RAIVAVAE, le 22 octobre 2015. Un lagon 5 étoiles : Il faut à peine plus d’une heure pour être sur le toit de l’île de Raivavae, le mont Hiro (438,5 m.). Le sommet offre, incontestablement, une vue extraordinaire sur l’un des plus beaux lagons de Polynésie française, si ce n’est le plus beau. “Ia oga na” à Raivavae et “mauguugu” d’être venu. Des bleus en veux-tu, des bleus en voilà ! Si un peintre avait, un jour, l’idée de monter son chevalet et ses tubes au sommet du mont Hiro, il lui faudrait sans doute revoir ses bases en matière de couleurs, car les nuances de celles que décline avec une infinie variété le lagon de Raivavae dépassent les possibilités d’une palette classique.
Une pente raide
La montée est raide. Du moins la première partie. Nous sommes engagés dans la pente qui est juste derrière la pension Ataha. Notre guide, manie le coupe-coupe avec ardeur. Il avance lentement, mais le rythme reste soutenu. Pendant quarante minutes, ce ne sera que brousse épaisse et dense : d’abord l’enchevêtrement des purau et des goyaviers, puis celui des aito (partie assez raide, caillouteuse, recouverte d’un tapis glissant d’aiguilles), avant d’atteindre une lande de roseaux et de hautes fougères qui noie les randonneurs et d’où on ne voit rien, ou presque. On mont, on monte, on monte. Jusqu’à une crête, à la cote 280 mètres environ.
Un tapis d’herbe
D’un coup d’un seul, on débouche sur un espace littéralement gazonné, une arête en pente assez douce qui conduit à la cote 380 mètres, puis au mont Hiro lui-même, sur un véritable tapis d’herbe douce. Ce qui avait des allures de randonnée commando fait place à une aimable balade en plein air, sur une magnifique ligne de crêtes, dans la fraîcheur de l’alizé. Les paysages sont à couper le souffle. Seules accompagnatrices, des chèvres sauvages faciles à approcher (à distance tout de même), des sternes blanches et des frégates, infatigables planeurs. Sans oublier les paille-en-queue, apparemment toujours très affairés.
Vers 300 mètres, on traverse un espace de blocs de pierres quelque peu étrange et incongru ; sans doute, de l’avis de notre guide, les ruines d’un vaste et ancien marae dominant la vallée de Vaiuru.
Un final très aérien
La partie terminale est très aérienne, entre le nord et le sud de l’île, sur une petite corniche étroite, mais sans véritable danger pour le marcheur. Pendant quinze à vingt minutes, on chemine ainsi entre ciel et terre, avant de littéralement se poser au sommet, sur un très confortable carré d’herbe.
La lande à fougères est de la même couleur que celle de Mangareva, beaucoup plus à l’est, mais presque à la même latitude. La lumière est somptueuse et allume, au gré du passage de petits nuages moutonneux, des bleus sans cesse changeants sur le lagon.
Vue à 360°
Du sommet, à 360°, on voit presque toute la “planète” : les dents du motu Araua (387 m.) et, dans leur prolongement, le motu Tui Tui, le mont Moouatapu (272 m.) et le Turivao à sa suite (203 m.) ; à gauche, on est à la verticale du village de Anatonu et à droite, on domine la large plaine cultivée de Vaiuru, avec ses belles tarodières, quatre cents mètres en dessous du randonneur. On distingue, plus loin, la piste de l’aéroport construite sur le lagon et le très beau mont Taraia, une dent basaltique de 309 mètres.
Entourant l’île, le plan d’eau étale avec insolence son camaïeu de bleus, incontestablement les plus beaux de Polynésie française, avec ceux de Maupiti ; la ligne de motu, elle aussi, est extraordinaire, ourlant le passage au plein océan.
La gourde d’eau de chacun des randonneurs est encore bien remplie. Après les commentaires d’usage, l’heure est à l’admiration. Les bonheurs intenses, comme les grandes douleurs, sont muets. Le silence s’installe et se suffit à lui-même. Le vent siffle parfois doucement. Deux yeux, ce n’est pas assez pour dévorer tout Raivavae…
Textes et photos : Daniel Pardon
Une pente raide
La montée est raide. Du moins la première partie. Nous sommes engagés dans la pente qui est juste derrière la pension Ataha. Notre guide, manie le coupe-coupe avec ardeur. Il avance lentement, mais le rythme reste soutenu. Pendant quarante minutes, ce ne sera que brousse épaisse et dense : d’abord l’enchevêtrement des purau et des goyaviers, puis celui des aito (partie assez raide, caillouteuse, recouverte d’un tapis glissant d’aiguilles), avant d’atteindre une lande de roseaux et de hautes fougères qui noie les randonneurs et d’où on ne voit rien, ou presque. On mont, on monte, on monte. Jusqu’à une crête, à la cote 280 mètres environ.
