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CONTRAT DE PROJET : JULES IENFA SOUHAITE LE RESPECT DU VOLET SANTE

PARIS-25-05-2010: Jules Ienfa a entamé la série d’entretiens au centre de sa mission à Paris. Parmi les dossiers évoqués dès mardi, les recrutements de personnels dans les établissements de soins dépendant de la Direction de la santé, le renouvellement de l’agrément de l’école d’infirmières et celui de la convention liant le Pays à l’AFSSAPS (Agence Française de Sécurité Sanitaire des Produits de Santé).
Jules Ienfa a, dans un premier temps, rencontré Pascal Bolot, directeur de cabinet adjoint de Marie-Luce Penchard avec lequel il a évoqué le financement du fonctionnement du volet santé tel que prévu dans le contrat de projet.


CONTRAT DE PROJET : JULES IENFA SOUHAITE LE RESPECT DU VOLET SANTE
Un dossier important aux yeux du ministre et qu’il tenait à défendre à Paris car « à Papeete, l’Etat semble revenir quelque peu sur certaines dispositions alors quelles sont clairement inscrites dans le contrat de projet ». Selon les représentants de l’Etat il semble, en effet, difficile d’installer du personnel de manière pérenne, et notamment au-delà des cinq années d’existence du Contrat de projet. Face à cette problématique, et surtout à la nécessité de recruter du personnel qualifié et en nombre suffisant dans les structures de santé qui dépendent de la Direction de la Santé, Jules Ienfa est venu proposer deux pistes de réflexion car « Il existe déjà deux conventions entre l’Etat et le Pays » qui sont autant de solutions susceptibles d’assurer le financement.

D’une part celle de mise à disposition de personnel infirmier CEAPF (Corps de l’Etat pour l’Administration en Polynésie française). La convention initiale prévoyait l’ouverture de 170 postes or seule une centaine est aujourd’hui financée . Le ministre a donc demandé à Pascal Bolot la possibilité de bénéficier de personnel de santé supplémentaire par une meilleure utilisation de cet outil. Conformément à l’esprit du contrat de projet, cet effort de l’Etat se ferait à parité avec le Pays.

LES REVENDICATIONS DU SICEAPF

La deuxième convention prévoyait la mise à disposition de personnel autre que CEAPF. C’est elle notamment qui permettait l’envoi de médecins militaires, hors budget du service de santé des armées, avec une prise en charge du ministère de l’Outre-mer. Le paradoxe veut que cette convention, qui n’a pas été dénoncée, ni par le Pays, ni par l’Etat, ne vit plus. L’idée de Jules Ienfa est de la relancer. Il veut y croire, même si l’Etat juge que cela ne sera pas aisé. « Je demeure néanmoins convaincu que ces deux conventions, ces deux outils doivent permettre les recrutements de manière pérenne. Le but recherché par le gouvernement est en l’espèce l’amélioration de l’offre de soins de proximité en matière de santé » a martelé le ministre. Le cabinet de Marie-Luce Penchard va se rapprocher du ministère de la Santé de Roselyne Bachelot pour voir comment répondre au mieux à cette attente.
Jules Ienfa a profité de ce rendez-vous avec Pascal Bolot pour lui faire part d’une revendication du personnel infirmier du Syndicat Infirmiers Infirmières CEAPF (SICEAPF). Ils souhaitent être traités de la même manière que leurs homologues métropolitains qui peuvent bénéficier d’un cadre A alors qu’en Polynésie il n’existe rien au dessus du cadre B pour un infirmier spécialisé ou un cadre de santé.
Le ministre a été reçu également par Annie Podeur, Directrice Générale de l’Offre de Soins (DGOS) au ministère de la Santé national. Au centre des discussions, le contrat de projet et les créations de postes dont il avait pu parler au ministère de l’Outre-mer, mais aussi le renouvellement d’agrément de l’école d’infirmières : « Désormais l’agrément sera donné par le Pays. Mais sous certaines conditions car il s’agit d’un diplôme d’Etat. La métropole a son mot à dire et doit faire part de ses préconisations». L’Etat avait ainsi préconisé que soit recruté un directeur de soins pour diriger l’école d’infirmières. Tel sera le cas très rapidement. Jules Ienfa recevra d’ailleurs jeudi Tam N’Guyen qui s’est porté candidat pour occuper cette responsabilité.

« Nos infirmiers travaillent sans filet dans les îles »

Autre sujet abordé, le projet de loi de Pays sur les infirmiers consultants : « Notre ambition est de protéger nos infirmiers qui travaillent, sans filet, dans les îles et jouent le rôle du médecin partout où il n’y en a pas » a indiqué le ministre polynésien. Il s’agirait donc de donner une « accréditation », accompagnée d’une formation complémentaire à ces infirmiers. «Nous ciblerons bien les postes. Ne sera pas consultant celui qui consulte dans un dispensaire à Papeete par exemple, mais à Makemo ou Rapa cela sera le cas. Nous voulons qu’ils puissent travailler l’esprit serein et avec une qualification supplémentaire. Les deux vont de paire ».
Jules Ienfa a achevé mardi sa journée d’entretiens par une rencontre avec les responsables de l’AFSSAPS (Agence Française de Sécurité Sanitaire des Produits de Santé). Il s’est agi pour lui de vérifier les modalités du troisième renouvellement de convention qui lie le Pays à l’Agence. « Ce renouvellement s’inscrit dans le cadre de l’amélioration de la qualité et de la sécurité des soins et des produits de santé utilisés chez nous » a conclu le Docteur Jules Ienfa.
Le ministre Polynésien aura de nombreux rendez-vous tout au long de cette semaine. Et notamment une rencontre avec le député Jérôme Bignon à propos des aires marines protégées et du projet de conservatoire des espaces gérés, au ministère de l’Ecologie Jean-Louis Borloo et au ministère de la Défense à propos du projet de décret d’application de la loi Morin relative à l’indemnisation des victimes des essais nucléaires.

Rédigé par Communiqué le Mercredi 26 Mai 2010 à 05:58 | Lu 833 fois