Le somptueux motu Hotuatua, à l’est de Raivavae, couvert d’une végétation luxuriante. C’est lui qui prouve aux habitants, tous les jours, que les femmes sont supérieures aux hommes.
RAIVAVAE, le 19 mai 2016. À Raivavae, les femmes sont considérées comme plus intelligentes que les hommes. La preuve est fournie par un motu d’une extraordinaire beauté, qui n’est pas dans le lagon par hasard. Tahiti Infos vous en raconte l’histoire.
Archipel des Australes : l’île de Raivavae, vue d’avion, c’est d’abord un éblouissant lagon ceinturant une ligne de crêtes spectaculaire, culminant au sommet du mont Hiro (438 m). À terre, c’est une Polynésie au ralenti, un district de Tahiti il y a soixante ans, noyé dans la tranquillité et la sérénité. Avec un petit quelque chose en plus… Ici, les femmes sont reconnues comme plus intelligentes, plus rusées et plus habiles que les hommes.
Ces derniers ont beau faire beaucoup de bruit en déchargeant le “Tuha’a Pae”, ils n’y peuvent rien, chaque jour que le Bon Dieu leur donne, le motu Hotuatua leur rappelle la supériorité de la gent féminine…
Une canine de 62 m
Il y a deux manières de découvrir Raivavae la discrète ; en faire le tour en voiture ou en bateau.
C’est la deuxième formule que nous vous conseillons d’adopter, car c’est la seule qui permette de tourner autour du motu Hotuatua pour en admirer la flore et la faune.
Cet îlot est une sorte de canine double, avec un premier sommet à 51 m au-dessus des flots et un autre à 62 m. Le tout doit mesurer un hectare environ.
À une centaine de mètres de là, le rivage de la pointe Hopa, dominée par les 203 m du mont Turivao.
Sur le motu, des aito, des purau, quelques cocotiers, une verte et dense couverture dans laquelle se réfugient des dizaines et des dizaines de couples d’oiseaux marins, dont de magnifiques frégates ; les mâles arborent leur écarlate jabot sous le bec. Splendide, somptueux pour tout dire. Mais quel peut bien être le rapport entre ce caillou et la supériorité de la femme sur l’homme ?
L’homme plus fort…
L’histoire est ancienne, mais il y a des “preuves” qui la valident. Deux preuves pour être exact, deux “cailloux” en fait. L’un, d’un côté de l’île, est toujours sur la plage, alors que de l’autre côté, le motu Hotuatua est bel et bien dans l’eau.
Explication : dans les temps anciens, le problème de la supériorité d’un sexe sur l’autre se posait déjà. Avec acuité, puisqu’il fallait décider qui serait le chef, un homme ou une femme. Deux rivaux étaient en lice et les clans décidèrent d’imposer une épreuve aux deux candidats : descendre, avant l’aube, un gros rocher de la montagne et le poser dans le lagon. L’homme, à l’énoncé du défi, afficha sa satisfaction. Il était le plus fort physiquement, il allait donc gagner. Forcément !
En moins de temps qu’il n’en faut pour l’écrire, il escalada le mont Hiro, en détacha un bloc énorme et le descendit sur la plage. Constatant que la vahine était loin derrière lui sur la pente, il ria de bon cœur et s’accorda une pause, durant laquelle il s’assoupit, fatigué par son violent effort.
… Mais moins malin !
La vahine allait lentement, mais sûrement. Voyant l’homme en plein sommeil, elle le dépassa, posa son caillou dans l’eau et imita le chant du cop, bien que ce ne fût pas encore l’aube. Le tane se réveilla et toute la population accourut : le rocher de la vahine était dans l’eau, pas celui de l’homme et le coq avait bel et bien chanté, tout le monde l’avait entendu (à défaut de le voir, et pour cause…).
L’homme avait été battu et, depuis ce temps, la femme est reconnue comme lui étant supérieure à Raivavae…
Une vahine rieuse de l’île a murmuré à notre oreille que, d’après elle, il n’y avait pas que sur son île ; mais ça, c’est déjà une autre histoire…
Texte et photos : Daniel Pardon
Archipel des Australes : l’île de Raivavae, vue d’avion, c’est d’abord un éblouissant lagon ceinturant une ligne de crêtes spectaculaire, culminant au sommet du mont Hiro (438 m). À terre, c’est une Polynésie au ralenti, un district de Tahiti il y a soixante ans, noyé dans la tranquillité et la sérénité. Avec un petit quelque chose en plus… Ici, les femmes sont reconnues comme plus intelligentes, plus rusées et plus habiles que les hommes.