Un tapis d’herbe
D’un coup d’un seul, on débouche sur un espace littéralement gazonné, une arête en pente assez douce qui conduit à la cote 380 mètres, puis au mont Hiro lui-même, sur un véritable tapis d’herbe douce. Ce qui avait des allures de randonnée commando fait place à une aimable balade en plein air, sur une magnifique ligne de crêtes, dans la fraîcheur de l’alizé. Les paysages sont à couper le souffle. Seules accompagnatrices, des chèvres sauvages faciles à approcher (à distance tout de même), des sternes blanches et des frégates, infatigables planeurs. Sans oublier les paille-en-queue, apparemment toujours très affairés.
Vers 300 mètres, on traverse un espace de blocs de pierres quelque peu étrange et incongru ; sans doute, de l’avis de notre guide, les ruines d’un vaste et ancien marae dominant la vallée de Vaiuru.
Un final très aérien
La partie terminale est très aérienne, entre le nord et le sud de l’île, sur une petite corniche étroite, mais sans véritable danger pour le marcheur. Pendant quinze à vingt minutes, on chemine ainsi entre ciel et terre, avant de littéralement se poser au sommet, sur un très confortable carré d’herbe.
La lande à fougères est de la même couleur que celle de Mangareva, beaucoup plus à l’est, mais presque à la même latitude. La lumière est somptueuse et allume, au gré du passage de petits nuages moutonneux, des bleus sans cesse changeants sur le lagon.
Vue à 360°
Du sommet, à 360°, on voit presque toute la “planète” : les dents du motu Araua (387 m.) et, dans leur prolongement, le motu Tui Tui, le mont Moouatapu (272 m.) et le Turivao à sa suite (203 m.) ; à gauche, on est à la verticale du village de Anatonu et à droite, on domine la large plaine cultivée de Vaiuru, avec ses belles tarodières, quatre cents mètres en dessous du randonneur. On distingue, plus loin, la piste de l’aéroport construite sur le lagon et le très beau mont Taraia, une dent basaltique de 309 mètres.
Entourant l’île, le plan d’eau étale avec insolence son camaïeu de bleus, incontestablement les plus beaux de Polynésie française, avec ceux de Maupiti ; la ligne de motu, elle aussi, est extraordinaire, ourlant le passage au plein océan.
La gourde d’eau de chacun des randonneurs est encore bien remplie. Après les commentaires d’usage, l’heure est à l’admiration. Les bonheurs intenses, comme les grandes douleurs, sont muets. Le silence s’installe et se suffit à lui-même. Le vent siffle parfois doucement. Deux yeux, ce n’est pas assez pour dévorer tout Raivavae…
Textes et photos : Daniel Pardon
Raivavae pratique
Pour y aller
Vols Air Tahiti sur ATR 72 deux à trois fois par semaine (selon la saison).
Les bonnes adresses Séjours dans les îles
Pension Ataha
La pension Ataha vous propose deux maisons en dur, implantées sur une vaste propriété bien entretenue. Elles sont situées côté montagne, avec une belle vue sur le lagon et les nombreux motu de Raivavae. Chaque maison offre des chambres confortables au décor simple et coloré ainsi qu'un salon.
Séjour vol + 3 nuits à partir de 53 484 Fcfp/pers. avec demi-pension
Pension Chez Linda
La pension Chez Linda est située côté montagne, dans une propriété arborée, où quatre bungalows, entourés de fleurs et de plantes colorées, attendent les visiteurs. La décoration intérieure met à l’honneur le bambou tressé, les motifs polynésiens et les tissus pareo qui apportent des touches de couleurs à l’ensemble.
Séjour Vol + 3 nuits à partir de 54 804 Fcfp/pers. avec demi-pension
Pension Tama Resort
La pension Tama Resort est située au nord de Raivavae, où se trouvent les plus jolies plages de sable blanc de l’île. Eléonore, la propriétaire, déborde de joie de vivre et n’a pas son pareil pour accueillir les visiteurs. Elle propose trois bungalows surplombant la plage, lieu idyllique pour des moments romantiques. De l’autre côté de la route, côté montagne, se trouvent deux bungalows, spacieux et confortable
Séjour Vol + 3 nuits à partir de 59 304 Fcfp/pers. avec demi-pension
Pour y aller
Vols Air Tahiti sur ATR 72 deux à trois fois par semaine (selon la saison).
Les bonnes adresses Séjours dans les îles
Pension Ataha
La pension Ataha vous propose deux maisons en dur, implantées sur une vaste propriété bien entretenue. Elles sont situées côté montagne, avec une belle vue sur le lagon et les nombreux motu de Raivavae. Chaque maison offre des chambres confortables au décor simple et coloré ainsi qu'un salon.
