NOUMEA, 20 sept 2012 (AFP) - La Société minière du Pacifique sud (SMSP), qui appartient aux indépendantistes kanaks de Nouvelle-Calédonie, a signé un accord de principe avec le groupe chinois Jinchuan pour construire une usine de 30.000 tonnes d'hydroxyde de nickel, a indiqué jeudi à l'AFP la société.
"Un mémorandum of understanding (accord de principe) avait été signé en juin et fin août, Jinchuan a donné son feu vert pour que nous détenions 51% du capital des deux co-entreprises", a déclaré à l'AFP, Dominique Nacci, directeur des relations extérieures de la SMSP.
Aux mains des indépendantistes de la province nord, le mineur calédonien va construire en partenariat avec Jinchan, premier groupe minier chinois et troisième producteur mondial de nickel, une usine métallurgique d'une capacité de 30.000 tonnes annuelles de nickel, dans le sud de la Chine.
Cette unité sera alimentée avec du minerai latéritique, pauvre en nickel, issu des mines de la SMSP en Nouvelle-Calédonie, à raison d'environ 2,3 millions de tonnes par an. L'entrée en production est prévue pour 2017.
Deux co-entreprises - l'une détiendra l'usine l'autre les mines - seront créées. Dans chacune d'entre elles, la SMSP aura 51% du capital et Jinchuan, société d'Etat chinoise, 49%.
"Les discussions ont été longues et la négociation très dure", a déclaré aux Nouvelles Calédoniennes, André Dang, PDG de la SMSP.
Exactement sur le même modèle, la SMSP est associée avec l'acieriste sud-coréen Posco. Leur usine de Gwangyang produit actuellement 30.000 tonnes de ferronickel et doit monter en puissance d'ici 2014 à 54.000 tonnes.
La SMSP utilise une partie des retombées financières de son partenariat avec Posco pour financer la gigantesque usine de Koniambo, construite dans le nord de Nouvelle-Calédonie en association cette fois avec le Suisse, Xstrata.
La stratégie de développement de la SMSP en Asie suscite la controverse en Nouvelle-Calédonie, qui abrite un quart des ressources mondiales de nickel, indispensable à la fabrication d'acier inoxydable.
L'UMP locale reproche en effet à André Dang et aux indépendantistes kanak de vouloir s'emparer de la Société Le Nickel (SLN), filiale du Français Eramet et de son vaste domaine minier, pour approvisionner ces usines en Asie car la SMSP n'a pas, selon elle, la ressource nécessaire.
Les trois provinces calédoniennes détiennent actuellement 34% du capital de la SLN. Les indépendantistes et une fraction de la droite locale voudraient monter à 51%.
cw/jmg
"Un mémorandum of understanding (accord de principe) avait été signé en juin et fin août, Jinchuan a donné son feu vert pour que nous détenions 51% du capital des deux co-entreprises", a déclaré à l'AFP, Dominique Nacci, directeur des relations extérieures de la SMSP.
Aux mains des indépendantistes de la province nord, le mineur calédonien va construire en partenariat avec Jinchan, premier groupe minier chinois et troisième producteur mondial de nickel, une usine métallurgique d'une capacité de 30.000 tonnes annuelles de nickel, dans le sud de la Chine.
Cette unité sera alimentée avec du minerai latéritique, pauvre en nickel, issu des mines de la SMSP en Nouvelle-Calédonie, à raison d'environ 2,3 millions de tonnes par an. L'entrée en production est prévue pour 2017.
Deux co-entreprises - l'une détiendra l'usine l'autre les mines - seront créées. Dans chacune d'entre elles, la SMSP aura 51% du capital et Jinchuan, société d'Etat chinoise, 49%.
"Les discussions ont été longues et la négociation très dure", a déclaré aux Nouvelles Calédoniennes, André Dang, PDG de la SMSP.
Exactement sur le même modèle, la SMSP est associée avec l'acieriste sud-coréen Posco. Leur usine de Gwangyang produit actuellement 30.000 tonnes de ferronickel et doit monter en puissance d'ici 2014 à 54.000 tonnes.
La SMSP utilise une partie des retombées financières de son partenariat avec Posco pour financer la gigantesque usine de Koniambo, construite dans le nord de Nouvelle-Calédonie en association cette fois avec le Suisse, Xstrata.
La stratégie de développement de la SMSP en Asie suscite la controverse en Nouvelle-Calédonie, qui abrite un quart des ressources mondiales de nickel, indispensable à la fabrication d'acier inoxydable.
L'UMP locale reproche en effet à André Dang et aux indépendantistes kanak de vouloir s'emparer de la Société Le Nickel (SLN), filiale du Français Eramet et de son vaste domaine minier, pour approvisionner ces usines en Asie car la SMSP n'a pas, selon elle, la ressource nécessaire.
Les trois provinces calédoniennes détiennent actuellement 34% du capital de la SLN. Les indépendantistes et une fraction de la droite locale voudraient monter à 51%.
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