Ces derniers ont beau faire beaucoup de bruit en déchargeant le “Tuha’a Pae”, ils n’y peuvent rien, chaque jour que le Bon Dieu leur donne, le motu Hotuatua leur rappelle la supériorité de la gent féminine…
Une canine de 62 m
Il y a deux manières de découvrir Raivavae la discrète ; en faire le tour en voiture ou en bateau.
C’est la deuxième formule que nous vous conseillons d’adopter, car c’est la seule qui permette de tourner autour du motu Hotuatua pour en admirer la flore et la faune.
Cet îlot est une sorte de canine double, avec un premier sommet à 51 m au-dessus des flots et un autre à 62 m. Le tout doit mesurer un hectare environ.
À une centaine de mètres de là, le rivage de la pointe Hopa, dominée par les 203 m du mont Turivao.
Sur le motu, des aito, des purau, quelques cocotiers, une verte et dense couverture dans laquelle se réfugient des dizaines et des dizaines de couples d’oiseaux marins, dont de magnifiques frégates ; les mâles arborent leur écarlate jabot sous le bec. Splendide, somptueux pour tout dire. Mais quel peut bien être le rapport entre ce caillou et la supériorité de la femme sur l’homme ?
L’homme plus fort…
L’histoire est ancienne, mais il y a des “preuves” qui la valident. Deux preuves pour être exact, deux “cailloux” en fait. L’un, d’un côté de l’île, est toujours sur la plage, alors que de l’autre côté, le motu Hotuatua est bel et bien dans l’eau.
Explication : dans les temps anciens, le problème de la supériorité d’un sexe sur l’autre se posait déjà. Avec acuité, puisqu’il fallait décider qui serait le chef, un homme ou une femme. Deux rivaux étaient en lice et les clans décidèrent d’imposer une épreuve aux deux candidats : descendre, avant l’aube, un gros rocher de la montagne et le poser dans le lagon. L’homme, à l’énoncé du défi, afficha sa satisfaction. Il était le plus fort physiquement, il allait donc gagner. Forcément !
En moins de temps qu’il n’en faut pour l’écrire, il escalada le mont Hiro, en détacha un bloc énorme et le descendit sur la plage. Constatant que la vahine était loin derrière lui sur la pente, il ria de bon cœur et s’accorda une pause, durant laquelle il s’assoupit, fatigué par son violent effort.
… Mais moins malin !
La vahine allait lentement, mais sûrement. Voyant l’homme en plein sommeil, elle le dépassa, posa son caillou dans l’eau et imita le chant du cop, bien que ce ne fût pas encore l’aube. Le tane se réveilla et toute la population accourut : le rocher de la vahine était dans l’eau, pas celui de l’homme et le coq avait bel et bien chanté, tout le monde l’avait entendu (à défaut de le voir, et pour cause…).
L’homme avait été battu et, depuis ce temps, la femme est reconnue comme lui étant supérieure à Raivavae…
Une vahine rieuse de l’île a murmuré à notre oreille que, d’après elle, il n’y avait pas que sur son île ; mais ça, c’est déjà une autre histoire…
Texte et photos : Daniel Pardon
Gros plan sur les berges sauvages du motu, préservées de toute présence humaine. L’eau alentour est parfaitement cristalline. A l’arrière-plan le petit sommet rocheux est celui du mont Turivaa (203m)
Un motu convoité
Le motu Hotuatua est la propriété d’une famille de Raivavae qui ne tient pas à le vendre (les terrains ne sont pas à céder là-bas). Néanmoins, le motu est si paradisiaque qu’un Américain a vainement tenté de l’acheter, avec de gros moyens financiers. Il voulait y construire une maison de rêve, façon Robinson de luxe.
