PARIS, 29 août 2011 (AFP) - Regarder des films qui font rire, manger du bon chocolat, appuyer fort sur les pédales de son vélo, limiter le stress et les heures au travail : des cardiologues européens réunis cette semaine en congrès proposent des recettes favorisant la bonne santé du coeur.
Plusieurs études, présentées au congrès de la Société européenne de cardiologie (ESC), à Villepinte (Seine-saint-Denis) jusqu'à mercredi, montrent que le style de vie et un régime alimentaire adéquats sont les meilleurs moyens de prévention contre les maladies cardiaques. Selon l'Organisation mondiale de la santé, quelque 23,6 millions de personnes devraient en mourir en 2030 dans le monde, six millions de plus qu'aujourd'hui.
Des chercheurs de l'Ecole de médecine de Baltimore avaient constaté il y a une dizaine d'années que les personnes souffrant d'un problème cardiaque avaient moins le sens de l'humour. Ils ont voulu établir si rire pouvait affecter directement la fonction vasculaire, largement déterminée par l'état de la membrane qui tapisse les vaisseaux.
Présentant à des volontaires des passages d'un film grave -"Il faut sauver le soldat Ryan"-, ils ont constaté que cela provoquait chez eux un resserrement des parois des vaisseaux. En revanche, s'ils regardaient un film drôle les faisant rire, il y avait expansion des parois.
La différence du diamètre des vaisseaux était de 30 à 50% , "similaire au bénéfice qu'on peut retirer de l'exercice ou de l'usage de statines" (médicaments prescrits préventivement pour le coeur), selon Michael Miller, directeur du Centre de cardiologie préventive. "Rire régulièrement est sans doute un élément d'un mode de vie sain pour éviter la maladie cardiaque".
Et aussi, manger du chocolat. Déjà connu pour ses effets euphorisants et antioxydants, il pourrait réduire les risques cardiaques.
Le Dr Oscar Franco et son équipe, de l'Université de Cambridge, ont passé au crible sept études et classé les quelque 100.000 participants, en fonction de leur consommation de chocolat. Dans cinq études, "les plus hauts niveaux de consommation de chocolat étaient associés à une réduction de 37% du nombre de maladies cardiaques et de 29% des AVC, par rapport aux plus bas niveaux de consommation". Il n'y avait pas d'impact notable de la consommation de chocolat sur les infarctus.
Ces résultats doivent cependant être pris avec prudence, dans la mesure où le chocolat est gras et sucré et qu'en consommer trop peut favoriser la prise de poids, le diabète... et la maladie de coeur. Les chercheurs ont suggéré de développer la production de chocolats ordinaires moins gras et moins sucrés.
Travailler moins
Limiter les risques de maladies cardiaques, c'est aussi améliorer les conditions de travail.
Selon une étude de Tea Lallukka, de l'université d'Helsinki, un emploi "à haut niveau de stress", avec "des exigences fortes et un contrôle limité sur la manière d'y répondre" est à risque pour la santé cardiaque. Et plus encore si cela est associé à de longues heures au travail.
Elle note que ceux qui travaillent sont en général en meilleure santé que les chômeurs, sauf s'ils sont soumis à de fortes demandes et à des pressions excessives, durant de longues périodes.
Pour garder son coeur en forme, les cardiologues suggèrent encore un effort particulier : faire du vélo, certes, mais de façon intense, selon une étude conduite par le cardiologue danois Peter Schnohr. Par rapport aux hommes qui pédalent tranquillement, ceux qui appuient fort sur les pédales survivent 5,3 années de plus, et ceux qui font des efforts modérés, 2,9 années de plus. Ce qui vaut pour toutes les causes de mortalité, mais particulièrement pour celles causées par des problèmes cardiaques.
Chez les femmes, les différences sont un peu moindres, de 3,9 et 2,2 années de plus.
chc/phc
Plusieurs études, présentées au congrès de la Société européenne de cardiologie (ESC), à Villepinte (Seine-saint-Denis) jusqu'à mercredi, montrent que le style de vie et un régime alimentaire adéquats sont les meilleurs moyens de prévention contre les maladies cardiaques. Selon l'Organisation mondiale de la santé, quelque 23,6 millions de personnes devraient en mourir en 2030 dans le monde, six millions de plus qu'aujourd'hui.
Des chercheurs de l'Ecole de médecine de Baltimore avaient constaté il y a une dizaine d'années que les personnes souffrant d'un problème cardiaque avaient moins le sens de l'humour. Ils ont voulu établir si rire pouvait affecter directement la fonction vasculaire, largement déterminée par l'état de la membrane qui tapisse les vaisseaux.
Présentant à des volontaires des passages d'un film grave -"Il faut sauver le soldat Ryan"-, ils ont constaté que cela provoquait chez eux un resserrement des parois des vaisseaux. En revanche, s'ils regardaient un film drôle les faisant rire, il y avait expansion des parois.
La différence du diamètre des vaisseaux était de 30 à 50% , "similaire au bénéfice qu'on peut retirer de l'exercice ou de l'usage de statines" (médicaments prescrits préventivement pour le coeur), selon Michael Miller, directeur du Centre de cardiologie préventive. "Rire régulièrement est sans doute un élément d'un mode de vie sain pour éviter la maladie cardiaque".
Et aussi, manger du chocolat. Déjà connu pour ses effets euphorisants et antioxydants, il pourrait réduire les risques cardiaques.
Le Dr Oscar Franco et son équipe, de l'Université de Cambridge, ont passé au crible sept études et classé les quelque 100.000 participants, en fonction de leur consommation de chocolat. Dans cinq études, "les plus hauts niveaux de consommation de chocolat étaient associés à une réduction de 37% du nombre de maladies cardiaques et de 29% des AVC, par rapport aux plus bas niveaux de consommation". Il n'y avait pas d'impact notable de la consommation de chocolat sur les infarctus.
Ces résultats doivent cependant être pris avec prudence, dans la mesure où le chocolat est gras et sucré et qu'en consommer trop peut favoriser la prise de poids, le diabète... et la maladie de coeur. Les chercheurs ont suggéré de développer la production de chocolats ordinaires moins gras et moins sucrés.
Travailler moins
Limiter les risques de maladies cardiaques, c'est aussi améliorer les conditions de travail.
Selon une étude de Tea Lallukka, de l'université d'Helsinki, un emploi "à haut niveau de stress", avec "des exigences fortes et un contrôle limité sur la manière d'y répondre" est à risque pour la santé cardiaque. Et plus encore si cela est associé à de longues heures au travail.
Elle note que ceux qui travaillent sont en général en meilleure santé que les chômeurs, sauf s'ils sont soumis à de fortes demandes et à des pressions excessives, durant de longues périodes.
Pour garder son coeur en forme, les cardiologues suggèrent encore un effort particulier : faire du vélo, certes, mais de façon intense, selon une étude conduite par le cardiologue danois Peter Schnohr. Par rapport aux hommes qui pédalent tranquillement, ceux qui appuient fort sur les pédales survivent 5,3 années de plus, et ceux qui font des efforts modérés, 2,9 années de plus. Ce qui vaut pour toutes les causes de mortalité, mais particulièrement pour celles causées par des problèmes cardiaques.
Chez les femmes, les différences sont un peu moindres, de 3,9 et 2,2 années de plus.
chc/phc