Discours du président du Pays Gaston Tong Sang
Ia Ora Na, Maeva e Manava,
C’est avec beaucoup de joie que je vous accueille ici, à la présidence de la Polynésie française, au sein de la Maison du Pays, pour ouvrir officiellement les travaux des Etats généraux consacrés au numérique : « Te Ara Hotu ».
« Te Ara Hotu », la route du développement. Voici un thème particulièrement bien choisi pour illustrer nos Etats généraux consacrés au développement du numérique, moteur essentiel de l’économie de demain.
Je tiens en premier lieu à remercier notre ministre de la reconversion économique, notre cher Teva, à qui j’ai confié la mise en œuvre de ces états généraux, ainsi qu’à ses équipes qui se sont mobilisées pour préparer cet événement important pour l’avenir de notre Fenua.
Comme l’a rappelé notre ministre dans son propos d’introduction, nos travaux seront organisés autour de trois thématiques :
La première abordera la sphère privée, en considérant le numérique comme un outil pour le développement économique de la Polynésie ;
La seconde se penchera sur la sphère publique au travers notamment des e-services publics qui doivent être au plus proche des Polynésiens ;
La troisième s’organisera autour de table ronde réunissant nos opérateurs qui aborderont la question de l’ouverture à la concurrence pour le bénéfice de tous.
Bien évidemment, au travers de ces trois thématiques, il ne s’agit pas de refaire le travail qui a été accompli lors des Etats généraux de l’Outre-mer organisés l’année dernière, mais plutôt de le poursuivre et de l’approfondir.
En effet, les enjeux et les problématiques sont connus. Néanmoins, il faut maintenant pouvoir s’accorder sur les objectifs et les solutions à mettre en œuvre pour les atteindre. Ce sera l’objet des deux mois de travaux qui s’ouvrent aujourd’hui devant nous.
Ainsi, au terme de nos travaux, une feuille de route sera clairement établie, définissant de manière précise comment nous concevons notre développement économique par le numérique. Une feuille de route pour les années à venir… « Te Ara Hotu ».
Et c’est avec beaucoup de joie et d’honneur que nous espérons accueillir pour la restitution de nos travaux, notre Secrétaire d’Etat auprès du Premier ministre chargée de la prospective et du développement de l’économie numérique, Nathalie KOSCIUSKO–MORIZET.
S’interroger sur notre développement économique par le numérique, c’est emprunter la marche du monde qui est entré résolument dans la révolution du numérique et de l’information.
Cette évolution est rapide. Les chiffres parlent d’eux-mêmes.
En juin 1995, le Pays, au travers de l’Office des postes et télécommunications et de la société Tikiphone, inaugure le premier réseau GSM sous la marque Vini.
La révolution mobile est en marche et commence à bouleverser le paysage des télécommunications en Polynésie française. Notre Fenua se met au diapason du monde.
Quinze ans plus tard, ce sont 208 000 clients Vini, 80% de la population équipée et une couverture de réseau à 98%.
Notre paysage des télécommunications ne manque pas de se modifier, avec l’arrivée notamment de nouveaux opérateurs de téléphonie mobile et de fourniture d’accès à Internet.
En effet, concernant la téléphonie mobile :
- Quatre opérateurs disposent d’une licence d’exploitation : Tikiphone, Mara Télécom, Pacific Mobile Télécom et Digicel ;
- Les deux premiers sont également titulaires des autorisations d’utilisation de fréquence : Tikiphone et Mara Télécom.
Concernant la fourniture d'accès à Internet, nous disposerons de deux opérateurs :
- Notre opérateur historique, « Mana » lancé en janvier 1997, qui enregistre aujourd’hui 27 000 abonnements ADSL et permet à plus de 80 000 Polynésiens de se connecter quotidiennement au Web.
- Nous accueillons également un nouvel entrant sur la toile, au travers de « Viti », qui dispose de sa licence d’exploitation ainsi que de ses autorisations d’utilisation des fréquences.