Las, toutes ses tentatives ont échoué, le motu est toujours à ses propriétaires, vierge de toute occupation. Un joyau vert émeraude dans un écrin turquoise…
Le motu Hotuatua est la propriété d’une famille de Raivavae qui ne tient pas à le vendre (les terrains ne sont pas à céder là-bas). Néanmoins, le motu est si paradisiaque qu’un Américain a vainement tenté de l’acheter, avec de gros moyens financiers. Il voulait y construire une maison de rêve, façon Robinson de luxe.
Las, toutes ses tentatives ont échoué, le motu est toujours à ses propriétaires, vierge de toute occupation. Un joyau vert émeraude dans un écrin turquoise…
Terani sera notre guide pour nous expliquer la légende du motu et pour en faire le tour, le temps de l’admirer.
Après la balade au motu Hotuatua, on poursuit la route jusqu’au motu Rani ; kayak, baignade et pique-nique au menu de la journée. Raivavae est un paradis encore pratiquement vierge de touristes.
Au bout de l’île de Raivavae, le petit îlot démontre que la vahine a réussi là où l’homme a échoué ; le rivage commence à la pointe Hopa, dominée par les 203 m du mont Turivaa.
Les bonnes adresses Séjours dans les îles
Pension Chez Linda
La pension “Chez Linda” est située côté montagne dans une propriété arborée, où 4 bungalows, entourés de fleurs et de plantes colorées, attendent les visiteurs. Séjour vol + 3 nuits à partir de 55 052 Fcfp/pers. avec demi-pension
Pension Ataha
La pension “Ataha” vous propose deux maisons en dur implantées sur une vaste propriété bien entretenue. Elles sont situées côté montagne, avec une belle vue sur le lagon et les nombreux motu de Raivavae. Séjour vol + 3 nuits à partir de 53 732 Fcfp/pers. avec demi-pension.
Pension Tama Resort
La pension “Tama Resort” est située au nord de Raivavae, où se trouvent les plus jolies plages de sable blanc de l’île. Eléonore, la propriétaire, déborde de joie de vivre. Elle propose 3 bungalows surplombant la plage, et de l’autre côté de la route, côté montagne, 2 autres bungalows, spacieux et confortables. Séjour Vol + 3 nuits à partir de 59 552 Fcfp/pers. avec demi-pension
Formules “Séjours dans les îles” avec des tarifs attractifs.
Pension Chez Linda
La pension “Chez Linda” est située côté montagne dans une propriété arborée, où 4 bungalows, entourés de fleurs et de plantes colorées, attendent les visiteurs. Séjour vol + 3 nuits à partir de 55 052 Fcfp/pers. avec demi-pension
Pension Ataha
La pension “Ataha” vous propose deux maisons en dur implantées sur une vaste propriété bien entretenue. Elles sont situées côté montagne, avec une belle vue sur le lagon et les nombreux motu de Raivavae. Séjour vol + 3 nuits à partir de 53 732 Fcfp/pers. avec demi-pension.
Pension Tama Resort
La pension “Tama Resort” est située au nord de Raivavae, où se trouvent les plus jolies plages de sable blanc de l’île. Eléonore, la propriétaire, déborde de joie de vivre. Elle propose 3 bungalows surplombant la plage, et de l’autre côté de la route, côté montagne, 2 autres bungalows, spacieux et confortables. Séjour Vol + 3 nuits à partir de 59 552 Fcfp/pers. avec demi-pension
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Bon à savoir
Couplage Air Tahiti ?
Raivavae étant à l’est des Australes, rien ne vous empêche de rentrer par Tubuai, puis Rurutu. Vous pouvez ainsi avantageusement allonger vos vacances aux Australes.
Pour découvrir le motu
Réservez un tour de l’île avec un petit kau (nous avons pris celui de Terani, de la pension Ataha). Comptez une heure à une heure et demi si vous aimez faire des photos, car le contournement de la petite chaîne de montagnes est spectaculaire. Vous ne poserez pas les pieds sur le motu Hotuatua, il est privé et sa faune ne doit pas être dérangée. Pas de bruit et de gesticulations inutiles en longeant ses rives, les frégates sont très craintives.
Après le motu Hotuatua
Terani vous conduira au motu Rani, sur la barrière de corail, que sa famille possède. Sa femme, Odile y aura préparé un pique-nique aussi simple que délicieux. Le paysage est d’une beauté à couper le souffle.
