Tahiti, le 8 avril 2024 - L'an passé, Tahiti Infos vous a présenté le projet Bor'acoustic, qui a pour objectif l'installation de quatre bouées connectées dans le lagon de la Perle du Pacifique, afin de mettre en lumière les effets de la pression anthropique des bateaux sur l'écosystème marin local. Cependant, l'installation de ces bouées, prévue initialement en fin d'année dernière, a été reportée à début 2025, faute de financements.
Il y a un an, Tahiti Infos vous a présenté un projet d'envergure mené par le Centre de recherches insulaires et observatoire de l’environnement (Criobe), la Polynésienne des eaux et la commune de Bora Bora : Bor'acoustic. Celui-ci avait pour dessein d'installer quatre bouées, dans des passages stratégiques du lagon de l'île, afin d'enregistrer l'impact des nuisances sonores de l'activité nautique, très forte par endroits, sur l'écosystème marin. Mais s’il y a un an, David Lecchini, chercheur au Criobe en charge du projet, était optimiste quant à une mise à l'eau des bouées en fin d'année dernière, celles-ci sont toujours en attente de construction. En effet, Bor'acoustic est un système basé sur le crowdfunding, du financement participatif, qui peine à rassembler les 132 millions de francs nécessaires. “Ce n'est toujours pas installé. On a pris beaucoup de retard car on a du mal à trouver des financements. On espère une mise à l'eau d'ici début 2025”, nous a confié David Lecchini, ce lundi, depuis les installations du Criobe à Moorea.
L'an passé, Mathieu Desetres, le directeur de la Polynésienne des eaux expliquait à Tahiti Infos que “l'idéal serait d'avoir un investisseur par bouée” et que certaines seraient placées à côté d'hôtels de luxe, ce qui “pourrait être intéressant pour eux”. D'autant que toutes les données réunies par l'étude seront disponibles sur une plateforme mise à disposition d'écoles, collèges, lycées mais aussi d'hôtels. “Pour l'instant, il y en a qui sont partants et d'autres moins, c'est le jeu”, a soufflé David Lucchini quant à la participation des établissements touristiques de luxe installés sur le lagon de Bora Bora.
Un lagon “connecté” pour préserver la faune
L'installation de ces bouées permettra de calculer en temps réel et sans période d'arrêt, la pression anthropique. En effet, l'activité humaine, qu'elle soit touristique, de transport ou de pêche, perturbe la faune sous-marine, en stressant les poissons, ce qui entraîne une perturbation de leur alimentation et de leur reproduction. Avec Bor'acoustic, les chercheurs vont pouvoir relever et analyser les fréquences produites par l'écosystème, afin de déterminer son niveau de stress. “Les bouées vont transmettre en temps réel les données relevées. Les résultats vont ensuite être envoyés sur un serveur et vers une intelligence artificielle qui va les analyser. Ainsi, chaque jour, on pourra définir un indice, de vert à rouge, de l'état de stress de la faune du lagon. C'est comme en Métropole, où lors des bulletins météo, il y a des indices de qualité de l'air”, a détaillé le responsable du projet. “Grâce à Bor'acoustic, on peut très bien imaginer dans l'avenir que des régulations soient mises en place quand la pression sonore devient trop importante. En limitant par exemple la vitesse des bateaux pendant un moment. Le stress des poissons peut également être lié au changement climatique qui augmente la température de l'eau.” Bora Bora se doterait, avec ces bouées, du premier lagon connecté du monde.
Il y a un an, Tahiti Infos vous a présenté un projet d'envergure mené par le Centre de recherches insulaires et observatoire de l’environnement (Criobe), la Polynésienne des eaux et la commune de Bora Bora : Bor'acoustic. Celui-ci avait pour dessein d'installer quatre bouées, dans des passages stratégiques du lagon de l'île, afin d'enregistrer l'impact des nuisances sonores de l'activité nautique, très forte par endroits, sur l'écosystème marin. Mais s’il y a un an, David Lecchini, chercheur au Criobe en charge du projet, était optimiste quant à une mise à l'eau des bouées en fin d'année dernière, celles-ci sont toujours en attente de construction. En effet, Bor'acoustic est un système basé sur le crowdfunding, du financement participatif, qui peine à rassembler les 132 millions de francs nécessaires. “Ce n'est toujours pas installé. On a pris beaucoup de retard car on a du mal à trouver des financements. On espère une mise à l'eau d'ici début 2025”, nous a confié David Lecchini, ce lundi, depuis les installations du Criobe à Moorea.
L'an passé, Mathieu Desetres, le directeur de la Polynésienne des eaux expliquait à Tahiti Infos que “l'idéal serait d'avoir un investisseur par bouée” et que certaines seraient placées à côté d'hôtels de luxe, ce qui “pourrait être intéressant pour eux”. D'autant que toutes les données réunies par l'étude seront disponibles sur une plateforme mise à disposition d'écoles, collèges, lycées mais aussi d'hôtels. “Pour l'instant, il y en a qui sont partants et d'autres moins, c'est le jeu”, a soufflé David Lucchini quant à la participation des établissements touristiques de luxe installés sur le lagon de Bora Bora.
Un lagon “connecté” pour préserver la faune
L'installation de ces bouées permettra de calculer en temps réel et sans période d'arrêt, la pression anthropique. En effet, l'activité humaine, qu'elle soit touristique, de transport ou de pêche, perturbe la faune sous-marine, en stressant les poissons, ce qui entraîne une perturbation de leur alimentation et de leur reproduction. Avec Bor'acoustic, les chercheurs vont pouvoir relever et analyser les fréquences produites par l'écosystème, afin de déterminer son niveau de stress. “Les bouées vont transmettre en temps réel les données relevées. Les résultats vont ensuite être envoyés sur un serveur et vers une intelligence artificielle qui va les analyser. Ainsi, chaque jour, on pourra définir un indice, de vert à rouge, de l'état de stress de la faune du lagon. C'est comme en Métropole, où lors des bulletins météo, il y a des indices de qualité de l'air”, a détaillé le responsable du projet. “Grâce à Bor'acoustic, on peut très bien imaginer dans l'avenir que des régulations soient mises en place quand la pression sonore devient trop importante. En limitant par exemple la vitesse des bateaux pendant un moment. Le stress des poissons peut également être lié au changement climatique qui augmente la température de l'eau.” Bora Bora se doterait, avec ces bouées, du premier lagon connecté du monde.