Cette ouverture à la concurrence marque, à n’en point douter, un moment-clé dans la révolution numérique dans laquelle s’est lancé notre Fenua.
Néanmoins, l’encadrement de cette révolution par les pouvoirs publics est nécessaire pour qu’elle soit bénéfique pour tous.
Pour ce faire, elle doit s’élaborer, se construire et se mettre en œuvre dans une démarche sereine et équitable.
Nous comptons sur vous, chers représentants des opérateurs que nous avons le plaisir d’accueillir ce soir, pour que tout se déroule dans les meilleures conditions, avec au cœur de nos préoccupations : le bien de nos concitoyens.
Je tiens ici à rendre hommage à nos chefs d’entreprises, motivés et déterminés, qui, chaque jour, se battent, à nos côtés, pour faire aboutir leur idées et concrétiser leurs ambitions, et ainsi permettre à notre Pays de sortir de l’ornière.
Ces chefs d’entreprises, Mesdames et Messieurs, sont résolument des « créateurs de possible », ce sont des hommes et des femmes qui offrent à notre Fenua de nouvelles possibilités de développement. Ils sont des citoyens de l’Action et du Renouveau qui donnent au mot « développement » tout son sens.
Oui, chers amis, construire ensemble « Te Ara Hotu », c’est définir le cadre de développement de notre économie numérique et c’est tout simplement donner la chance à nos entreprises de faire de leurs rêves de nouvelles réalités.
Emprunter la route du numérique, « Te Ara Hotu » c’est avoir les yeux rivés sur notre avenir !
Miser sur le numérique, c’est faire le choix de notre économie de demain, fondée sur la technologie, l’information, la création et l’échange.
Investir sur le numérique, c’est donner à tous les moyens de se construire un avenir dans un monde en perpétuelle mutation !
Notre révolution numérique ne pourra aller qu’en grandissant, avec notamment l’ouverture très prochaine du câble à fibre optique Honotua, certainement l’un des plus grands chantiers de notre décennie, qui va permettre l’accès au haut débit pour l’ensemble de notre population.
« Honotua », c’est ce lien, ce cordon ombilical auquel vont se greffer nos réseaux de communication et d’information, qui nous relieront, de manière concrète et durable, au reste du monde.
« Te Ara Hotu », ce sera « la route », mais aussi « le code de la route » que nous nous fixerons tous ensemble pour conduire notre Pays sur la voie de son développement numérique, serein et durable.
Commençons à l’écrire ensemble… Je déclare officiellement ouverts les Etats généraux du numérique – Te Ara Hotu !
Mauruuru e ia maitai tatou i roto i te aroha o to tatou Atua.
Gaston TONG SANG
C’est avec beaucoup de joie que je vous accueille ici, à la présidence de la Polynésie française, au sein de la Maison du Pays, pour ouvrir officiellement les travaux des Etats généraux consacrés au numérique : « Te Ara Hotu ».
« Te Ara Hotu », la route du développement. Voici un thème particulièrement bien choisi pour illustrer nos Etats généraux consacrés au développement du numérique, moteur essentiel de l’économie de demain.
Je tiens en premier lieu à remercier notre ministre de la reconversion économique, notre cher Teva, à qui j’ai confié la mise en œuvre de ces états généraux, ainsi qu’à ses équipes qui se sont mobilisées pour préparer cet événement important pour l’avenir de notre Fenua.
Comme l’a rappelé notre ministre dans son propos d’introduction, nos travaux seront organisés autour de trois thématiques :
La première abordera la sphère privée, en considérant le numérique comme un outil pour le développement économique de la Polynésie ;
La seconde se penchera sur la sphère publique au travers notamment des e-services publics qui doivent être au plus proche des Polynésiens ;
La troisième s’organisera autour de table ronde réunissant nos opérateurs qui aborderont la question de l’ouverture à la concurrence pour le bénéfice de tous.
Bien évidemment, au travers de ces trois thématiques, il ne s’agit pas de refaire le travail qui a été accompli lors des Etats généraux de l’Outre-mer organisés l’année dernière, mais plutôt de le poursuivre et de l’approfondir.