Séjour vol + 3 nuits à partir de 53 484 Fcfp/pers. avec demi-pension
Pension Chez Linda
La pension Chez Linda est située côté montagne, dans une propriété arborée, où quatre bungalows, entourés de fleurs et de plantes colorées, attendent les visiteurs. La décoration intérieure met à l’honneur le bambou tressé, les motifs polynésiens et les tissus pareo qui apportent des touches de couleurs à l’ensemble.
Séjour Vol + 3 nuits à partir de 54 804 Fcfp/pers. avec demi-pension
Pension Tama Resort
La pension Tama Resort est située au nord de Raivavae, où se trouvent les plus jolies plages de sable blanc de l’île. Eléonore, la propriétaire, déborde de joie de vivre et n’a pas son pareil pour accueillir les visiteurs. Elle propose trois bungalows surplombant la plage, lieu idyllique pour des moments romantiques. De l’autre côté de la route, côté montagne, se trouvent deux bungalows, spacieux et confortable
Séjour Vol + 3 nuits à partir de 59 304 Fcfp/pers. avec demi-pension
Bon à savoir
Couplage ?
Raivavae étant à l’est des Australes, rien ne vous empêche de rentrer par Tubuai, puis Rurutu. Vous pouvez ainsi avantageusement allonger vos vacances aux Australes.
Pour escalader le Mont Hiro
Pas question de vous y hasarder en savates. Il vous faut être équipé de chaussures ou de sandalettes en plastique, avec des chaussettes ou, mieux, des chaussons de plongée. Un pantalon protégera vos jambes qui seront, sinon, écorchées par la broussaille. Enfin, n’oubliez pas d’emporter à boire et quelques bananes séchées ou des barres de chocolat (pour retrouver un peu de “peps”).
Les guêpes
Les guêpes sont parfois une véritable peste à Raivavae. En fin de saison chaude, leurs nids sont partout. Ne partez pas seul dans la brousse, soyez toujours accompagné, le risque de se faire piquer est réel si vous secouez un nid par inadvertance. Les personnes allergiques aux piqûres prendront leurs précautions (médicaments).
Une escalade courte
Avec un guide, si vous avancez normalement, il vous faudra 1h10 à 1h30 maximum pour atteindre le sommet (en partant de la pension Ataha, à Vaiuru). Moins d’une heure pour descendre. Jumelles recommandées pour l’observation des oiseaux.
Tout là haut…
La vue est sublime, prenez votre temps. Une heure au sommet est un minimum s’il fait beau, pour voir la lumière bouger sur le lagon. Si vous êtes en forme, offrez-vous la ligne de crêtes jusqu’au mont Araua (toujours guidé bien sûr)
Ne jamais tenter…
Du mont Hiro, on a l’impression d’être littéralement au-dessus du village de Anatonu. Il est très tentant de vouloir redescendre par ce versant où broutent des chèvres sauvages. Ne vous hasardez pas sur ce chemin : après la zone herbeuse, la roche est pourrie et les falaises parfois verticales. Accident garanti.
Couplage ?
Raivavae étant à l’est des Australes, rien ne vous empêche de rentrer par Tubuai, puis Rurutu. Vous pouvez ainsi avantageusement allonger vos vacances aux Australes.
Pour escalader le Mont Hiro
Pas question de vous y hasarder en savates. Il vous faut être équipé de chaussures ou de sandalettes en plastique, avec des chaussettes ou, mieux, des chaussons de plongée. Un pantalon protégera vos jambes qui seront, sinon, écorchées par la broussaille. Enfin, n’oubliez pas d’emporter à boire et quelques bananes séchées ou des barres de chocolat (pour retrouver un peu de “peps”).
Les guêpes
Les guêpes sont parfois une véritable peste à Raivavae. En fin de saison chaude, leurs nids sont partout. Ne partez pas seul dans la brousse, soyez toujours accompagné, le risque de se faire piquer est réel si vous secouez un nid par inadvertance. Les personnes allergiques aux piqûres prendront leurs précautions (médicaments).
Une escalade courte
Avec un guide, si vous avancez normalement, il vous faudra 1h10 à 1h30 maximum pour atteindre le sommet (en partant de la pension Ataha, à Vaiuru). Moins d’une heure pour descendre. Jumelles recommandées pour l’observation des oiseaux.
Tout là haut…
La vue est sublime, prenez votre temps. Une heure au sommet est un minimum s’il fait beau, pour voir la lumière bouger sur le lagon. Si vous êtes en forme, offrez-vous la ligne de crêtes jusqu’au mont Araua (toujours guidé bien sûr)
Ne jamais tenter…
Du mont Hiro, on a l’impression d’être littéralement au-dessus du village de Anatonu. Il est très tentant de vouloir redescendre par ce versant où broutent des chèvres sauvages. Ne vous hasardez pas sur ce chemin : après la zone herbeuse, la roche est pourrie et les falaises parfois verticales. Accident garanti.