Pierrefonds, Canada | AFP | lundi 08/05/2017 - Aux prises avec ses pires inondations en un demi-siècle, le Canada a mobilisé l'armée et des milliers de personnes tentaient toujours lundi, avec des sacs de sable et des pompes, de protéger leur maison en attendant la décrue annoncée pour mercredi.
Le pic de la crue a été atteint dans l'est du Québec pour une zone entre Gatineau, ville en face de la capitale fédérale Ottawa (Ontario, centre) sur la rivière des Outaouais, et Montréal à 200 km en aval, a annoncé lundi Martin Coiteux, ministre québécois de la Sécurité civile.
Le niveau des eaux est pratiquement stabilisé et "à partir de mercredi, on va commencer à sentir une amélioration graduelle de la situation", a-t-il ajouté.
Sur toute la longueur de son terrain situé sur la rue River à Pierrefonds, à 30 kilomètres à l'ouest de Montréal, Johanne Aubin a érigé une mini-digue avec des sacs de sable.
Une petite pompe de piscine rejette en continu l'eau qui finit toujours par descendre dans le sous-sol de son coquet pavillon.
Aux alentours, toutes les rues se confondent avec la rivière des Prairies --dont le lit se situe à une centaine de mètres de là-- et les résidents se déplacent en canoë ou en barque, évitant les panneaux de signalisation qui pointent au milieu des eaux.
Avec l'état d'urgence décrété pour Montréal, reconduit lundi pour cinq jours supplémentaires, la police peut faire usage de la force pour déloger les habitants refusant de quitter leur domicile.
Des évacuations faites parfois "de façon brusque", confie à l'AFP David Swidzinski qui, à bord de sa barque, emmène des habitants partis les mains vides récupérer quelques effets personnels.
Bon nombre sont "en larmes, je les ai ramenés chez eux chercher leurs sacs", explique-t-il.
Selon le dernier bulletin d'Urgence Québec, 2.500 résidences sont inondées dans 146 localités, et plus de 1.500 personnes ont été évacuées dont la moitié à Gatineau.
L'état d'urgence a été décrété par des dizaines de villes, où des centres d'hébergement d'urgence ont été ouverts.
L'armée, déployée depuis samedi, participe "au renforcement préventif des digues" mais aussi autour des stations de traitement de l'eau et des ponts, selon le ministère de la Défense.
Avec de nouveaux déploiements lundi, ce sont "1.650 soldats qui vont être en appui direct des opérations de la sécurité civile" dès lundi soir, selon le brigadier-général Hercule Gosselin.
Ces militaires sont mobilisés par petits groupes dans les zones inondées ou menacées par les eaux, et remplissent inlassablement des sacs de sable aussitôt emmenés par des habitants désemparés.
Les soldats sont là pour "aider les civils à créer des murs de sacs de sable pour empêcher l'eau de rentrer à l'intérieur de leur maison, et limiter les dégâts autant que possible", explique le caporal-chef Bobby Lavoie.
"Je n'ai jamais vu autant d'eau entre Ottawa et Montréal", a témoigné lundi Sophie Grégoire-Trudeau, épouse du Premier ministre, sur la chaîne RDI.
La veille, Justin Trudeau accompagné de deux de ses enfants est allé aider les habitants de Terrasse-Vaudreuil, à l'ouest de Montréal, à remplir des sacs de sable.
Pour les populations, le désespoir l'emporte et la lutte contre la montée des eaux est souvent vaine. "Ca va aller mieux parce que ça ne peut pas être pire", confie, fataliste, John Parker.
Dimanche soir, un homme de 37 ans et sa fille de 2 ans ont été portés disparus, leur voiture ayant été emportée par une rivière en crue près de Sainte-Anne-des-Monts en Gaspésie (est du Québec).
Les intempéries ont également touché la côte pacifique avec un glissement de terrain près de Kelowna, en Colombie-Britannique, où deux hommes sont portés disparus, dont un pompier.
Le pic de la crue a été atteint dans l'est du Québec pour une zone entre Gatineau, ville en face de la capitale fédérale Ottawa (Ontario, centre) sur la rivière des Outaouais, et Montréal à 200 km en aval, a annoncé lundi Martin Coiteux, ministre québécois de la Sécurité civile.
Le niveau des eaux est pratiquement stabilisé et "à partir de mercredi, on va commencer à sentir une amélioration graduelle de la situation", a-t-il ajouté.
Sur toute la longueur de son terrain situé sur la rue River à Pierrefonds, à 30 kilomètres à l'ouest de Montréal, Johanne Aubin a érigé une mini-digue avec des sacs de sable.
Une petite pompe de piscine rejette en continu l'eau qui finit toujours par descendre dans le sous-sol de son coquet pavillon.
Aux alentours, toutes les rues se confondent avec la rivière des Prairies --dont le lit se situe à une centaine de mètres de là-- et les résidents se déplacent en canoë ou en barque, évitant les panneaux de signalisation qui pointent au milieu des eaux.
Avec l'état d'urgence décrété pour Montréal, reconduit lundi pour cinq jours supplémentaires, la police peut faire usage de la force pour déloger les habitants refusant de quitter leur domicile.
Des évacuations faites parfois "de façon brusque", confie à l'AFP David Swidzinski qui, à bord de sa barque, emmène des habitants partis les mains vides récupérer quelques effets personnels.
Bon nombre sont "en larmes, je les ai ramenés chez eux chercher leurs sacs", explique-t-il.
Selon le dernier bulletin d'Urgence Québec, 2.500 résidences sont inondées dans 146 localités, et plus de 1.500 personnes ont été évacuées dont la moitié à Gatineau.
L'état d'urgence a été décrété par des dizaines de villes, où des centres d'hébergement d'urgence ont été ouverts.
L'armée, déployée depuis samedi, participe "au renforcement préventif des digues" mais aussi autour des stations de traitement de l'eau et des ponts, selon le ministère de la Défense.
Avec de nouveaux déploiements lundi, ce sont "1.650 soldats qui vont être en appui direct des opérations de la sécurité civile" dès lundi soir, selon le brigadier-général Hercule Gosselin.
- Du 'jamais vu' -
Ces militaires sont mobilisés par petits groupes dans les zones inondées ou menacées par les eaux, et remplissent inlassablement des sacs de sable aussitôt emmenés par des habitants désemparés.
Les soldats sont là pour "aider les civils à créer des murs de sacs de sable pour empêcher l'eau de rentrer à l'intérieur de leur maison, et limiter les dégâts autant que possible", explique le caporal-chef Bobby Lavoie.
"Je n'ai jamais vu autant d'eau entre Ottawa et Montréal", a témoigné lundi Sophie Grégoire-Trudeau, épouse du Premier ministre, sur la chaîne RDI.
La veille, Justin Trudeau accompagné de deux de ses enfants est allé aider les habitants de Terrasse-Vaudreuil, à l'ouest de Montréal, à remplir des sacs de sable.
Pour les populations, le désespoir l'emporte et la lutte contre la montée des eaux est souvent vaine. "Ca va aller mieux parce que ça ne peut pas être pire", confie, fataliste, John Parker.
Dimanche soir, un homme de 37 ans et sa fille de 2 ans ont été portés disparus, leur voiture ayant été emportée par une rivière en crue près de Sainte-Anne-des-Monts en Gaspésie (est du Québec).
Les intempéries ont également touché la côte pacifique avec un glissement de terrain près de Kelowna, en Colombie-Britannique, où deux hommes sont portés disparus, dont un pompier.