En effet, les enjeux et les problématiques sont connus. Néanmoins, il faut maintenant pouvoir s’accorder sur les objectifs et les solutions à mettre en œuvre pour les atteindre. Ce sera l’objet des deux mois de travaux qui s’ouvrent aujourd’hui devant nous.
Ainsi, au terme de nos travaux, une feuille de route sera clairement établie, définissant de manière précise comment nous concevons notre développement économique par le numérique. Une feuille de route pour les années à venir… « Te Ara Hotu ».
Et c’est avec beaucoup de joie et d’honneur que nous espérons accueillir pour la restitution de nos travaux, notre Secrétaire d’Etat auprès du Premier ministre chargée de la prospective et du développement de l’économie numérique, Nathalie KOSCIUSKO–MORIZET.
S’interroger sur notre développement économique par le numérique, c’est emprunter la marche du monde qui est entré résolument dans la révolution du numérique et de l’information.
Cette évolution est rapide. Les chiffres parlent d’eux-mêmes.
En juin 1995, le Pays, au travers de l’Office des postes et télécommunications et de la société Tikiphone, inaugure le premier réseau GSM sous la marque Vini.
La révolution mobile est en marche et commence à bouleverser le paysage des télécommunications en Polynésie française. Notre Fenua se met au diapason du monde.
Quinze ans plus tard, ce sont 208 000 clients Vini, 80% de la population équipée et une couverture de réseau à 98%.
Notre paysage des télécommunications ne manque pas de se modifier, avec l’arrivée notamment de nouveaux opérateurs de téléphonie mobile et de fourniture d’accès à Internet.
En effet, concernant la téléphonie mobile :
- Quatre opérateurs disposent d’une licence d’exploitation : Tikiphone, Mara Télécom, Pacific Mobile Télécom et Digicel ;
- Les deux premiers sont également titulaires des autorisations d’utilisation de fréquence : Tikiphone et Mara Télécom.
Concernant la fourniture d'accès à Internet, nous disposerons de deux opérateurs :
- Notre opérateur historique, « Mana » lancé en janvier 1997, qui enregistre aujourd’hui 27 000 abonnements ADSL et permet à plus de 80 000 Polynésiens de se connecter quotidiennement au Web.
- Nous accueillons également un nouvel entrant sur la toile, au travers de « Viti », qui dispose de sa licence d’exploitation ainsi que de ses autorisations d’utilisation des fréquences.
Cette ouverture à la concurrence marque, à n’en point douter, un moment-clé dans la révolution numérique dans laquelle s’est lancé notre Fenua.
Néanmoins, l’encadrement de cette révolution par les pouvoirs publics est nécessaire pour qu’elle soit bénéfique pour tous.
Pour ce faire, elle doit s’élaborer, se construire et se mettre en œuvre dans une démarche sereine et équitable.
Nous comptons sur vous, chers représentants des opérateurs que nous avons le plaisir d’accueillir ce soir, pour que tout se déroule dans les meilleures conditions, avec au cœur de nos préoccupations : le bien de nos concitoyens.
Je tiens ici à rendre hommage à nos chefs d’entreprises, motivés et déterminés, qui, chaque jour, se battent, à nos côtés, pour faire aboutir leur idées et concrétiser leurs ambitions, et ainsi permettre à notre Pays de sortir de l’ornière.
Ces chefs d’entreprises, Mesdames et Messieurs, sont résolument des « créateurs de possible », ce sont des hommes et des femmes qui offrent à notre Fenua de nouvelles possibilités de développement. Ils sont des citoyens de l’Action et du Renouveau qui donnent au mot « développement » tout son sens.
Oui, chers amis, construire ensemble « Te Ara Hotu », c’est définir le cadre de développement de notre économie numérique et c’est tout simplement donner la chance à nos entreprises de faire de leurs rêves de nouvelles réalités.
Emprunter la route du numérique, « Te Ara Hotu » c’est avoir les yeux rivés sur notre avenir !
