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Bernard Lavilliers : “Ça va être chaleureux”


Crédit : Patrick Swirc.
Crédit : Patrick Swirc.
TAHITI, le 17 octobre 2022 - L’auteur, compositeur et interprète Bernard Lavilliers sera en concert le 10 novembre à To’ata. Accompagné de ses musiciens, il proposera des titres de son dernier album, Sous un soleil énorme, mais aussi des chansons bien connues de son répertoire. Il le promet, il ne fera pas un “spectacle au rabais”.

Dans quel état d’esprit vous trouvez-vous à quelques jours de votre arrivée sur le territoire ?
Je tenais à venir en Polynésie. Je suis allé partout dans le monde à peu près, sauf à Tahiti ! J’ai du mal à imaginer la destination. J’ai vu tellement de films et de peintures ! Je suis un grand lecteur, j’ai donc lu aussi tellement de choses ! Je suis certain que cela ne sera pas du tout ou très peu comme je le pense.”

Qu’est-ce qui vous attire ?
Les gens ont envie de m’écouter, semble-t-il. Et puis, c’est un mythe ! Il n’y pas de décalage horaire plus important sur Terre que celui qui existe entre la France et Tahiti. Cela sera l’occasion de rencontrer des gens.

Comment voyez-vous le public polynésien ? Que lui réservez-vous ?
Difficile de savoir. Sera-t-il au rendez-vous ? Est-ce qu’il applaudit beaucoup, est-ce que je vais le séduire ? Je n’ai pas les réponses. Je suis un grand improvisateur, je pourrais proposer des surprises, mais il faut que je sois sur place pour ça, que je rencontre des musiciens. Ensuite, je verrai.”

Connaissez-vous la musique polynésienne ?
Non, je ne la connais pas, je sais que c’est à base de ‘ukulele, de grosses percussions et de polyphonie. Bien sûr, j’ai déjà entendu de la musique traditionnelle polynésienne, mais est-ce que la musique actuelle est imprimée de ça ? Je ne le sais pas !

Qu’allez-vous proposer lors de votre concert le 10 novembre ? Cela sera-t-il différent de ce que vous proposez d’habitude ?
Oui. D’abord, et vous le savez, on va mettre 24 heures pour arriver, cela laisse du temps pour y penser. J’ai toute mon équipe avec moi, tous mes musiciens, alors je vais changer un peu. Grâce à eux, je peux faire ce que je veux. Je vais chanter des chansons de mon nouvel album Sous un énorme soleil, c’est pour cela que je fais cette scène. Ensuite, je choisirai des chansons latino-américaines, afro-cubaines, il y aura du reggae, j’ai moi-même appris aux sons de Jimmy Cliff, Bob Marley. J’adore. Je vais chercher à me rapprocher un peu, peut-être, des goûts des Polynésiens. Je vais opter pour des choses assez dansantes. Je ne vais pas vous faire un spectacle au rabais. Je jouerai des chansons connues, que le public parfois n’imagine pas venir de moi. Il pourra le découvrir à cette occasion ! Ça va être chaleureux.

Vous écrivez lors de vos voyages, vous êtes inspiré par vos rencontres. Qu’est-ce qui vous a permis d’écrire le dernier album ?
Je suis parti à Buenos Aires en Argentine pendant quatre mois. Je ne connaissais pas du tout ce pays d’Amérique du Sud. Je ne pouvais pas imaginer rester seulement une semaine, cela ne pouvait être assez pour comprendre. Mon séjour m’a permis de découvrir une très grande ville, avec de gros problèmes économiques, des tas d’histoires. L’Argentine, c’est très politique, très violent sur le plan politique, c’est aussi teinté de tango, de cumbia colombienne, de musique brésilienne. Au concert, il y aura un peu de tout ça. Ça va chalouper.”

Votre tournée va-t-elle durer encore longtemps et avez-vous des projets pour la suite ?
Je terminerai à Paris le 7 janvier si le Covid ne nous met pas en prison avant, on ne sait pas ce qu’il va se passer avec cette 8e version de l’épidémie. J’aurais tourné un an. Ensuite, je vais travailler avec un orchestre symphonique, avec des musiciens classiques. Je le fais de temps en temps et depuis longtemps. Ce qui est sûr, c’est que je ne resterai pas sans rien faire ! Et puis ensuite, je prendrai peut-être la direction du Brésil. Cela dépendra du résultat des élections. En fait, je ne programme jamais grand-chose, sauf lorsque je m’installe pour plusieurs mois dans un pays.”


50 ans de carrière

Bernard Lavilliers est auteur-compositeur interprète français depuis une cinquantaine d’années. Il a sorti un premier 45 tours en 1970 avec les titres Camelia blues et Juliette 70. Un deuxième album a vu le jour dès 1972. Déjà, il avait gagné une certaine notoriété. Le tournant de sa carrière a eu lieu en 1976, avec Les Barbares et sa rencontre avec Eddie Barclay. Il a chanté à l’Olympia en 1977 et rencontré pendant cette période Léo Ferré, un modèle pour lui. Sa discographie compte près de 25 albums. On the Road Again (album If en 1988), Noir et blanc (album Voleur de feu en 1986) et Traffic (album O Gringo en 1980) comptent parmi les titres les plus connus.

Pratique

Le 10 novembre à 19h30 à To’ata.
Tarif à partir de 5 000 Fcfp.
Billetterie en ligne et dans les magasins Carrefour, à Radio1/Tiare FM Fare Ute et en ligne.


Rédigé par Delphine Barrais le Lundi 17 Octobre 2022 à 20:30 | Lu 1117 fois