Paris, France | AFP | mercredi 22/11/2016 - Les femelles des singes verts incitent les mâles à participer à des bagarres contre d'autres groupes rivaux en récompensant les courageux et en agressant les prudents, selon une étude scientifique publiée mercredi.
"C'est la première fois que l'on démontre qu'une autre espèce que les humains est capable d'utiliser des tactiques de manipulation, comme la punition ou la récompense, pour inciter à participer à des batailles entre différents groupes", a déclaré à l'AFP Jean Arseneau, spécialiste des primates à l'Université de Zurich.
Ces singes (Chlorocebus aethiops pygerythrus) également appelés singes Vervet, vivent en Afrique et sont reconnaissables notamment à leur face noire bordée de poils blancs. Leur pelage est souvent de couleur vert-jaune sur le dos. Ils vivent en groupes et les femelles prennent part aux batailles lorsque de la nourriture est en jeu.
Une équipe de chercheurs basés en Suisse et en Afrique du Sud, a étudié pendant deux ans des groupes de singes Vervet dans une réserve en Afrique du Sud. Les résultats de l'étude sont publiés mercredi dans Proceedings of the Royal Society B.
Ils se sont aperçus qu'après une escarmouche, les femelles utilisaient parfois "la carotte et le bâton" pour inciter les mâles à se jeter dans l'arène les fois suivantes.
Concrètement, elles épouillaient les valeureux mâles qui venaient de s'exposer au combat.
A l'inverse, elles criaient puis s'approchaient de façon menaçante de mâles qui s'étaient tenus prudemment à l'écart. Parfois, elles allaient jusqu'à les courser et à les agresser physiquement.
Avant d'attaquer un mâle, qui est 1,5 fois plus gros qu'une femelle, elles prenaient soin de former "une coalition" (de deux femelles ou plus) pour éviter des rétorsions risquées, souligne Jean Arseneau.
Une double stratégie payante. Les mâles câlinés "continuaient à aider lors des batailles suivantes", indique Jean Arseneau. Et les mâles semoncés rejoignaient les rangs des combattants.
"Les femelles utilisaient ces tactiques de manipulation lorsque de la nourriture intéressante était en jeu, car elles en ont besoin pour élever leurs petits", relève le scientifique. "Recruter des mâles augmentaient leurs chances d'avoir accès à ces ressources".
Mais pourquoi les mâles acceptent-ils de prendre le risque de s'exposer dans des batailles avec d'autres groupes? Pour leur stratégie reproductive.
"Etre puni peut dégrader les relations sociales" avec les femelles du groupe, soulignent les chercheurs dans l'étude.
"A l'inverse, être récompensé peut renforcer les liens et signaler aux autres femelles du groupe que le mâle objet d'attentions est un partenaire social valable", ajoutent-ils.
"C'est la première fois que l'on démontre qu'une autre espèce que les humains est capable d'utiliser des tactiques de manipulation, comme la punition ou la récompense, pour inciter à participer à des batailles entre différents groupes", a déclaré à l'AFP Jean Arseneau, spécialiste des primates à l'Université de Zurich.
Ces singes (Chlorocebus aethiops pygerythrus) également appelés singes Vervet, vivent en Afrique et sont reconnaissables notamment à leur face noire bordée de poils blancs. Leur pelage est souvent de couleur vert-jaune sur le dos. Ils vivent en groupes et les femelles prennent part aux batailles lorsque de la nourriture est en jeu.
Une équipe de chercheurs basés en Suisse et en Afrique du Sud, a étudié pendant deux ans des groupes de singes Vervet dans une réserve en Afrique du Sud. Les résultats de l'étude sont publiés mercredi dans Proceedings of the Royal Society B.
Ils se sont aperçus qu'après une escarmouche, les femelles utilisaient parfois "la carotte et le bâton" pour inciter les mâles à se jeter dans l'arène les fois suivantes.
Concrètement, elles épouillaient les valeureux mâles qui venaient de s'exposer au combat.
A l'inverse, elles criaient puis s'approchaient de façon menaçante de mâles qui s'étaient tenus prudemment à l'écart. Parfois, elles allaient jusqu'à les courser et à les agresser physiquement.
Avant d'attaquer un mâle, qui est 1,5 fois plus gros qu'une femelle, elles prenaient soin de former "une coalition" (de deux femelles ou plus) pour éviter des rétorsions risquées, souligne Jean Arseneau.
Une double stratégie payante. Les mâles câlinés "continuaient à aider lors des batailles suivantes", indique Jean Arseneau. Et les mâles semoncés rejoignaient les rangs des combattants.
"Les femelles utilisaient ces tactiques de manipulation lorsque de la nourriture intéressante était en jeu, car elles en ont besoin pour élever leurs petits", relève le scientifique. "Recruter des mâles augmentaient leurs chances d'avoir accès à ces ressources".
Mais pourquoi les mâles acceptent-ils de prendre le risque de s'exposer dans des batailles avec d'autres groupes? Pour leur stratégie reproductive.
"Etre puni peut dégrader les relations sociales" avec les femelles du groupe, soulignent les chercheurs dans l'étude.
"A l'inverse, être récompensé peut renforcer les liens et signaler aux autres femelles du groupe que le mâle objet d'attentions est un partenaire social valable", ajoutent-ils.