Miser sur le numérique, c’est faire le choix de notre économie de demain, fondée sur la technologie, l’information, la création et l’échange.
Investir sur le numérique, c’est donner à tous les moyens de se construire un avenir dans un monde en perpétuelle mutation !
Notre révolution numérique ne pourra aller qu’en grandissant, avec notamment l’ouverture très prochaine du câble à fibre optique Honotua, certainement l’un des plus grands chantiers de notre décennie, qui va permettre l’accès au haut débit pour l’ensemble de notre population.
« Honotua », c’est ce lien, ce cordon ombilical auquel vont se greffer nos réseaux de communication et d’information, qui nous relieront, de manière concrète et durable, au reste du monde.
« Te Ara Hotu », ce sera « la route », mais aussi « le code de la route » que nous nous fixerons tous ensemble pour conduire notre Pays sur la voie de son développement numérique, serein et durable.
Commençons à l’écrire ensemble… Je déclare officiellement ouverts les Etats généraux du numérique – Te Ara Hotu !
Mauruuru e ia maitai tatou i roto i te aroha o to tatou Atua.
Gaston TONG SANG
Discours du Ministre de la reconversion économique, en charge de l'économie numérique, Teva Rohfritsch.
Iaorana e maeva,
Nous voici enfin réunis pour lancer ces Etats généraux du numérique.
Pourquoi de nouveaux Etats généraux ? Pourquoi les consacrer au numérique ?
Premier constat : le câble sous-marin qui nous reliera en haut débit au reste du monde sera mis en service dans les prochaines semaines. Si nous n’identifions pas rapidement, ensemble, les applications que nous souhaitons mettre « au bout du câble », il restera un outil banal, un outil de confort pour les internautes. Mais, nous avons l’ambition d’en faire un outil de développement économique.
Comment donc définir le positionnement stratégique de notre Pays digital ?
Comment accompagner la révolution numérique que nous souhaitons engager pour notre Pays, tant au niveau de la sphère privée que de la sphère publique ?
Second constat : la concurrence dans le secteur des télécommunications est désormais quasi effective. Les nouveaux opérateurs de téléphonie mobile et de fourniture d’accès à Internet ont désormais leurs licences d’opérateurs et s’apprêtent à mettre en œuvre les réseaux qui leur permettront d’opérer sur le marché polynésien.
Comment, dans ce cadre, définir la contribution de chacun au service public des télécommunications, opéré historiquement avec succès par notre Office des Postes et Télécommunications ?
Comment assurer une juste régulation de la concurrence entre l’opérateur historique et les nouveaux opérateurs ?
Les Etats généraux de l’Outre mer que nous avons menés en Polynésie française il y a près d’un an ont permis de définir une première approche sur ces différentes thématiques, et plus globalement de dessiner les contours de la Polynésie de demain. Toutefois, à l’aune des enjeux que représente cette révolution numérique, il m’a semblé indispensable d’associer le Pays, l’Etat, les professionnels des nouvelles technologies, et les représentants de la société civile, pour définir de manière plus approfondie nos ambitions de développement de l’économie numérique dans notre Pays, pour en faire un vecteur d’expansion économique et d’accroissement de la richesse collective et enfin pour préciser notre vision de l’organisation et de la régulation du marché ouvert à la concurrence.
Les Etats généraux du numérique ouvrent donc à tous les Polynésiens la possibilité de s’exprimer et de construire une nouvelle économie, moderne et ouverte sur le monde. J’ai souhaité vous rendre la parole sur ce sujet fondamental de notre avenir économique.
Cet événement est articulé autour de trois grandes thématiques :
Tout d’abord, en ce qui concerne la sphère privée, nous évoquerons le numérique, comme un outil de développement pour la Polynésie… :
• Applications « au bout du câble » dans les principaux secteurs de notre économie (tourisme, perliculture, pêche, agriculture, commerce,…),
• Développement de la compétitivité des TPE / PME par le numérique, développement d’une filière numérique,
• Compétences nécessaires au développement de cette filière
…sont autant de questions qui seront abordées au cours des ateliers et débats des Etats généraux du numérique, afin de permettre de construire le plan de développement numérique de Polynésie française.
