais entendre son rugissement, ce n'était pas seulement un train de marchandises mais tout une flotte de trains de marchandises" qui surgissait, a raconté cette semaine M. Stewart à l'AFP.
Puis un "immense mur de feu" a succédé vacarme, se dressant soudain à une centaine de mètres.
"Il n'était pas rouge ou orange il était blanc. Un blanc incandescent. Et il avançait vers moi à une vitesse de 60-70 kilomètres (par heure) poussé par le vent", a témoigné le septuagénaire.
Devant l'éminence du danger, il a, en quelques secondes, pris la décision d'abdiquer.
Le retraité est monté dans sa voiture pour fuir au plus vite et rejoindre son épouse partie bien avant l'arrivée des feux.
Sur la route, il s'est retrouvé dans un tunnel de flammes.
Il a fini par atteindre la route principale et une ville du littoral située hors de danger.
Mais le soulagement a été de courte durée. Quand il est retourné chez lui, sa maison n'était plus qu'un immense amas de tôles calcinées.
Avec le recul M. Stewart, debout au milieu d'un tas de gravats carbonisés, affirme que ce jour-là, il s'est retrouvé en enfer.
"Donc, quand je passerai l'arme à gauche, je n'irai pas en enfer parce qu'ils m'ont rejeté et m'ont dit: +tu n'es pas le bienvenu ici, tu n'es pas convenable, dégage - sors d'ici+. J'irai ailleurs, je suppose", préfère-t-il croire.
Environ 10 km en contre bas, un homme a également lutté pour défendre sa maison lors des incendies qui ont dévasté Budgong la première semaine de janvier.
Nicholas Carlile, un ornithologue, dit avoir pressenti, à quelques jours des feux, que sa maison et les oiseaux qu'il aime tant entendre gazouiller allaient bientôt disparaître.
"Donc, je me suis levé pour pouvoir encore en profiter", a raconté Carlile, d'une voix nouée par l'émotion, en se tenant au milieu des arbres carbonisés.
Il a mis sa famille à l'abri et s'est armé d'un pulvérisateur qu'il portait sur le dos et qu'il remplissait avec de l'eau provenant d'un petit réservoir.
Mais contrairement à M. Stewart, il a eu la chance de combattre un feu "rampant" qui a juste atteint la périphérie de sa propriété.
Alors, pendant deux jours, il a parcouru la forêt qui entoure sa maison pour pulvériser de l'eau sur les brasiers les plus importants.
A chaque pulvérisation, "je disais +tu n'auras pas ce foutu arbre et je repoussais ce salopard" de feu, se souvient-il.
"C'était ridicule. Je me battais arbre par arbre et j'étais ici tout seul. Je n'avais vu personne depuis deux jours", reconnaît-il, pourtant fier d'avoir réussi à sauver son coin de paradis.
Vêtu d'un équipement de protection, il n'a pas arrêté de courir, "j'ai transpiré comme un porc".
Aujourd'hui, il regarde avec bonheur "les eucalyptus en fleurs en ce moment".
"On a des tas d'oiseaux. On est donc très chanceux, vous savez, très chanceux", se félicite-t-il.
Comme des milliers de ses compatriotes, à l'aube de ses 80 ans, il s'est retrouvé face à un cruel dilemme: fuir devant l'arrivée des flammes ou risquer sa vie pour tenter de sauver sa propriété.
Depuis le début en septembre des ces feux dévastateurs, qui ont ravagé une superficie plus grande que la Corée du Sud, 28 personnes sont décédées et plus de 2.000 habitations sont parties en fumée.
Ne voulant pas laisser partir en fumée 25 ans de sa vie passés au milieu d'une forêt d'eucalyptus près de Budgong, à quelques heures au sud de Sydney, il a choisi de se battre.
Alors, armé un tuyau d'arrosage relié à un réservoir d'eau de mille litres monté sur une remorque, il a attendu l'arrivée du brasier.
Soudain, "je pouvais entendre le feu approcher, je pouvais entendre son rugissement, ce n'était pas seulement un train de marchandises mais tout une flotte de trains de marchandises" qui surgissait, a raconté cette semaine M. Stewart à l'AFP.
Puis un "immense mur de feu" a succédé vacarme, se dressant soudain à une centaine de mètres.
- Tunnel de flammes -
"Il n'était pas rouge ou orange il était blanc. Un blanc incandescent. Et il avançait vers moi à une vitesse de 60-70 kilomètres (par heure) poussé par le vent", a témoigné le septuagénaire.
Devant l'éminence du danger, il a, en quelques secondes, pris la décision d'abdiquer.
Le retraité est monté dans sa voiture pour fuir au plus vite et rejoindre son épouse partie bien avant l'arrivée des feux.
Sur la route, il s'est retrouvé dans un tunnel de flammes.
Il a fini par atteindre la route principale et une ville du littoral située hors de danger.
Mais le soulagement a été de courte durée. Quand il est retourné chez lui, sa maison n'était plus qu'un immense amas de tôles calcinées.
Avec le recul M. Stewart, debout au milieu d'un tas de gravats carbonisés, affirme que ce jour-là, il s'est retrouvé en enfer.
"Donc, quand je passerai l'arme à gauche, je n'irai pas en enfer parce qu'ils m'ont rejeté et m'ont dit: +tu n'es pas le bienvenu ici, tu n'es pas convenable, dégage - sors d'ici+. J'irai ailleurs, je suppose", préfère-t-il croire.
- "On est très chanceux"-
Environ 10 km en contre bas, un homme a également lutté pour défendre sa maison lors des incendies qui ont dévasté Budgong la première semaine de janvier.
Nicholas Carlile, un ornithologue, dit avoir pressenti, à quelques jours des feux, que sa maison et les oiseaux qu'il aime tant entendre gazouiller allaient bientôt disparaître.
"Donc, je me suis levé pour pouvoir encore en profiter", a raconté Carlile, d'une voix nouée par l'émotion, en se tenant au milieu des arbres carbonisés.
Il a mis sa famille à l'abri et s'est armé d'un pulvérisateur qu'il portait sur le dos et qu'il remplissait avec de l'eau provenant d'un petit réservoir.
Mais contrairement à M. Stewart, il a eu la chance de combattre un feu "rampant" qui a juste atteint la périphérie de sa propriété.
Alors, pendant deux jours, il a parcouru la forêt qui entoure sa maison pour pulvériser de l'eau sur les brasiers les plus importants.
A chaque pulvérisation, "je disais +tu n'auras pas ce foutu arbre et je repoussais ce salopard" de feu, se souvient-il.
"C'était ridicule. Je me battais arbre par arbre et j'étais ici tout seul. Je n'avais vu personne depuis deux jours", reconnaît-il, pourtant fier d'avoir réussi à sauver son coin de paradis.
Vêtu d'un équipement de protection, il n'a pas arrêté de courir, "j'ai transpiré comme un porc".
Aujourd'hui, il regarde avec bonheur "les eucalyptus en fleurs en ce moment".
"On a des tas d'oiseaux. On est donc très chanceux, vous savez, très chanceux", se félicite-t-il.