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Billabong Pro Tahiti : retour sur une édition 2014 qui rentre dans l’histoire (Diaporama)


Michel Bourez passe de la 5ème à la 4ème place au classement mondial
Michel Bourez passe de la 5ème à la 4ème place au classement mondial
PAPEETE, le 26 août 2014. La 12ème édition de la Billabong Pro Tahiti aura marqué l’histoire en se déroulant dans des conditions de surf extrême qui auront permis à l’actuel N°1 au classement ASP Gabriel Medina de confirmer sa position de nouveau N°1 mondial, à l’âge de seulement 20 ans.
 
Les surfeurs locaux auront souffert jusque dans leur chair mais n’auront pas démérité. Kevin Bourez a survécu à un contact effroyable avec le récif -lors d’une série des Trials qu’il remporte- qui lui vaut plusieurs fractures à la tête : il est à nouveau au guidon de son jet ski pour venir soutenir son frère Michel lors de la dernière journée de la compétition.
 
Taumata Puhetini remporte  lesTrials  pour la 2ème fois de sa carrière en surclassant Nathan Edge, un surfeur australien d’expérience. Taumata Puhetini n’ira pas plus loin que le round 2 mais il donne tout, il ose tout. Il survit à un premier ‘wipe out’ lors du premier jour de compétition du ‘main event’ mais un 2ème le fera rentrer à la pointe avec une contusion aux cervicales avant la fin de sa série.
 
Pour Michel Bourez, qui était 5ème au classement du championnat du monde avant la compétition, le scénario avait commencé de manière idéale : il termine premier de sa série du round 1 puis remporte sa série du round 3 alors que ‘Parko’, Mick Fanning et Taj Burrow 2ème, 3ème et 4ème mondial, se font sortir. Alors que les conditions sont à priori favorables pour lui qui surfe à domicile, il tombe dans des séries avec peu de vagues, comparativement à certaines séries où les vagues qui permettent des hauts scores s’enchaînent.
 
Il se comporte en grand champion et lui aussi ose tout, prends les bombes en réalisant des ‘take off’ vertigineux sous les cris de stupeur du public, même si les notes ne suivent pas car ‘il n’est pas assez profond dans le tube’. Mais Michel a tout de même grappillé une place au classement mondial et aura fait mieux à Teahupo’o qu’en 2012 et 2013. Avec Yannick Beven son nouveau coach, il sera au rendez vous à Trestles en Californie pour la 8ème étape du championnat.
 
Les ‘visiteurs’ auront ' été plus qu'à la hauteur à l’image d’un John John Florence époustouflant, enchaînant les scores au dessus de 9 points ou encore de Kelly Slater qui, à 42 ans, surfe toujours aussi bien la vague, de manière presque ‘animale’, il échoue en finale mais se hisse à la 2ème place du championnat du monde, qu’il pourrait remporter pour la 12ème fois.
 
Les Australiens ne sont pas en reste, même si leur ‘chouchous’ se font sortir, ‘l’arrière-garde’ est bien là, à l’image d’Owen Wright qui enchaîne les ‘late drop’ tombant quasiment dans le vide à la descente de la vague. A la limite de l‘évanouissement, suite à plusieurs ‘wipe out’ lors de son quart de finale contre Kelly Slater, il trouve le courage de repartir de plus belle.
 
Bede Durbidge est le seul Australien en demi finale, lui qui connut son heure de gloire en étant vice champion du monde en 2008 avant de fonder une famille et de ‘lever le pied’ quelque peu : il sort Michel Bourez puis Adrian Buchan le tenant du titre.
 
Gabriel Medina aura à nouveau épaté tout le monde. Il était 14ème au classement mondial en 2013 et avouait sans complexe n’avoir jamais surfé Teahupo’o dans les conditions annoncées : il a été à la hauteur et plus encore, il a eu le courage d’affronter la ‘mâchoire’ face aux Australiens, aux Tahitiens et au Hawaiiens, portant haut les couleurs du Brésil, humilié par la contre performance à la coupe du monde de football.
 
Les ‘water patrol’ auront eu une charge à haute responsabilité en assurant la sécurité dans des conditions de compétition dignes d’une session libre en surf tracté. Il n’y a pas eu d’incident majeur, le plus grave étant celui de Kevin Bourez où le pire a été évité de justesse.
 
La fédération tahitienne de surf aura elle aussi tout donné pour être à la hauteur de l’événement, en collaborant avec l’ASP ‘nouvelle formule’ pour qui c’était la première année effective aux commandes de l’Association des Surfeurs Professionnels. Un petit bémol pourrait être donné pour la coordination des médias : il n’y avait que deux bateaux médias, au lieu des trois habituellement mis à disposition par les organisateurs. Certains médias locaux comme internationaux ont connu quelques difficultés pour travailler.
 
La magie de Teahupo’o, la générosité des surfeurs locaux comme étrangers, les cris de joie, les couleurs, les double-arcs en ciel... Le site a proposé une atmosphère différente à chaque heure de la journée, un beau cadeau pour les passionnés comme pour ceux qui découvraient la vague mythique qui n'aura pas failli à sa réputation. SB


Rédigé par SB le Mardi 26 Août 2014 à 18:19 | Lu 1663 fois