Ensuite, quant à la sphère publique, nous évoquerons les e-services publics au plus proche des polynésiens : comment les e-Services peuvent-ils améliorer la qualité de service rendu par l’administration à nos concitoyens, en facilitant leurs démarches administratives ou en donnant accès aux informations aux populations des archipels éloignés, par exemple ? quelles perspectives de développement de la eSanté ou de la eEducation dans notre Pays ?
Le numérique devrait permettre d’améliorer la qualité de service rendu par l’administration, de faire émerger de nouveaux services, de simplifier la vie de nos concitoyens et d’accompagner l’indispensable rationalisation des structures publiques de notre Pays engagée par le Gouvernement.
Enfin, la troisième thématique permettra d’envisager comment la concurrence dans le secteur des télécommunications peut contribuer au bénéfice de tous.
Il s’agira là, d’une part de définir le périmètre du service public dans le secteur des télécommunications et les modalités de contribution des différents opérateurs, d’autre part, d’organiser la régulation du secteur.
Pour cela deux ateliers publics se tiendront et trois tables rondes opérateurs permettront de définir avec les acteurs concernés les règles et bonnes pratiques de la concurrence dans le secteur des télécommunications.
La charte de bonnes pratiques entre opérateurs issue de ces échanges permettra de faire évoluer notre code des postes et télécommunications d’ici la fin de l’année.
Au cours de ce mois consacré aux Etats généraux du numérique, une dizaine d’ateliers publics se tiendront à la Présidence, 3 tables rondes avec les opérateurs de télécommunication auront lieu au CESC et 7 conférences seront organisées à l’hôtel Intercontinental.
Je souhaite vivement que cet événement contribue à l’émergence d’autres initiatives privées autour du numérique pendant cette période, en témoignage du volontarisme de notre Pays dans la voie de la révolution numérique.
Ces Etats généraux du numérique sont placés sous le haut patronage du Ministère de l’Outre mer et du Secrétariat d’Etat à la prospective et au développement de l’économie numérique. Nous espérons, à ce titre, la venue en Polynésie française de la Secrétaire d’Etat, Madame Nathalie Kosciusko Morizet, pour la restitution finale des travaux, au cours du mois de juillet.
Je souhaiterais enfin remercier les partenaires qui se sont associés à cet événement : Monsieur le Président du Pays, Monsieur le Haut Commissaire, et Madame la Présidente du CESC qui mettent à notre disposition les moyens logistiques permettant la réalisation de l’opération, les opérateurs de télécommunications qui apportent leur soutien en terme de communication autour de l’événement, la Caisse des dépôts et consignations qui apporte son soutien financier et son expertise numérique, l’Arcep qui apportera également son expertise sur les modalités de régulation que nous allons définir, et enfin les animateurs et intervenants issus de la société civile qui animeront les débats des différents ateliers.
Chers amis, notre Pays est en crise. Mais nous devons refuser la résignation et faire feu de tout bois pour relever la tête et permettre aux Polynésiens de retrouver le chemin de l’emploi.
L’économie numérique ne doit pas nourrir tous les fantasmes excentriques mais constitue une réelle voie nouvelle de développement du Pays et offre à la Polynésie une opportunité de se présenter au monde différemment.
Ces Etats généraux du numérique nous permettront de bâtir ensemble TE ARA HOTU, la nouvelle route vers le développement numérique de notre beau Pays.
Je souhaite de votre part à tous une contribution active à cet événement clé pour l’avenir digital de notre Pays, source d’emplois et de création positive pour notre Polynésie qui doit se relever.
Merci de votre attention et merci d’accueillir Monsieur Gaston Tong Sang, Président de la Polynésie française.
Nous voici enfin réunis pour lancer ces Etats généraux du numérique.
Pourquoi de nouveaux Etats généraux ? Pourquoi les consacrer au numérique ?
