PAPEETE, le 10 mai 2017. En marge de la conférence de presse après le conseil des ministres, Jean-Christophe Bouissou, porte-parole du gouvernement, a commenté le déplacement du président du Pays en France. Edouard Fritch est à Paris cette semaine pour prendre contact avec le nouveau président de la République. Pour les prochaines législatives, les candidats du parti d'Edouard Fritch courront sous la bannière Tapura. Mais "quelles que soient la physionomie et la configuration de l'assemblée, nous serons là pour aider le gouvernement qui se mettra en place et le président de la République", insiste Jean-Christophe Bouissou. Interview.
Edouard Fritch est à Paris. Y a-t-il une date de rencontre prévue avec l'équipe de Macron ou Emmanuel Macron lui-même ?
"Il n'y a pas de date pour l'instant. Par contre, je sais que des premiers contacts se sont établis. Le président Edouard Fritch y est jusqu'en fin de semaine. Il a d'autres rencontres qui sont en cours. Cette discussion se tiendra. Nous en sommes persuadés puisqu'il y a une volonté commune de part et d'autre de faire une majorité présidentielle tout en reconnaissant la spécificité de la Polynésie. (…) Le président de la République comprend la nécessité pour nous de constituer cette majorité pour permettre la réalisation de son programme."
Les candidats du Tapura Huira'atira se présenteront sous la bannière Tapura.
"Oui, nous allons nous présenter sous l'étiquette Tapura. Je crois que le président a été clair là-dessus. Mais le message important que nous souhaitions faire passer c'est que nous sommes dans le courant des Républicains qui souhaitent qu'il y ait un travail en bonne intelligence, voire même un soutien sur le programme que souhaite mettre en œuvre le président de la République élu. Pour cela, il faut pouvoir en discuter. C'est tout le sens de ce déplacement qui se fera en partie sur Paris.
(…) L'élection présidentielle est terminée. Ce qui est important maintenant c'est de voir ce qui est utile à la France et à la Polynésie française. Nous serons de toute façon dans l'obligation de travailler avec le gouvernement central. L'application des accords de l'Elysée c'est 60 mesures importantes pour la Polynésie, cela nécessite une discussion avec le président de la République.
Il y a aussi un intérêt pour M. Macron d'avoir un soutien au Parlement ou ici. En Polynésie française, très peu de groupes politiques peuvent le lui apporter. Le Tapura s'engage à lui apporter ce soutien amplement nécessaire pour la France et la Polynésie française."
Les candidats Tapura s'ils sont élus siègeront parmi les non-inscrits ou dans le groupe En Marche ?
"(…) Le gouvernement sera constitué par la majorité qui se constituera au niveau de l'Assemblée nationale.
Certains pensent à une majorité issue uniquement des élus de la République en marche mais on ne sait pas comment ce sera demain. Il y aura peut-être une obligation de discuter avec d'autres groupes qui acceptent de porter le même programme. Ce que nous disons nous au Tapura Huira'atira, c'est que quelles que soient la physionomie et la configuration de l'assemblée, nous serons là pour aider le gouvernement qui se mettra en place et le président de la République. C'est important de le dire et de dire très clairement la sensibilité que nous avons aujourd'hui. Nous ne souhaitons pas rentrer dans une démarche de conflit pendant 5 ans avec un président de la République qui serait obligé de mener une cohabitation. Cela n'aurait aucun sens pour les Français."
Edouard Fritch est à Paris. Y a-t-il une date de rencontre prévue avec l'équipe de Macron ou Emmanuel Macron lui-même ?
"Il n'y a pas de date pour l'instant. Par contre, je sais que des premiers contacts se sont établis. Le président Edouard Fritch y est jusqu'en fin de semaine. Il a d'autres rencontres qui sont en cours. Cette discussion se tiendra. Nous en sommes persuadés puisqu'il y a une volonté commune de part et d'autre de faire une majorité présidentielle tout en reconnaissant la spécificité de la Polynésie. (…) Le président de la République comprend la nécessité pour nous de constituer cette majorité pour permettre la réalisation de son programme."
Les candidats du Tapura Huira'atira se présenteront sous la bannière Tapura.
"Oui, nous allons nous présenter sous l'étiquette Tapura. Je crois que le président a été clair là-dessus. Mais le message important que nous souhaitions faire passer c'est que nous sommes dans le courant des Républicains qui souhaitent qu'il y ait un travail en bonne intelligence, voire même un soutien sur le programme que souhaite mettre en œuvre le président de la République élu. Pour cela, il faut pouvoir en discuter. C'est tout le sens de ce déplacement qui se fera en partie sur Paris.
(…) L'élection présidentielle est terminée. Ce qui est important maintenant c'est de voir ce qui est utile à la France et à la Polynésie française. Nous serons de toute façon dans l'obligation de travailler avec le gouvernement central. L'application des accords de l'Elysée c'est 60 mesures importantes pour la Polynésie, cela nécessite une discussion avec le président de la République.
Il y a aussi un intérêt pour M. Macron d'avoir un soutien au Parlement ou ici. En Polynésie française, très peu de groupes politiques peuvent le lui apporter. Le Tapura s'engage à lui apporter ce soutien amplement nécessaire pour la France et la Polynésie française."
Les candidats Tapura s'ils sont élus siègeront parmi les non-inscrits ou dans le groupe En Marche ?
"(…) Le gouvernement sera constitué par la majorité qui se constituera au niveau de l'Assemblée nationale.
Certains pensent à une majorité issue uniquement des élus de la République en marche mais on ne sait pas comment ce sera demain. Il y aura peut-être une obligation de discuter avec d'autres groupes qui acceptent de porter le même programme. Ce que nous disons nous au Tapura Huira'atira, c'est que quelles que soient la physionomie et la configuration de l'assemblée, nous serons là pour aider le gouvernement qui se mettra en place et le président de la République. C'est important de le dire et de dire très clairement la sensibilité que nous avons aujourd'hui. Nous ne souhaitons pas rentrer dans une démarche de conflit pendant 5 ans avec un président de la République qui serait obligé de mener une cohabitation. Cela n'aurait aucun sens pour les Français."