Nouméa, France | AFP | mercredi 29/07/2015 - Le sénateur de Nouvelle-Calédonie Pierre Frogier (Les Républicains) demande à l'Etat de "se réimpliquer dans la résolution de la problématique nickel", dénonçant son absence de "stratégie", dans un entretien mercredi aux Nouvelles Calédoniennes.
"L’Etat doit se réimpliquer dans la résolution de la problématique nickel", demande-t-il, alors que, faute d’avoir pu s’entendre sur la définition d’un schéma stratégique industriel, indépendantistes et non indépendantistes se déchirent sur l’avenir de la Société Le Nickel (SLN), filiale du groupe français Eramet, et la pertinence d’exporter du minerai vers la Chine.
Le FLNKS et le parti Calédonie Ensemble du député Philippe Gomes (centre-droit proche de l’UDI) demandent que la participation de la Nouvelle-Calédonie dans la SLN soit portée à 51% contre 34% actuellement.
Le capital de la SLN est détenu à hauteur de 34% par la Société calédonienne de participations industrielles (STCPI) composée des provinces Nord, Sud et îles Loyauté, à 56% par Eramet et 10% par le japonais Nisshin Steel. L’Etat détient 25,66% du capital d’Eramet via BPI France participations et la STCPI 4,03%.
Farouchement opposé à cette prise de participation majoritaire, Pierre Frogier en appelle à l’Etat qui, estime-t-il, "n’a plus de stratégie sur cette matière première en Nouvelle-Calédonie".
Estimant que l’hydrométallurgie est l’avenir du nickel, le sénateur propose de "préparer avec la SLN et Eramet une entrée progressive dans le capital du brésilien Vale Nouvelle-Calédonie", qui exploite les latérites du site de Goro par un procédé hydrométallurgique. Après de nombreuses difficultés techniques et fuites d’acide, Vale NC accélère sa montée en puissance depuis le début de l’année et prévoit de produire 35.000 tonnes de nickel en 2015. Vale n’a jamais exprimé la volonté de céder l’usine du Sud.
Après plusieurs années de croissance exceptionnelle liée aux chantiers de construction de deux usines métallurgiques, la Nouvelle-Calédonie est entrée dans une période de crise liée à la baisse du cours du métal et aux difficultés de montée en puissance des unités métallurgiques.
Dans un climat très tendu, le Comité extérieur nickel se réunit jeudi pour statuer sur une éventuelle ouverture des exportations des latérites à basse teneur vers la Chine, réclamée par les mineurs indépendants et les rouleurs, afin de diversifier le marché exclusivement réservé à ce jour à l’Australien Queensland Nickel.
Dans un communiqué, le président indépendantiste de la province Nord, Paul Néaoutyine, a estimé mardi que "l’exportation des latérites calédoniennes vers la Chine, dans les conditions d'aujourd’hui, serait une erreur stratégique pour la Nouvelle-Calédonie".
"L’Etat doit se réimpliquer dans la résolution de la problématique nickel", demande-t-il, alors que, faute d’avoir pu s’entendre sur la définition d’un schéma stratégique industriel, indépendantistes et non indépendantistes se déchirent sur l’avenir de la Société Le Nickel (SLN), filiale du groupe français Eramet, et la pertinence d’exporter du minerai vers la Chine.
Le FLNKS et le parti Calédonie Ensemble du député Philippe Gomes (centre-droit proche de l’UDI) demandent que la participation de la Nouvelle-Calédonie dans la SLN soit portée à 51% contre 34% actuellement.
Le capital de la SLN est détenu à hauteur de 34% par la Société calédonienne de participations industrielles (STCPI) composée des provinces Nord, Sud et îles Loyauté, à 56% par Eramet et 10% par le japonais Nisshin Steel. L’Etat détient 25,66% du capital d’Eramet via BPI France participations et la STCPI 4,03%.
Farouchement opposé à cette prise de participation majoritaire, Pierre Frogier en appelle à l’Etat qui, estime-t-il, "n’a plus de stratégie sur cette matière première en Nouvelle-Calédonie".
Estimant que l’hydrométallurgie est l’avenir du nickel, le sénateur propose de "préparer avec la SLN et Eramet une entrée progressive dans le capital du brésilien Vale Nouvelle-Calédonie", qui exploite les latérites du site de Goro par un procédé hydrométallurgique. Après de nombreuses difficultés techniques et fuites d’acide, Vale NC accélère sa montée en puissance depuis le début de l’année et prévoit de produire 35.000 tonnes de nickel en 2015. Vale n’a jamais exprimé la volonté de céder l’usine du Sud.
Après plusieurs années de croissance exceptionnelle liée aux chantiers de construction de deux usines métallurgiques, la Nouvelle-Calédonie est entrée dans une période de crise liée à la baisse du cours du métal et aux difficultés de montée en puissance des unités métallurgiques.
Dans un climat très tendu, le Comité extérieur nickel se réunit jeudi pour statuer sur une éventuelle ouverture des exportations des latérites à basse teneur vers la Chine, réclamée par les mineurs indépendants et les rouleurs, afin de diversifier le marché exclusivement réservé à ce jour à l’Australien Queensland Nickel.
Dans un communiqué, le président indépendantiste de la province Nord, Paul Néaoutyine, a estimé mardi que "l’exportation des latérites calédoniennes vers la Chine, dans les conditions d'aujourd’hui, serait une erreur stratégique pour la Nouvelle-Calédonie".