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Bora Bora : L'ex délégué syndical d'un hôtel contestait son licenciement


Une navette de transport à Bora (Photo d'illustration).
Une navette de transport à Bora (Photo d'illustration).
BORA BORA, le 11 août 2015. L'employé d'un hôtel de Bora Bora avait été licencié après avoir conduit en octobre 2014 la navette maritime de l'établissement transportant le personnel en état d'ivresse. Ce lundi, le tribunal administratif a rejeté sa requête.

En février dernier, un employé d'un hôtel de Bora Bora était licencié après une longue procédure démarrée quatre mois plus tôt pour état d'ivresse durant le travail. Le 15 octobre 2014, il pilotait la navette maritime transportant les salariés (avec 20 personnes à bord) vers leur lieu de travail. Dès le trajet de 6h15, certains salariés avaient remarqué qu'il sentait l'alcool. Deux heures plus tard, la gendarmerie prévenue par la direction de l'hôtel fait procéder à un alcooltest qui confirme l'état d'ébriété du pilote. Celui admet effectivement avoir consommé entre sept et huit obus de bière la veille entre 20 heures et 23 heures

Pour autant, avant d'être stoppé par les gendarmes, le pilote a effectué son parcours entre l'île et le motu un total de douze fois sans la moindre anicroche, ni le moindre incident. Pour lui le motif de licenciement, appuyé sur son état d'ébriété, cache une vengeance d'une autre nature.

Quelques semaines auparavant en effet, le secrétaire général de la CSTP-FO avait demandé à la direction de cet hôtel de faire cesser le comportement de trois cadres qualifiés de harcèlement et de discrimination par les signataires d'une pétition. Or, le pilote de la navette du personnel est lui-même adhérent de ce syndicat et était élu du personnel dans l'hôtel où il travaillait. Il soutient donc qu'il existe un lien entre le mandat syndical qu'il occupait dans l'hôtel et son licenciement.

Ce lundi, le tribunal administratif a néanmoins conclu strictement l'inverse. Le licenciement du pilote de la navette, confirmé par l'Inspection du travail est légitime. La décision prise s'appuie sur une alcoolémie vérifiée par les gendarmes, comme l'employeur avait le droit de le faire. Le règlement intérieur de l'hôtel interdit aux salariés de consommer de l’alcool sur leur lieu de travail ou de venir au travail après en avoir consommé, et qualifie l’état d’ébriété pendant les heures de travail de faute grave entraînant un licenciement.

Rédigé par Mireille Loubet le Mardi 11 Août 2015 à 16:52 | Lu 2864 fois