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COPF : "Il faut faire confiance au mouvement sportif" pour la reprise des compétitions


Les sportifs polynésiens sont sevrés de compétitions depuis maintenant près de trois mois.
Les sportifs polynésiens sont sevrés de compétitions depuis maintenant près de trois mois.
Tahiti, le 3 février 2021 - L'annonce, mardi, du Pays qui indiquait notamment envisager une reprise des compétitions sportives, a redonné espoir aux sportifs polynésiens sevrés de tout rendez-vous depuis la mi-novembre. "Il faut faire confiance au mouvement sportif. Nous ne sommes pas des irresponsables. Mais nous demandons que l'État mette également les moyens pour que les abords des lieux de compétition soient contrôlés", indique Louis Provost, président du Comité olympique de Polynésie française.

Le sevrage touche peut-être à sa fin pour les sportifs du fenua, privés de compétitions depuis près de trois mois maintenant. Mardi, lors de l'annonce de ses nouvelles mesures d'urgence, le Pays a indiqué notamment considérer une reprise des rendez-vous sportifs. Les protocoles sanitaires doivent être "réajustés" avant une annonce commune de l'État et du Pays, attendue avant le 15 février.
 
La nouvelle d'une possible levée de l'interdiction des compétitions sportives a évidemment ravi Louis Provost, président du Comité olympique de Polynésie française (COPF). Cette reprise se prépare maintenant en coulisses depuis plusieurs semaines, comme l'a indiqué le patron du mouvement sportif. "On a fait un sondage auprès des fédérations pour savoir dans quelles conditions cette reprise des compétitions pourrait se faire. Et ça fait aussi déjà pas mal de temps que l'on aborde ce sujet avec le ministère des Sports. On croise maintenant les doigts pour que l'État soit du même avis que le Pays", explique Louis Provost. "On voit bien que l'épidémie faiblit au fil des semaines mais je comprends que les autorités soient frileuses à l'idée de ré-autoriser la tenue de compétitions pour éviter l'apparition de nouveaux clusters."
 
"Le message envoyé par le Pays est plutôt positif", atteste de son côté Thierry Ariiotima, président de la Fédération tahitienne de football, qui a vu son championnat arrêté après six journées seulement. "Les clubs ont maintenu leurs entraînements depuis l'arrêt des compétitions, mais les joueurs et les coachs commençaient à être déboussolés. Ça a redonné un peu le sourire à tout le monde et ils ont hâte de se retrouver sur les terrains."

Éviter les attroupements autour des lieux de compétition

Dans le cadre d'une éventuelle reprise, la tenue de ces événements à huis clos semble incontournable. Sauf que des attroupements aux abords des lieux de compétitions avaient été signalés et avaient eu pour conséquence une suspension en novembre dernier des rendez-vous sportifs.
 
"On aimerait que l'État avec la gendarmerie et la police ou encore les communes avec la police municipale interviennent autour des stades et des lieux de compétitions pour éviter ces rassemblements. On ne peut pas mettre des bénévoles des fédés parce qu'ils n'ont aucune autorité", insiste Louis Provost. "Le huis clos, nous ne nous sommes jamais opposés à ça. Il faut faire confiance au mouvement sportif. Nous ne sommes pas des irresponsables. Le propre même d'un sportif c'est de respecter les règles."

Le bout du tunnel pour les salles de sport mais…

En plus de la reprise des compétitions, le Pays envisage également de rouvrir les salles de sport dont la majorité est fermée depuis quasiment dix mois. "C'est une annonce positive pour nous mais on est toujours dans l'attente d'une surprise", indique Christian Wang Sang, vice-président du syndicat des salles de sport de Polynésie française.

Et comme pour les compétitions sportives, il est évident que cette possible réouverture des salles de sports se fera selon un protocole sanitaire à respecter, comme notamment la réduction des capacités d'accueil pour permettre une meilleure distanciation sociale dans ces espaces clos. "Dans ces conditions, est-ce que poursuivre notre activité va être rentable ? C'est bien que l'on puisse rouvrir mais maintenant, si l'on réduit notre activité de 40 à 60%, ça ne sera évidemment pas viable pour nous sur du long terme, surtout après l'année 2020 que l'on a vécue. Et en plus, je ne suis pas sûr de pouvoir récupérer certains de mes habitués qui sont partis dans des salles qui ont continué à ouvrir malgré les interdictions", déplore Christian Wang Sang. Si la reprise était attendue, elle s'annonce également difficile pour les professionnels.

Rédigé par Désiré Teivao le Mercredi 3 Février 2021 à 18:52 | Lu 920 fois