Premier constat : le câble sous-marin qui nous reliera en haut débit au reste du monde sera mis en service dans les prochaines semaines. Si nous n’identifions pas rapidement, ensemble, les applications que nous souhaitons mettre « au bout du câble », il restera un outil banal, un outil de confort pour les internautes. Mais, nous avons l’ambition d’en faire un outil de développement économique.
Comment donc définir le positionnement stratégique de notre Pays digital ?
Comment accompagner la révolution numérique que nous souhaitons engager pour notre Pays, tant au niveau de la sphère privée que de la sphère publique ?
Second constat : la concurrence dans le secteur des télécommunications est désormais quasi effective. Les nouveaux opérateurs de téléphonie mobile et de fourniture d’accès à Internet ont désormais leurs licences d’opérateurs et s’apprêtent à mettre en œuvre les réseaux qui leur permettront d’opérer sur le marché polynésien.
Comment, dans ce cadre, définir la contribution de chacun au service public des télécommunications, opéré historiquement avec succès par notre Office des Postes et Télécommunications ?
Comment assurer une juste régulation de la concurrence entre l’opérateur historique et les nouveaux opérateurs ?
Les Etats généraux de l’Outre mer que nous avons menés en Polynésie française il y a près d’un an ont permis de définir une première approche sur ces différentes thématiques, et plus globalement de dessiner les contours de la Polynésie de demain. Toutefois, à l’aune des enjeux que représente cette révolution numérique, il m’a semblé indispensable d’associer le Pays, l’Etat, les professionnels des nouvelles technologies, et les représentants de la société civile, pour définir de manière plus approfondie nos ambitions de développement de l’économie numérique dans notre Pays, pour en faire un vecteur d’expansion économique et d’accroissement de la richesse collective et enfin pour préciser notre vision de l’organisation et de la régulation du marché ouvert à la concurrence.
Les Etats généraux du numérique ouvrent donc à tous les Polynésiens la possibilité de s’exprimer et de construire une nouvelle économie, moderne et ouverte sur le monde. J’ai souhaité vous rendre la parole sur ce sujet fondamental de notre avenir économique.
Cet événement est articulé autour de trois grandes thématiques :
Tout d’abord, en ce qui concerne la sphère privée, nous évoquerons le numérique, comme un outil de développement pour la Polynésie… :
• Applications « au bout du câble » dans les principaux secteurs de notre économie (tourisme, perliculture, pêche, agriculture, commerce,…),
• Développement de la compétitivité des TPE / PME par le numérique, développement d’une filière numérique,
• Compétences nécessaires au développement de cette filière
…sont autant de questions qui seront abordées au cours des ateliers et débats des Etats généraux du numérique, afin de permettre de construire le plan de développement numérique de Polynésie française.
Ensuite, quant à la sphère publique, nous évoquerons les e-services publics au plus proche des polynésiens : comment les e-Services peuvent-ils améliorer la qualité de service rendu par l’administration à nos concitoyens, en facilitant leurs démarches administratives ou en donnant accès aux informations aux populations des archipels éloignés, par exemple ? quelles perspectives de développement de la eSanté ou de la eEducation dans notre Pays ?
Le numérique devrait permettre d’améliorer la qualité de service rendu par l’administration, de faire émerger de nouveaux services, de simplifier la vie de nos concitoyens et d’accompagner l’indispensable rationalisation des structures publiques de notre Pays engagée par le Gouvernement.
Enfin, la troisième thématique permettra d’envisager comment la concurrence dans le secteur des télécommunications peut contribuer au bénéfice de tous.
Il s’agira là, d’une part de définir le périmètre du service public dans le secteur des télécommunications et les modalités de contribution des différents opérateurs, d’autre part, d’organiser la régulation du secteur.
Pour cela deux ateliers publics se tiendront et trois tables rondes opérateurs permettront de définir avec les acteurs concernés les règles et bonnes pratiques de la concurrence dans le secteur des télécommunications.