Ne pas oublier
Sur le kau et sur le motu, vous serez exposé aux éléments : pluie si le temps est médiocre, soleil écrasant s’il fait beau. Chapeau, T-shirt, crème à haut indice de protection, stick pour les lèvres, eau fraîche (sur le bateau) ; protégez-vous au maximum (et n’oubliez pas un sac étanche pour votre matériel photo).
Rappelez-vous
Raivavae s’ouvre au tourisme, ce n’est donc pas Bora Bora. Les gens sont d’une grande gentillesse, mais vivent à leur rythme ; en posant sa valise, on se calme et on donne du temps au temps. “Y’a pas le feu au lagon !”
D’autres richesses
Tiki “géant”, pieds de santal, randonnées en montagne, Raivavae est une destination très riche en potentialités. L’île mérite indubitablement un séjour de trois jours au minimum pour prétendre voir l’essentiel.
Couplage Air Tahiti ?
Raivavae étant à l’est des Australes, rien ne vous empêche de rentrer par Tubuai, puis Rurutu. Vous pouvez ainsi avantageusement allonger vos vacances aux Australes.
Pour découvrir le motu
Réservez un tour de l’île avec un petit kau (nous avons pris celui de Terani, de la pension Ataha). Comptez une heure à une heure et demi si vous aimez faire des photos, car le contournement de la petite chaîne de montagnes est spectaculaire. Vous ne poserez pas les pieds sur le motu Hotuatua, il est privé et sa faune ne doit pas être dérangée. Pas de bruit et de gesticulations inutiles en longeant ses rives, les frégates sont très craintives.
Après le motu Hotuatua
Terani vous conduira au motu Rani, sur la barrière de corail, que sa famille possède. Sa femme, Odile y aura préparé un pique-nique aussi simple que délicieux. Le paysage est d’une beauté à couper le souffle.
Ne pas oublier
Sur le kau et sur le motu, vous serez exposé aux éléments : pluie si le temps est médiocre, soleil écrasant s’il fait beau. Chapeau, T-shirt, crème à haut indice de protection, stick pour les lèvres, eau fraîche (sur le bateau) ; protégez-vous au maximum (et n’oubliez pas un sac étanche pour votre matériel photo).
Rappelez-vous
Raivavae s’ouvre au tourisme, ce n’est donc pas Bora Bora. Les gens sont d’une grande gentillesse, mais vivent à leur rythme ; en posant sa valise, on se calme et on donne du temps au temps. “Y’a pas le feu au lagon !”
D’autres richesses
Tiki “géant”, pieds de santal, randonnées en montagne, Raivavae est une destination très riche en potentialités. L’île mérite indubitablement un séjour de trois jours au minimum pour prétendre voir l’essentiel.
Raivavae vue du ciel
Sur ce cliché, l’île de Raivavae est photographiée par un satellite. On distingue parfaitement l’aéroport (en bas de la photo), construit sur le lagon ; à l’opposé (en haut du cliché), la large passe Te Ava Rua et, à gauche de celle-ci, derrière une avancée, le port et le village principal, Rairoa. Quant au motu Hotuatua, il est posé sur l’extrémité droite de la photo (l’île mesure une dizaine de kilomètres en longueur). La superficie des terres émergées n’est que de 16 km2, la barrière de corail comportant 28 motu, dont certains abritent de très belles colonies de bois de santal. Le mont Hiro culmine à 438m de hauteur (on le devine légèrement à gauche du petit nuage blanc, sur la photo satellite).
Photo NASA.
Sur ce cliché, l’île de Raivavae est photographiée par un satellite. On distingue parfaitement l’aéroport (en bas de la photo), construit sur le lagon ; à l’opposé (en haut du cliché), la large passe Te Ava Rua et, à gauche de celle-ci, derrière une avancée, le port et le village principal, Rairoa. Quant au motu Hotuatua, il est posé sur l’extrémité droite de la photo (l’île mesure une dizaine de kilomètres en longueur). La superficie des terres émergées n’est que de 16 km2, la barrière de corail comportant 28 motu, dont certains abritent de très belles colonies de bois de santal. Le mont Hiro culmine à 438m de hauteur (on le devine légèrement à gauche du petit nuage blanc, sur la photo satellite).
Photo NASA.