PARIS, 10 avril 2011 (AFP) - Présentées comme une alternative non-chirurgicale à la liposuccion, les techniques d'amincissement dites de lipolyse, visant à détruire les cellules graisseuses, vont être interdites en raison des dangers qu'elles peuvent présenter pour la santé.
Un décret interdisant ces techniques, qui ont déjà fait l'objet de mises en garde d'agences sanitaires et de sociétés savantes, doit être publié dans les prochains jours, a indiqué dimanche le ministère de la Santé.
La décision fait suite à un avis de la Haute Autorité de Santé (HAS), rendu public en fin de semaine, faisant état de complications, "à l'origine de séquelles graves", identifiées chez plusieurs patients.
La HAS souligne également que "la question de la sécurité est la seule à considérer", ces techniques n'étant pas utilisées pour guérir ou traiter une maladie, mais répondant uniquement à des préoccupations esthétiques.
Le principe est de détruire les cellules graisseuses pour affiner la silhouette en s'attaquant à la cellulite, "peau d'orange" et autres bourrelets disgracieux.
Les techniques de lipolyse "bénéficient de l'engouement pour les actes à visée esthétique qui sont présentés au grand public comme des traitements moins invasifs et moins onéreux que la chirurgie esthétique", relève la HAS.
Le coût d'une liposuccion est ainsi estimé entre 2.000 et 10.000 euros, contre 300 à 600 euros pour une séance de lipolyse.
Le mode d'action des techniques de lipolyse repose sur la destruction des cellules graisseuses par rupture ou solubilisation de la membrane de la cellule.
Elles peuvent recourir à des injections sous la peau de différents produits (solutions hypo-osmolaires, produits lipolytiques, mélanges de mésothérapie), de gaz carbonique (carboxythérapie) ou utiliser le laser transcutané.
L'ensemble de ces techniques invasives seront interdites "en raison du danger grave" qu'elles présentent pour la santé. Elles ne reposent pas sur des protocoles et des formules validées, a précisé le ministère.
Seront également interdites, "en raison de la suspicion de danger grave" qu'elles présentent, les techniques à visée lipolytique non-invasives (externes): ultrasons focalisés, radiofréquence, laser...
Dans son rapport, la HAS fait notamment état de "complications graves" rapportées pour 23 patients ayant eu recours à des injections de solutions hypo-osmolaires (technique aussi appelée lipodissolution, lipotomie, morpholiposculture): nécroses cutanées, hématomes, lésions sous-cutanées, ulcérations, thromboses... Pour 10 d'entre eux, les complications ont nécessité une intervention chirurgicale.
Contrairement à la liposuccion, "infiniment codifiée sur des millions de gens", selon un chirurgien esthétique interrogé par l'AFP, les techniques de lipolyse n'éliminent pas directement les cellules graisseuses. Se pose donc également la question de l'impact sur l'organisme des déchets de ces cellules détruites, en principe éliminées par différents organes (foie, rein...).
Les interdictions annoncées par le ministère de la Santé s'inscrivent dans le contexte plus général d'un encadrement des actes à visée esthétique, prévu par la loi de réforme du système de santé (HPST). Le décret précisant ce qui relève de la chirurgie ou de la médecine esthétiques fait toujours l'objet de concertations, a-t-on précisé.
vm/ger/df
Un décret interdisant ces techniques, qui ont déjà fait l'objet de mises en garde d'agences sanitaires et de sociétés savantes, doit être publié dans les prochains jours, a indiqué dimanche le ministère de la Santé.
La décision fait suite à un avis de la Haute Autorité de Santé (HAS), rendu public en fin de semaine, faisant état de complications, "à l'origine de séquelles graves", identifiées chez plusieurs patients.
La HAS souligne également que "la question de la sécurité est la seule à considérer", ces techniques n'étant pas utilisées pour guérir ou traiter une maladie, mais répondant uniquement à des préoccupations esthétiques.
Le principe est de détruire les cellules graisseuses pour affiner la silhouette en s'attaquant à la cellulite, "peau d'orange" et autres bourrelets disgracieux.
Les techniques de lipolyse "bénéficient de l'engouement pour les actes à visée esthétique qui sont présentés au grand public comme des traitements moins invasifs et moins onéreux que la chirurgie esthétique", relève la HAS.
Le coût d'une liposuccion est ainsi estimé entre 2.000 et 10.000 euros, contre 300 à 600 euros pour une séance de lipolyse.
Le mode d'action des techniques de lipolyse repose sur la destruction des cellules graisseuses par rupture ou solubilisation de la membrane de la cellule.
Elles peuvent recourir à des injections sous la peau de différents produits (solutions hypo-osmolaires, produits lipolytiques, mélanges de mésothérapie), de gaz carbonique (carboxythérapie) ou utiliser le laser transcutané.
L'ensemble de ces techniques invasives seront interdites "en raison du danger grave" qu'elles présentent pour la santé. Elles ne reposent pas sur des protocoles et des formules validées, a précisé le ministère.
Seront également interdites, "en raison de la suspicion de danger grave" qu'elles présentent, les techniques à visée lipolytique non-invasives (externes): ultrasons focalisés, radiofréquence, laser...
Dans son rapport, la HAS fait notamment état de "complications graves" rapportées pour 23 patients ayant eu recours à des injections de solutions hypo-osmolaires (technique aussi appelée lipodissolution, lipotomie, morpholiposculture): nécroses cutanées, hématomes, lésions sous-cutanées, ulcérations, thromboses... Pour 10 d'entre eux, les complications ont nécessité une intervention chirurgicale.
Contrairement à la liposuccion, "infiniment codifiée sur des millions de gens", selon un chirurgien esthétique interrogé par l'AFP, les techniques de lipolyse n'éliminent pas directement les cellules graisseuses. Se pose donc également la question de l'impact sur l'organisme des déchets de ces cellules détruites, en principe éliminées par différents organes (foie, rein...).
Les interdictions annoncées par le ministère de la Santé s'inscrivent dans le contexte plus général d'un encadrement des actes à visée esthétique, prévu par la loi de réforme du système de santé (HPST). Le décret précisant ce qui relève de la chirurgie ou de la médecine esthétiques fait toujours l'objet de concertations, a-t-on précisé.
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