Dans la journée de jeudi 19 juillet, près de 7.000 tracts ont été distribués aux automobilistes. Les manifestants comptent en donner autant sur la journée de vendredi 20. L'idée étant de communiquer l'appel au rassemblement que Te Tau no te Hono organise samedi matin, place Tarahoi.
Les dispositifs de ralentissement du trafic automobile, à Papeete, n'ont pas réellement évolué vendredi, les manifestants s'étant concentrés sur leur action de communication.
Un alignement impressionnant de poids lourds garés en épi, le long de la place Tarahoi avenue du Général de Gaulle, condamne depuis mercredi deux voies de circulation sur trois, provoquant dans la journée un embouteillage jusqu'au pont de l'est, en centre ville de Papeete.
Jeudi 19 juillet dans la matinée, le collectif interprofessionnel Te Tau no te Hono a aménagé un barrage filtrant au niveau du rond point de l'avenue Povanaa'a Oopa. Plusieurs itinéraires de déviation ont été laissés praticables pour ne pas bloquer le trafic automobile.
Sur place, une distribution de tracts aux automobilistes devait permettre aux manifestants d'appeler à la mobilisation populaire en vue de la manifestation que le collectif envisage samedi matin, place Tarahoi.
Après une entrevue sans conséquence avec le Président Temaru, mercredi soir, les contestataires entament une phase de sensibilisation de la population à leur cause.
Te Tau no te Hono (Le temps du rassemblement, ndlr) réclame l'annulation des trois arrêtés CM qui réglementent la dernière hausse du prix des carburant en Polynésie. Le collectif interprofessionnel interpelle le gouvernement, convaincu que des économies sont possibles avant de recourir à l'impôt. Il souhaite que soit considéré l'ensemble des subventions du Pays, "plus de 30 milliards en 2011" annoncés par Pierre Frébault, " pour que soient supprimées toutes les subventions inutiles et, à partir de là, s’il y a besoin d’augmenter le prix des carburants pour financer certaines caisses, ça ne pose plus de problème", justifie l'homme d'affaire Franck Tehaamatai, président du mouvement.
Le mouvement est composé d’agriculteurs, de perliculteurs, d’entreprises du BTP, de transporteurs en commun, de boulangers et de représentants de la société civile.
Les prix de l’essence et du gazole ont été réévalués à trois reprises en 2011, les 1er mai, 1er août et 11 novembre. La revalorisation du 1er juillet dernier était la première en 2012.
Les professionnels défendent leur posture contestataire en arguant des répercutions financières importantes qu'ont ces hausses de prix dans leurs secteurs d'activité, déjà en grande difficulté.
Les dispositifs de ralentissement du trafic automobile, à Papeete, n'ont pas réellement évolué vendredi, les manifestants s'étant concentrés sur leur action de communication.
Un alignement impressionnant de poids lourds garés en épi, le long de la place Tarahoi avenue du Général de Gaulle, condamne depuis mercredi deux voies de circulation sur trois, provoquant dans la journée un embouteillage jusqu'au pont de l'est, en centre ville de Papeete.
Jeudi 19 juillet dans la matinée, le collectif interprofessionnel Te Tau no te Hono a aménagé un barrage filtrant au niveau du rond point de l'avenue Povanaa'a Oopa. Plusieurs itinéraires de déviation ont été laissés praticables pour ne pas bloquer le trafic automobile.
Sur place, une distribution de tracts aux automobilistes devait permettre aux manifestants d'appeler à la mobilisation populaire en vue de la manifestation que le collectif envisage samedi matin, place Tarahoi.
Après une entrevue sans conséquence avec le Président Temaru, mercredi soir, les contestataires entament une phase de sensibilisation de la population à leur cause.
Te Tau no te Hono (Le temps du rassemblement, ndlr) réclame l'annulation des trois arrêtés CM qui réglementent la dernière hausse du prix des carburant en Polynésie. Le collectif interprofessionnel interpelle le gouvernement, convaincu que des économies sont possibles avant de recourir à l'impôt. Il souhaite que soit considéré l'ensemble des subventions du Pays, "plus de 30 milliards en 2011" annoncés par Pierre Frébault, " pour que soient supprimées toutes les subventions inutiles et, à partir de là, s’il y a besoin d’augmenter le prix des carburants pour financer certaines caisses, ça ne pose plus de problème", justifie l'homme d'affaire Franck Tehaamatai, président du mouvement.
Le mouvement est composé d’agriculteurs, de perliculteurs, d’entreprises du BTP, de transporteurs en commun, de boulangers et de représentants de la société civile.
Les prix de l’essence et du gazole ont été réévalués à trois reprises en 2011, les 1er mai, 1er août et 11 novembre. La revalorisation du 1er juillet dernier était la première en 2012.
Les professionnels défendent leur posture contestataire en arguant des répercutions financières importantes qu'ont ces hausses de prix dans leurs secteurs d'activité, déjà en grande difficulté.
Franck Tehaamatai : Oui aux impôts, non au gaspillage
Tahiti infos : Le barrage que vous avez installé sur le rond point de l’avenue Povanaa’a Oopa est-il appelé à demeurer ?
Franck Tehaamatai : Oui, ce barrage filtrant nous permet de distribuer des tracts. On invite toute la population à nous rejoindre sur la place Tarahoi, samedi, pour manifester contre la dernière hausse du prix des hydrocarbures. Cette manifestation se déroule samedi à partir de 9 heures.
On sait que la population est favorable à notre démarche et à nos idées. Mais elle ne se manifeste pas physiquement. Je trouve cela dommage et j’en profite pour l’inviter à le faire. Elle est concernée : rendez-vous samedi 9 heures, place Tarahoi à Papeete. Nous offrirons le repas et des boissons.
