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Berlusconi appelle à une "grande manifestation" les 11 et 12 décembre


Des dizaine de milliers de manifestants à Rome contre le gouvernement Berlusconi, le 27 novembre
Des dizaine de milliers de manifestants à Rome contre le gouvernement Berlusconi, le 27 novembre
ROME, 27 novembre 2010 (AFP) - Le chef du gouvernement italien de centre-droit Silvio Berlusconi a lancé un appel samedi à ses partisans pour qu'ils participent à une "grande manifestation" de soutien les 11 et 12 décembre, avant un vote le 14 au parlement, crucial pour le sort de son exécutif.

Le Cavaliere a exhorté à "une mobilisation et action vraiment efficace" pour organiser "samedi 11 et dimanche 12 décembre une grande, grande manifestation et une collecte de signatures de soutien à l'action du gouvernement", dans un message vidéo aux Promoteurs de la liberté.

La principale force d'opposition le Parti démocrate (gauche) a également convoqué une manifestation nationale à Rome le 11 décembre.

Sans nommer son ex-allié devenu son rival Gianfranco Fini, le président du Conseil a dénoncé ceux qui sont à l'origine d'une "crise politique déraisonnable et irresponsable" qui "paralyse la vie publique".

M. Fini, s'estimant chassé par Berlusconi, a quitté fin juillet le parti Peuple de la liberté, qu'ils avaient cofondé et a retiré il y a 15 jours ses proches du gouvernement, consommant sa rupture avec le Cavaliere.

Dans ce contexte, le gouvernement Berlusconi devra affronter le 14 décembre deux votes parallèles au parlement; celui d'une motion de soutien au Sénat et celui d'une motion de censure à la Chambre des députés.

Au Sénat, Berlusconi dispose avec son allié de la Ligue du nord d'une majorité plus solide qu'à la Chambre où il dépend de l'appui de la quarantaine de députés "finiens". Ceux-ci sont partagés entre une ligne plus dure disposée à censurer Berlusconi et une plus encline à s'abstenir.

Visiblement à l'adresse des indécis, Berlusconi a affirmé que les parlementaires qui ne soutiendraient pas la majorité "devront assumer la responsabilité d'avoir trahi les électeurs et ils porteront toute leur vie la trace de ce manque de loyauté".

Le 29 septembre, a-t-il rappelé, les "finiens" et tout le centre-droit avaient voté la confiance au gouvernement.

Sans exclure un nouveau "pacte de législature" offert à "ceux qui le souhaitent", par exemple les centristes, Berlusconi a souligné qu'il ne "se contentera pas d'un (vote de) confiance basé sur des marges fragiles". Sinon, il compte démissionner, espérant que le président convoque alors des élections.

"L'Italie a besoin de tout sauf de l'instabilité" et d'une "crise de crédibilité qui ferait peur aux marchés et aux investisseurs internationaux et nous mènerait sur la même voie que la Grèce et l'Irlande", a-t-il argué.

fka/dro

Rédigé par N M le Samedi 27 Novembre 2010 à 04:54 | Lu 532 fois