Rio de Janeiro, Brésil | AFP | lundi 12/06/2017 - Deux Brésiliens ont été arrêtés ce week-end près de Sao Paulo pour avoir tatoué de force la phrase "je suis un voleur" sur le front d'un adolescent de 17 ans accusé d'avoir dérobé un vélo.
Les suspects, de 27 et 29 ans, ont reconnu les faits, se justifiant en expliquant qu'ils avaient vu le jeune homme essayer de voler une bicyclette, ont relaté lundi plusieurs médias locaux.
La famille de la victime, inquiète de ne pas avoir eu de ses nouvelles, a découvert avec effroi sur les réseaux sociaux une vidéo des tortionnaires en train de tatouer la phrase sur le front de l'adolescent.
Sur la vidéo, l'adolescent apparaît attaché sur une chaise alors que ses tortionnaires utilisent une machine à tatouer pour marquer son visage de lettres capitales.
"Ils ont commis un acte lâche, cruel et d'une extrême brutalité", a dénoncé au site d'information G1 l'avocat Ariel de Castro Alves, membre de la Commission des Droits de l'homme de l'État de Sao Paulo.
"Avant de le tatouer, ils lui ont attaché les mains et les pieds. Il criait pour demander pitié", a-t-il ajouté.
La victime, qui a accepté de parler à TV Globo sans montrer son visage, a nié avoir tenté de voler la bicyclette en question. "J'étais ivre, j'ai bousculé le vélo sans faire exprès et il est tombé".
L'adolescent a aussi raconté que les tortionnaires avaient décidé de lui raser les cheveux quand ils ont vu qu'il tentait de dissimuler le tatouage avec sa frange.
"Mon fils n'est pas un animal", s'est insurgée sa mère sur G1. "Il est malade. Il a besoin de l'aide d'une clinique pour décrocher des drogues, mais nous ne pouvons pas payer parce que ça coûte trop cher".
Une campagne de dons en ligne pour aider la victime à payer une opération pour enlever le tatouage a déjà permis de réunir plus de 15.000 réais (un peu plus de 4.000 euros) en deux jours.
Le Brésil est un des pays les plus violents au monde, avec près de 60.000 homicides par an (161 en moyenne par jour), selon les derniers chiffres officiels, datant de 2015. Le taux d'homicide est près de trois fois supérieur au seuil de violence endémique établi par l'ONU.
Face à la poussée du crime et à l'action souvent inefficace des forces de l'ordre, certains préfèrent se faire justice eux-mêmes. Des vidéos de suspects de larcins en train de se faire frapper en public circulent régulièrement sur les réseaux sociaux.
Les suspects, de 27 et 29 ans, ont reconnu les faits, se justifiant en expliquant qu'ils avaient vu le jeune homme essayer de voler une bicyclette, ont relaté lundi plusieurs médias locaux.
La famille de la victime, inquiète de ne pas avoir eu de ses nouvelles, a découvert avec effroi sur les réseaux sociaux une vidéo des tortionnaires en train de tatouer la phrase sur le front de l'adolescent.
Sur la vidéo, l'adolescent apparaît attaché sur une chaise alors que ses tortionnaires utilisent une machine à tatouer pour marquer son visage de lettres capitales.
"Ils ont commis un acte lâche, cruel et d'une extrême brutalité", a dénoncé au site d'information G1 l'avocat Ariel de Castro Alves, membre de la Commission des Droits de l'homme de l'État de Sao Paulo.
"Avant de le tatouer, ils lui ont attaché les mains et les pieds. Il criait pour demander pitié", a-t-il ajouté.
La victime, qui a accepté de parler à TV Globo sans montrer son visage, a nié avoir tenté de voler la bicyclette en question. "J'étais ivre, j'ai bousculé le vélo sans faire exprès et il est tombé".
L'adolescent a aussi raconté que les tortionnaires avaient décidé de lui raser les cheveux quand ils ont vu qu'il tentait de dissimuler le tatouage avec sa frange.
"Mon fils n'est pas un animal", s'est insurgée sa mère sur G1. "Il est malade. Il a besoin de l'aide d'une clinique pour décrocher des drogues, mais nous ne pouvons pas payer parce que ça coûte trop cher".
Une campagne de dons en ligne pour aider la victime à payer une opération pour enlever le tatouage a déjà permis de réunir plus de 15.000 réais (un peu plus de 4.000 euros) en deux jours.
Le Brésil est un des pays les plus violents au monde, avec près de 60.000 homicides par an (161 en moyenne par jour), selon les derniers chiffres officiels, datant de 2015. Le taux d'homicide est près de trois fois supérieur au seuil de violence endémique établi par l'ONU.
Face à la poussée du crime et à l'action souvent inefficace des forces de l'ordre, certains préfèrent se faire justice eux-mêmes. Des vidéos de suspects de larcins en train de se faire frapper en public circulent régulièrement sur les réseaux sociaux.