Le mouvement est lancé pour une durée illimitée. On attendait une réaction du gouvernement. On sait aujourd’hui qu’il ne souhaite favoriser que certains professionnels, au détriment du plus grand nombre. Nous sommes restés sur nos positions : c’est l’ensemble de la question de la dernière hausse des hydrocarbures qui doit être remis sur la table.
Nous avons mis en place ce barrage, peut-être cet après midi en installera-t-on d’autres. On ne cherche pas à bloquer les routes : chaque fois un itinéraire de déviation est possible.
Tahiti infos : Vous contestez donc la dernière hausse du prix des carburants. Contestez-vous le besoin d’avoir procédé à cette hausse pour équilibrer le Fonds de revalorisation du prix des hydrocarbures, qui pourrait finir l’année 2012 avec 3 milliards Fcfp de déficit, si rien n’est fait ?
Franck Tehaamatai : Par rapport au prix du baril de brut sur le marché international, au plan conjoncturel en baisse, je ne vois aucune explication permettant de justifier cette augmentation. Par rapport aux problèmes de trésoreries du Territoire, effectivement il y a un besoin d’argent. Nous ne sommes pas contre les impôts et les taxes ; on demande au Pays d’avoir une attitude de bon gestionnaire. Ce qui nous dérange – et il me semble que la population n’est pas suffisamment informée à ce sujet – c’est que des subventions sont allouées en pures pertes. Prenons l’exemple de Tahiti Nui Rava’i : ce sont des bateaux qui dorment là-bas (d’un signe en direction de Fare Ute, ndlr) et depuis le début de l’année, ils ont reçu 700 millions Fcfp de subvention. Autre exemple : la Maison de la Perle, 300 millions Fcfp. On demande au Pays d’économiser cette dépense. L’établissement ne nous sert à rien. Les exemples sont nombreux : on s’aperçoit que le Pays subventionne des EPIC (Etablissements publics industriels et commerciaux, ndlr) pour permettre de payer grassement des copains, des copines, toute la famille, et leur permettre de se balader toute l’année. En temps de crise, aller payer des impôts pour ce genre d’incompétence, de favoritisme et de discrimination, on dit Non.
Nous demandons à ce que soient supprimées toutes les subventions inutiles et, à partir de là, s’il y a besoin d’augmenter le prix des carburants pour financer certaines caisses, ça ne pose plus de problème.
Tahiti infos : Le barrage que vous avez installé sur le rond point de l’avenue Povanaa’a Oopa est-il appelé à demeurer ?
Franck Tehaamatai : Oui, ce barrage filtrant nous permet de distribuer des tracts. On invite toute la population à nous rejoindre sur la place Tarahoi, samedi, pour manifester contre la dernière hausse du prix des hydrocarbures. Cette manifestation se déroule samedi à partir de 9 heures.
On sait que la population est favorable à notre démarche et à nos idées. Mais elle ne se manifeste pas physiquement. Je trouve cela dommage et j’en profite pour l’inviter à le faire. Elle est concernée : rendez-vous samedi 9 heures, place Tarahoi à Papeete. Nous offrirons le repas et des boissons.
Le mouvement est lancé pour une durée illimitée. On attendait une réaction du gouvernement. On sait aujourd’hui qu’il ne souhaite favoriser que certains professionnels, au détriment du plus grand nombre. Nous sommes restés sur nos positions : c’est l’ensemble de la question de la dernière hausse des hydrocarbures qui doit être remis sur la table.
Nous avons mis en place ce barrage, peut-être cet après midi en installera-t-on d’autres. On ne cherche pas à bloquer les routes : chaque fois un itinéraire de déviation est possible.
Tahiti infos : Vous contestez donc la dernière hausse du prix des carburants. Contestez-vous le besoin d’avoir procédé à cette hausse pour équilibrer le Fonds de revalorisation du prix des hydrocarbures, qui pourrait finir l’année 2012 avec 3 milliards Fcfp de déficit, si rien n’est fait ?
Franck Tehaamatai : Par rapport au prix du baril de brut sur le marché international, au plan conjoncturel en baisse, je ne vois aucune explication permettant de justifier cette augmentation. Par rapport aux problèmes de trésoreries du Territoire, effectivement il y a un besoin d’argent. Nous ne sommes pas contre les impôts et les taxes ; on demande au Pays d’avoir une attitude de bon gestionnaire. Ce qui nous dérange – et il me semble que la population n’est pas suffisamment informée à ce sujet – c’est que des subventions sont allouées en pures pertes. Prenons l’exemple de Tahiti Nui Rava’i : ce sont des bateaux qui dorment là-bas (d’un signe en direction de Fare Ute, ndlr) et depuis le début de l’année, ils ont reçu 700 millions Fcfp de subvention. Autre exemple : la Maison de la Perle, 300 millions Fcfp. On demande au Pays d’économiser cette dépense. L’établissement ne nous sert à rien. Les exemples sont nombreux : on s’aperçoit que le Pays subventionne des EPIC (Etablissements publics industriels et commerciaux, ndlr) pour permettre de payer grassement des copains, des copines, toute la famille, et leur permettre de se balader toute l’année. En temps de crise, aller payer des impôts pour ce genre d’incompétence, de favoritisme et de discrimination, on dit Non.
Nous demandons à ce que soient supprimées toutes les subventions inutiles et, à partir de là, s’il y a besoin d’augmenter le prix des carburants pour financer certaines caisses, ça ne pose plus de problème.