La charte de bonnes pratiques entre opérateurs issue de ces échanges permettra de faire évoluer notre code des postes et télécommunications d’ici la fin de l’année.
Au cours de ce mois consacré aux Etats généraux du numérique, une dizaine d’ateliers publics se tiendront à la Présidence, 3 tables rondes avec les opérateurs de télécommunication auront lieu au CESC et 7 conférences seront organisées à l’hôtel Intercontinental.
Je souhaite vivement que cet événement contribue à l’émergence d’autres initiatives privées autour du numérique pendant cette période, en témoignage du volontarisme de notre Pays dans la voie de la révolution numérique.
Ces Etats généraux du numérique sont placés sous le haut patronage du Ministère de l’Outre mer et du Secrétariat d’Etat à la prospective et au développement de l’économie numérique. Nous espérons, à ce titre, la venue en Polynésie française de la Secrétaire d’Etat, Madame Nathalie Kosciusko Morizet, pour la restitution finale des travaux, au cours du mois de juillet.
Je souhaiterais enfin remercier les partenaires qui se sont associés à cet événement : Monsieur le Président du Pays, Monsieur le Haut Commissaire, et Madame la Présidente du CESC qui mettent à notre disposition les moyens logistiques permettant la réalisation de l’opération, les opérateurs de télécommunications qui apportent leur soutien en terme de communication autour de l’événement, la Caisse des dépôts et consignations qui apporte son soutien financier et son expertise numérique, l’Arcep qui apportera également son expertise sur les modalités de régulation que nous allons définir, et enfin les animateurs et intervenants issus de la société civile qui animeront les débats des différents ateliers.
Chers amis, notre Pays est en crise. Mais nous devons refuser la résignation et faire feu de tout bois pour relever la tête et permettre aux Polynésiens de retrouver le chemin de l’emploi.
L’économie numérique ne doit pas nourrir tous les fantasmes excentriques mais constitue une réelle voie nouvelle de développement du Pays et offre à la Polynésie une opportunité de se présenter au monde différemment.
Ces Etats généraux du numérique nous permettront de bâtir ensemble TE ARA HOTU, la nouvelle route vers le développement numérique de notre beau Pays.
Je souhaite de votre part à tous une contribution active à cet événement clé pour l’avenir digital de notre Pays, source d’emplois et de création positive pour notre Polynésie qui doit se relever.
Merci de votre attention et merci d’accueillir Monsieur Gaston Tong Sang, Président de la Polynésie française.
Le Haut-Commissaire à la République a clôturé les discours en rappelant que ces Etats Généraux s'inscrivent dans la continuité des travaux qui ont été engagés par l'Etat lors du mandat d' Oscar Temaru , travaux qui avaient fait l'objet d'une synthèse et qui seront rendus à Paris le 16 juin prochain.
Il s'est félicité de l'enthousiasme que semblent susciter les Etats généraux du numérique auprès des chefs d'entreprise, montrant une réaction combative pour faire face à la situation de crise.
Il s'est félicité de l'enthousiasme que semblent susciter les Etats généraux du numérique auprès des chefs d'entreprise, montrant une réaction combative pour faire face à la situation de crise.
Un regain d'espoir
Il ne s'agit pas d'être fataliste mais bel et bien entreprenant, c'est l'attitude que semblent enclins à adopter les nombreuses personnalités du monde politique et économique qui étaient présentes à la cérémonie.
Le Pays a investit dans des moyens importants afin de se sortir de l'enclave dans laquelle il se trouvait , la société civile répond présent et semble vouloir relever le défi, se saisir de ces moyens afin de les utiliser et les transformer en outils de performance capables d'améliorer la productivité et relancer éfficacement l'économie locale.
Un volonté partagée pour une économie durable
Le Pays a investit dans des moyens importants afin de se sortir de l'enclave dans laquelle il se trouvait , la société civile répond présent et semble vouloir relever le défi, se saisir de ces moyens afin de les utiliser et les transformer en outils de performance capables d'améliorer la productivité et relancer éfficacement l'économie locale.
Un volonté partagée pour une économie durable