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Calédonie: Copé pour les deux drapeaux, prône l'union de la droite


Calédonie: Copé pour les deux drapeaux, prône l'union de la droite
NOUMEA, 19 avril 2011 (AFP) - Le secrétaire général de l'UMP, Jean-François Copé, s'est prononcé mardi à Nouméa en faveur de deux drapeaux -tricolore et kanak- pour la Nouvelle-Calédonie et a exhorté la droite locale à s'unir.

"Les deux drapeaux, c'est une main tendue. Comme tous les gestes audacieux, il coûte beaucoup au départ mais je suis sûr que ce geste sera essentiel pour engager des discussions apaisées sur le maintien de la Nouvelle-Calédonie dans la France", a-t-il déclaré aux Nouvelles Calédoniennes.

Le choix de deux drapeaux - tricolore et kanak - proposé par l'UMP locale (Rassemblement-UMP) et soutenue par une partie des indépendantistes est au centre d'une controverse en Nouvelle-Calédonie.

L'île traverse depuis deux mois une crise politique, née de profondes divisions à droite, qui se sont cristallisées sur ce sujet sensible.

Ces crispations interviennent alors que conformément à l'accord de Nouméa (1998), la Nouvelle-Calédonie doit décider entre 2014 et 2018 de rompre ou pas ses liens avec la France.

Jean-François Copé a apporté son soutien "total" aux propositions faite dimanche à Nouméa par la ministre de l'Outre-mer, Marie-Luce Penchard, pour tenter d'apaiser le climat.

A un an de la présidentielle de 2012, et alors que le Caillou avait offert en 2007 à Nicolas Sarkozy l'un de ses meilleurs scores nationaux (62,8%), le patron de l'UMP exhorté la droite calédonienne à s'entendre.

"Ceux qui choisissent le maintien de la Nouvelle-Calédonie dans la France doivent être unis", a-t-il déclaré, à la radio RRB.

"La gauche nous menace, rien ne serait pire pour la France que de voir le PS au pouvoir. Le programme de Mme Aubry, c'est 50 milliards de hausse d'impôts. (...) L'heure est au rassemblement", a-t-il ajouté.

Tout en rappelent que le souhait de l'UMP était que "la Nouvelle-Calédonie reste dans la France", M.Copé a en outre insisté sur le fait que la décision revenait aux Calédoniens.

"C'est aux Calédoniens et à eux seuls de décider de leur avenir. Je n'ai pas à leur dire ce qu'ils doivent faire. (...) Le rôle de l'Etat sera d'accompagner la réflexion, de donner des élements", a déclaré le patron du parti présidentiel.

cw/sma

Rédigé par AFP le Lundi 18 Avril 2011 à 21:39 | Lu 701 fois