Le collectif "Car Audio Lover" veut que leur activité soit reconnue.
PAPEETE, le 1 décembre 2018 - Les passionnés de car audio se sont retrouvés samedi pour un tour de l'île de Tahiti. Ces amoureux du gros son tirent aujourd'hui la sonnette d'alarme afin que les autorités publiques puissent reconnaitre leur passion. Même si la tâche s'annonce rude, ils n'abandonneront pas pour autant.
"Je suis soucieux de l'avenir du car audio", indique Antonio Soares Pires, un passionné de cette pratique. Il exerce dans le milieu depuis plusieurs années maintenant.
Avec ses amis du collectif "Car Audio Lover", Antonio a décidé de se lever pour faire entendre la voix de ce public très critiqué. Et pour fédérer tous les passionnés, un tour de l'île autour de Tahiti a été organisé samedi après-midi. Aujourd'hui, ces passionnés du gros son veulent simplement être reconnus en tant que tel. "On sait que cette passion est décriée par certains, mais on ne lâche pas le morceau, parce que quand on aime, on n'arrive pas à s'en défaire, ni à expliquer pourquoi on aime cela", lâche Antonio Soares Pires.
Et de rajouter : "On prend peut-être des risques avec notre santé, et nous en sommes conscients. On connait aussi les difficultés que le pays a avec toutes les dépenses de santé. Et nous sommes pour, d'ailleurs, rattacher notre passion à des actions de prévention".
L'an dernier, la fédération des cars audio a rédigé une charte de bonne conduite afin d'encadrer leurs activités, "avec des règles à respecter, comme ne pas faire de démonstrations dans des endroits habités, avoir une attitude respectueuse, prévenir la fédération de l'organisation d'activités et mettre aussi à l'écart les jeunes enfants pour ne pas qu'ils soient exposés à des watts trop fort… L'objectif de cette charte est de maitriser et d'encadrer cela, parce qu'aujourd'hui, personne ne bouge et tout le monde fait un peu n'importe quoi. Donc, on essaye de s'organiser, mais seuls, on n'y arrivera pas", souligné le passionné de car audio.
Pour eux, le sentiment d'insécurité se fait de plus en plus sentir. "On a l'impression d'être des criminels, des délinquants, alors que nous ne sommes que des passionnés. On ne demande pas de subventions, on demande juste à être reconnus."
Oui mais voilà, le combat sera dur, surtout que des associations s'élèvent de plus en plus pour interdire les activités de car audio. "Malgré leurs colères, leurs animosités parfois, eh bien, on voudrait leur donner un message d'amour parce qu'on aime vraiment ce que l'on fait (…)." Ces passionnés de car audio sont également pointés du doigt vis-à-vis des sites laissés dans un piteux état après leur passage. "Les vrais passionnés sont les plus respectueux, parce que je peux vous assurer que certains retournent sur le site pour nettoyer ce que les autres ont laissé, c'est malheureux d'en arriver là. Il faut que chacun prenne conscience de cela. Il ne faut pas pointer du doigt une catégorie. C'est une prise de conscience collective qu'on doit avoir", explique le passionné.
Autre problème pour ces passionnés et pas des moindres, aucun site n'est habilité à les accueillir. "On aimerait être reconnu, comme les fédérations sportives et avoir de vraies licences, pour sanctionner ceux qui ne respecteront pas les règles. On est prêt à travailler, on a fait des propositions et on va dans ce sens. Mais malheureusement, on voit que de l'autre côté, ça n'avance pas. Mais on reste confiant. Il y a les jeunes, les personnes âgées, les enfants, les SDF, les familles en difficulté, les sportifs et il y a les passionnés de car audio. Donc, on a droit aussi à une considération de la part des autorités publiques", conclut Antonio Soares Pires.
"Je suis soucieux de l'avenir du car audio", indique Antonio Soares Pires, un passionné de cette pratique. Il exerce dans le milieu depuis plusieurs années maintenant.
Avec ses amis du collectif "Car Audio Lover", Antonio a décidé de se lever pour faire entendre la voix de ce public très critiqué. Et pour fédérer tous les passionnés, un tour de l'île autour de Tahiti a été organisé samedi après-midi. Aujourd'hui, ces passionnés du gros son veulent simplement être reconnus en tant que tel. "On sait que cette passion est décriée par certains, mais on ne lâche pas le morceau, parce que quand on aime, on n'arrive pas à s'en défaire, ni à expliquer pourquoi on aime cela", lâche Antonio Soares Pires.
