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Blocage au port : les réquisitions de personnel nécessitent un contexte particulier


Le haut-commissaire était ce vendredi à quelques mètres du conflit social, sur le remblai de Papeava pour la pose de la première pierre de la future station d'épuration de Papeete.
Le haut-commissaire était ce vendredi à quelques mètres du conflit social, sur le remblai de Papeava pour la pose de la première pierre de la future station d'épuration de Papeete.
PAPEETE, vendredi 16 août 2013. Après 15 jours de conflit social au port autonome de Papeete, les esprits s’échauffent. Les milliers de containers bloqués s’accumulent, les commerçants tempêtent et entament même des actions en justice pour obtenir la livraison des marchandises retenues en zone sous douane. Aussi les regards commencent à se tourner vers le Haut-commissaire. En octobre 2012, Jean-Pierre Laflaquière avait enclenché la procédure de réquisition de personnel pour faire rentrer dans le port un pétrolier qui devait livrer 60 000 tonnes de carburant. Mais pour l’instant la situation au port autonome est très différente et c’est ce que met en avant le haut-commissaire. «Je suis de près, quotidiennement, le conflit social du port. Dans le cadre des compétences du haut-commissaire, quand le conflit arrive à une certaine limite, je suis susceptible de recourir à la réquisition de personnel quand toutes les autres solutions ont été épuisées».

Et Jean-Pierre Laflaquière qui quittera le territoire en fin de semaine prochaine (vendredi 23 août) d’expliquer que la situation de blocage au port en cours depuis 15 jours est bien différente de celle d’alors. «Lors du dernier conflit social au port, j’avais réquisitionné du personnel car le blocage pesait sur la livraison d’hydrocarbures dans le cadre des réserves stratégiques à garantir. Un sujet stratégique qui ne peut souffrir dans ce cas-là d’hésitation». Tout dépend donc de la nature des marchandises bloquées au port pour que le haut-commissaire actionne ce dernier recours du personnel réquisitionné. Pour l’heure les livraisons de carburants à la Polynésie française n’ont pas été gênées par le conflit social en cours, car la zone des hydrocarbures dans la partie internationale du port n’est pas intégrée aux revendications du moment.


Rédigé par Mireille Loubet le Vendredi 16 Août 2013 à 16:04 | Lu 2215 fois