Amman, Jordanie | AFP | vendredi 13/10/2023 - Le secrétaire d'Etat américain, Antony Blinken, a entamé vendredi une tournée dans le monde arabe pour obtenir que des pressions soient faites sur le Hamas, alors qu'Israël prépare une probable offensive sur la bande de Gaza en riposte à l'attaque du mouvement islamiste palestinien.
M. Blinken s'est entretenu avec le roi Abdallah II de Jordanie et le président palestinien Mahmoud Abbas à Amman, au début d'une tournée dans six pays arabes qui conduira également le chef de la diplomatie américaine au Qatar, à Bahreïn, en Arabie saoudite, aux Emirats arabes unis et en Egypte.
Le roi de Jordanie, partenaire de longue date des Etats-Unis, a appelé à "ouvrir des couloirs humanitaires pour permettre l'entrée d'une aide médicale et humanitaire urgente à Gaza, à protéger les civils et à mettre fin à l'escalade et à la guerre contre Gaza", selon un communiqué du Palais.
M. Blinken a évoqué avec le roi les "moyens de répondre aux besoins humanitaires des civils à Gaza pendant qu'Israël mène des opérations de sécurité légitimes pour se défendre contre le terrorisme", a déclaré le porte-parole du département d'Etat, Matthew Miller.
Le haut responsable américain a passé la journée de jeudi à Tel-Aviv, où il a exprimé une solidarité sans faille à Israël, après l'attaque surprise du 7 octobre du Hamas, qui a fait plus de 1.200 victimes du côté d'Israël et 150 otages.
Les frappes de représailles israéliennes ont fait plus de 1.500 morts dans la bande Gaza, qui a été privée de vivres, d'eau et d'électricité.
"Question des réfugiés"
Les autorités américaines travaillent avec l'Egypte, limitrophe de la bande de Gaza et premier pays arabe à avoir signé la paix avec Israël, à un projet de corridor humanitaire en faveur de la population de l'enclave palestinienne peuplée de 2,4 millions d'habitants.
La Jordanie, qui accueille deux millions de réfugiés palestiniens, a toutefois mis en garde contre l'installation des déplacés.
"La crise ne doit pas s'étendre aux pays voisins et exacerber la question des réfugiés", a déclaré le roi à Anthony Blinken, selon le Palais jordanien.
Le Hamas est soutenu financièrement par l'Iran, ennemi juré des Etats-Unis, mais entretient également des liens de longue date avec le Qatar, partenaire de Washington, qui a été considéré comme un intermédiaire dans la libération des otages.
"Nous continuerons à faire pression sur des pays pour qu'ils contribuent à empêcher le conflit de s'étendre et pour qu'ils utilisent leur influence sur le Hamas afin qu'il libère les otages immédiatement et sans condition", a déclaré M. Blinken jeudi à Tel-Aviv.
Peu avant l'attaque du Hamas, l'Arabie saoudite avait fait état de progrès dans les efforts américains visant à normaliser ses relations avec Israël, un développement historique pour le royaume qui abrite les lieux les plus saints de l'islam.
Mais peu d'analystes s'attendent à ce que cet élan soit maintenu, les Saoudiens rejoignant le Qatar pour blâmer la politique israélienne à l'égard des Palestiniens pour la flambée de violence.
Travailler avec Abbas
Agé de près de 88 ans, M. Abbas, dont l'Autorité palestinienne jouit d'une faible autonomie en Cisjordanie, est un ennemi de longue date du Hamas, dont le contrôle de la bande de Gaza est à l'origine d'un blocus israélien qui dure depuis plus de 15 ans.
M. Blinken est entré dans sa résidence privée à Amman et lui a serré la main à côté d'un tableau représentant le dirigeant palestinien devant la mosquée Al-Aqsa à Jérusalem.
Les Etats-Unis, sous la houlette du président Joe Biden, a soutenu l'Autorité palestinienne, y voyant la meilleure option pour une paix à long terme avec Israël.
Mais le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, cherche à mettre l'Autorité palestinienne et M. Abbas sur la touche, estimant qu'elle n'est pas suffisamment déterminée à mettre fin à la violence. Le gouvernement israélien actuel, composé de partis de droite, d'extrême droite et ultra-orthodoxes, rejette la perspective d'une solution fondée sur la coexistence de deux Etats.
M. Abbas a fait jeudi sa première déclaration publique sur la guerre à Gaza, après avoir rencontré le roi Abdallah II de Jordanie. Il a appelé à "la fin immédiate de l'agression" contre le peuple palestinien et rejeté le "meurtre de civils des deux côtés".