Et de rajouter : "On prend peut-être des risques avec notre santé, et nous en sommes conscients. On connait aussi les difficultés que le pays a avec toutes les dépenses de santé. Et nous sommes pour, d'ailleurs, rattacher notre passion à des actions de prévention".
L'an dernier, la fédération des cars audio a rédigé une charte de bonne conduite afin d'encadrer leurs activités, "avec des règles à respecter, comme ne pas faire de démonstrations dans des endroits habités, avoir une attitude respectueuse, prévenir la fédération de l'organisation d'activités et mettre aussi à l'écart les jeunes enfants pour ne pas qu'ils soient exposés à des watts trop fort… L'objectif de cette charte est de maitriser et d'encadrer cela, parce qu'aujourd'hui, personne ne bouge et tout le monde fait un peu n'importe quoi. Donc, on essaye de s'organiser, mais seuls, on n'y arrivera pas", souligné le passionné de car audio.
Pour eux, le sentiment d'insécurité se fait de plus en plus sentir. "On a l'impression d'être des criminels, des délinquants, alors que nous ne sommes que des passionnés. On ne demande pas de subventions, on demande juste à être reconnus."
Oui mais voilà, le combat sera dur, surtout que des associations s'élèvent de plus en plus pour interdire les activités de car audio. "Malgré leurs colères, leurs animosités parfois, eh bien, on voudrait leur donner un message d'amour parce qu'on aime vraiment ce que l'on fait (…)." Ces passionnés de car audio sont également pointés du doigt vis-à-vis des sites laissés dans un piteux état après leur passage. "Les vrais passionnés sont les plus respectueux, parce que je peux vous assurer que certains retournent sur le site pour nettoyer ce que les autres ont laissé, c'est malheureux d'en arriver là. Il faut que chacun prenne conscience de cela. Il ne faut pas pointer du doigt une catégorie. C'est une prise de conscience collective qu'on doit avoir", explique le passionné.
Autre problème pour ces passionnés et pas des moindres, aucun site n'est habilité à les accueillir. "On aimerait être reconnu, comme les fédérations sportives et avoir de vraies licences, pour sanctionner ceux qui ne respecteront pas les règles. On est prêt à travailler, on a fait des propositions et on va dans ce sens. Mais malheureusement, on voit que de l'autre côté, ça n'avance pas. Mais on reste confiant. Il y a les jeunes, les personnes âgées, les enfants, les SDF, les familles en difficulté, les sportifs et il y a les passionnés de car audio. Donc, on a droit aussi à une considération de la part des autorités publiques", conclut Antonio Soares Pires.
La parole à
Antonio Soares Pires
Passionné du car audio
"On a un peu l'impression d'être les oubliés"
"On est fatigué avec tout cela. Ça fait 20 ans qu'on nous dit qu'on aura un site et on en a aucun, alors que le motocross en a un, les sports mécaniques en ont un… On a un peu l'impression d'être les oubliés et c'est dommage parce que dans le car audio, il y a toutes les catégories de personnes, et c'est réellement une représentation de notre Polynésie. Certains aiment le tō'ere et le 'ukulele, on aime aussi cela, mais à travers nos Bass et nos haut-parleurs.
On parle de prévention, de délinquance, et je pense que le car audio peut être un vecteur de prévention, parce que lorsque l'on fait nos manifestations, nous sommes nombreux et on attire les jeunes. Et ce ne sont pas toujours des beuveries. Ce sont aussi des moments de rassemblement où on célèbre la jeunesse, la joie de vivre, la musique et dans ces temps moroses où chacun a parfois le moral à zéro, eh bien, on a besoin de ces moments-là pour aller mieux."
Passionné du car audio
"On a un peu l'impression d'être les oubliés"
"On est fatigué avec tout cela. Ça fait 20 ans qu'on nous dit qu'on aura un site et on en a aucun, alors que le motocross en a un, les sports mécaniques en ont un… On a un peu l'impression d'être les oubliés et c'est dommage parce que dans le car audio, il y a toutes les catégories de personnes, et c'est réellement une représentation de notre Polynésie. Certains aiment le tō'ere et le 'ukulele, on aime aussi cela, mais à travers nos Bass et nos haut-parleurs.
On parle de prévention, de délinquance, et je pense que le car audio peut être un vecteur de prévention, parce que lorsque l'on fait nos manifestations, nous sommes nombreux et on attire les jeunes. Et ce ne sont pas toujours des beuveries. Ce sont aussi des moments de rassemblement où on célèbre la jeunesse, la joie de vivre, la musique et dans ces temps moroses où chacun a parfois le moral à zéro, eh bien, on a besoin de ces moments-là pour aller mieux."