L'incidence du cancer de la thyroïde en Nouvelle-Calédonie est la plus élevée au monde, en particulier chez la femme, un phénomène à ce jour inexpliqué, a récemment rapporté une publication médicale.
Dans sa dernière édition, le Bulletin Médical calédonien et polynésien a indiqué qu'en 2002, l'incidence du cancer de la thyroïde chez la femme en Nouvelle-Calédonie est de 50,8 cas pour 100.000 habitants et de 9,3 cas chez l'homme. Ces chiffres sont respectivement 17 fois et près de 8 fois supérieurs aux moyennes mondiales.
Alors que les irradiations ont été identifiées comme un facteur pouvant provoquer ce cancer, le journal note également que l'incidence de la maladie chez la femme en Biélorussie, à proximité de Tchernobyl où a eu lieu un accident dans une centrale nucléaire, est de 16,2 cas pour 100.000.
Les statistiques montrent également que la population mélanésienne de Nouvelle-Calédonie est plus touchée, avec un risque trois fois supérieur à celui des Européens.
L'évolution de la maladie est en outre jugée préoccupante puisque le nombre de cas de cancers thyroïdiens est passé de 21 en 1991 à 54 en 2002.
"Le cancer de la thyroïde est un cancer multifactoriel et on ne parvient pas à déterminer le facteur prédominant. L'incidence en Nouvelle-Calédonie mériterait des recherches approfondies", a déclaré Patrick Piller, chef du service ORL du centre hospitalier de Nouméa.
L'Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale) a effectué entre 1993 et 1999 une étude épidémiologique dont l'analyse des données est toujours en cours.
Des scientifiques ont évoqué la piste nucléaire, faisant remarquer que la Nouvelle-Calédonie se situait au centre d'un quadrilatère, formé par deux régions au sud et à l'ouest de l'Australie, les îles Marshall et les atolls de Mururoa et de Fangataufa en Polynésie française, où des essais nucléaires ont été effectués.
Selon Patrick Piller, des analyses sur les patients calédoniens auraient cependant exclu "le rôle d'une irradiation externe".
Une thèse universitaire de 1999 avait évoqué la piste de pesticides, mais aucune preuve scientifique n'atteste cette hypothèse.
Source : AFP
Dans sa dernière édition, le Bulletin Médical calédonien et polynésien a indiqué qu'en 2002, l'incidence du cancer de la thyroïde chez la femme en Nouvelle-Calédonie est de 50,8 cas pour 100.000 habitants et de 9,3 cas chez l'homme. Ces chiffres sont respectivement 17 fois et près de 8 fois supérieurs aux moyennes mondiales.
Alors que les irradiations ont été identifiées comme un facteur pouvant provoquer ce cancer, le journal note également que l'incidence de la maladie chez la femme en Biélorussie, à proximité de Tchernobyl où a eu lieu un accident dans une centrale nucléaire, est de 16,2 cas pour 100.000.
Les statistiques montrent également que la population mélanésienne de Nouvelle-Calédonie est plus touchée, avec un risque trois fois supérieur à celui des Européens.
L'évolution de la maladie est en outre jugée préoccupante puisque le nombre de cas de cancers thyroïdiens est passé de 21 en 1991 à 54 en 2002.
"Le cancer de la thyroïde est un cancer multifactoriel et on ne parvient pas à déterminer le facteur prédominant. L'incidence en Nouvelle-Calédonie mériterait des recherches approfondies", a déclaré Patrick Piller, chef du service ORL du centre hospitalier de Nouméa.
L'Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale) a effectué entre 1993 et 1999 une étude épidémiologique dont l'analyse des données est toujours en cours.
Des scientifiques ont évoqué la piste nucléaire, faisant remarquer que la Nouvelle-Calédonie se situait au centre d'un quadrilatère, formé par deux régions au sud et à l'ouest de l'Australie, les îles Marshall et les atolls de Mururoa et de Fangataufa en Polynésie française, où des essais nucléaires ont été effectués.
Selon Patrick Piller, des analyses sur les patients calédoniens auraient cependant exclu "le rôle d'une irradiation externe".
Une thèse universitaire de 1999 avait évoqué la piste de pesticides, mais aucune preuve scientifique n'atteste cette hypothèse.
Source : AFP