M. Blinken s'est entretenu par téléphone avec M. Abbas au sujet de l'attaque, l'exhortant à condamner la violence et à maintenir la stabilité en Cisjordanie.
M. Blinken s'est entretenu avec le roi Abdallah II de Jordanie et le président palestinien Mahmoud Abbas à Amman, au début d'une tournée dans six pays arabes qui conduira également le chef de la diplomatie américaine au Qatar, à Bahreïn, en Arabie saoudite, aux Emirats arabes unis et en Egypte.
Le roi de Jordanie, partenaire de longue date des Etats-Unis, a appelé à "ouvrir des couloirs humanitaires pour permettre l'entrée d'une aide médicale et humanitaire urgente à Gaza, à protéger les civils et à mettre fin à l'escalade et à la guerre contre Gaza", selon un communiqué du Palais.
M. Blinken a évoqué avec le roi les "moyens de répondre aux besoins humanitaires des civils à Gaza pendant qu'Israël mène des opérations de sécurité légitimes pour se défendre contre le terrorisme", a déclaré le porte-parole du département d'Etat, Matthew Miller.
Le haut responsable américain a passé la journée de jeudi à Tel-Aviv, où il a exprimé une solidarité sans faille à Israël, après l'attaque surprise du 7 octobre du Hamas, qui a fait plus de 1.200 victimes du côté d'Israël et 150 otages.
Les frappes de représailles israéliennes ont fait plus de 1.500 morts dans la bande Gaza, qui a été privée de vivres, d'eau et d'électricité.
"Question des réfugiés"
Les autorités américaines travaillent avec l'Egypte, limitrophe de la bande de Gaza et premier pays arabe à avoir signé la paix avec Israël, à un projet de corridor humanitaire en faveur de la population de l'enclave palestinienne peuplée de 2,4 millions d'habitants.
La Jordanie, qui accueille deux millions de réfugiés palestiniens, a toutefois mis en garde contre l'installation des déplacés.
"La crise ne doit pas s'étendre aux pays voisins et exacerber la question des réfugiés", a déclaré le roi à Anthony Blinken, selon le Palais jordanien.
Le Hamas est soutenu financièrement par l'Iran, ennemi juré des Etats-Unis, mais entretient également des liens de longue date avec le Qatar, partenaire de Washington, qui a été considéré comme un intermédiaire dans la libération des otages.
"Nous continuerons à faire pression sur des pays pour qu'ils contribuent à empêcher le conflit de s'étendre et pour qu'ils utilisent leur influence sur le Hamas afin qu'il libère les otages immédiatement et sans condition", a déclaré M. Blinken jeudi à Tel-Aviv.
Peu avant l'attaque du Hamas, l'Arabie saoudite avait fait état de progrès dans les efforts américains visant à normaliser ses relations avec Israël, un développement historique pour le royaume qui abrite les lieux les plus saints de l'islam.
Mais peu d'analystes s'attendent à ce que cet élan soit maintenu, les Saoudiens rejoignant le Qatar pour blâmer la politique israélienne à l'égard des Palestiniens pour la flambée de violence.
Travailler avec Abbas
Agé de près de 88 ans, M. Abbas, dont l'Autorité palestinienne jouit d'une faible autonomie en Cisjordanie, est un ennemi de longue date du Hamas, dont le contrôle de la bande de Gaza est à l'origine d'un blocus israélien qui dure depuis plus de 15 ans.
M. Blinken est entré dans sa résidence privée à Amman et lui a serré la main à côté d'un tableau représentant le dirigeant palestinien devant la mosquée Al-Aqsa à Jérusalem.
Les Etats-Unis, sous la houlette du président Joe Biden, a soutenu l'Autorité palestinienne, y voyant la meilleure option pour une paix à long terme avec Israël.
Mais le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, cherche à mettre l'Autorité palestinienne et M. Abbas sur la touche, estimant qu'elle n'est pas suffisamment déterminée à mettre fin à la violence. Le gouvernement israélien actuel, composé de partis de droite, d'extrême droite et ultra-orthodoxes, rejette la perspective d'une solution fondée sur la coexistence de deux Etats.
M. Abbas a fait jeudi sa première déclaration publique sur la guerre à Gaza, après avoir rencontré le roi Abdallah II de Jordanie. Il a appelé à "la fin immédiate de l'agression" contre le peuple palestinien et rejeté le "meurtre de civils des deux côtés".
M. Blinken s'est entretenu par téléphone avec M. Abbas au sujet de l'attaque, l'exhortant à condamner la violence et à maintenir la stabilité en Cisjordanie.