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Bora Bora : il déclenche les secours en détruisant 3 fusées de détresse


(image d'illustration)
(image d'illustration)
On est mardi matin 21 août, vers 10 h 30, sur le motu de l’hôtel Pearl Beach Bora Bora. L'hôtel est situé à quinze minutes en bateau village de Vaitape, dans la baie de Faanui. Le responsable des activités marines du Pearl Beach souhaite détruire trois fusées de détresse périmées. Il se rend sur la décharge du complexe hôtelier, sur le motu Tevairoa, et actionne tout simplement les dispositifs d'alerte de secours.

Personne n’est prévenu à terre. Les gendarmes reçoivent l’information d’un signal de détresse en mer dans les environs du motu Tevairoa. Le MRCC est mis en alerte et le processus de secours très rapidement mis en oeuvre par le centre de recherche et de sauvetage en mer de Polynésie française. Une embarcation est dépêchée dans la zone, des gendarmes sont également conduit sur le motu pour recueillir des témoignages. Les recherches sont vaines et s’éternisent un peu, mobilisant du personnel en mer et à terre. Aucune embarcation n’est repérée dans la zone d’origine du signal de détresse.
Ce n’est qu’à la suite de l'enquête à la recherche témoins, sur le motu en début d'après midi, que les secours vont comprendre la méprise.

L'auteur de cette fausse alerte a été verbalisé pour avoir mobilisé en vain les secours.

>> Lire aussi : Fusées de détresse: ne les jetez pas à la poubelle!

MRCC: Rappel sur les conditions d’utilisation des signaux pyrotechniques dits « fusées rouges » ou « fusées de détresse »

La multiplication des incidents de ce type conduit le MRCC Papeete à formuler les rappels suivants :
- les fausses alertes provoquées par des tirs de fusées rouges ont déjà coûté aux services de secours, pour la seule année 2012, plus de 11 millions de CFP.
- comme leur nom l’indique pourtant sans équivoque, l’usage des fusées de détresse est strictement réservé au signalement de détresses avérées ; il est formellement interdit d’en faire usage dans d’autres circonstances.
- l’article L5242-6-1 du Code des transports punit de deux ans d’emprisonnement et de 3 600 000 CFP d’amende toute personne qui ne respecterait pas cette règle de bon sens.
- en aucun cas le fait de se trouver à terre ne permet de s’exonérer des règles précédentes : la plupart des fausses alertes traitées par le MRCC Papeete découlent précisément de tirs effectués depuis la terre et décrits comme venant de la mer par des observateurs lointains (une fusée rouge s’observe, par beau temps, à plus de 30 kilomètres).

Rédigé par Jean-Pierre Viatge le Mercredi 22 Août 2012 à 10:17 | Lu 2356 fois