Londres, Royaume-Uni | AFP | vendredi 05/05/2023 - L'heure de la consécration approche pour Charles III, qui s'est offert un bain de foule à Londres vendredi à la veille de son couronnement, cérémonie chrétienne fastueuse sans équivalent en Europe et plus vue depuis 70 ans.
Aux abords du palais de Buckingham, le roi s'est rendu au contact de la foule d'inconditionnels de la monarchie et de touristes curieux de cet événement promettant une pompe dont seule la monarchie britannique a le secret.
Il était accompagné de son héritier William, et de l'épouse de ce dernier Kate, qui ont longuement échangé avec le public, nombreux malgré un orage peu avant, serrant des mains et se prêtant au jeu des selfies.
Bien plus populaires que le souverain, le prince et la princesse de Galles avaient déjà été mis à contribution jeudi en se rendant en métro dans un pub du quartier londonien de Soho, donnant un élan populaire à un événement préparé sans grand engouement dans un Royaume-Uni en pleine crise du coût de la vie.
"C'est tellement excitant", a dit à l'AFP Karen Chamberlain, une femme de 57 ans, en arrivant sur le Mall, l'avenue débouchant sur le palais de Buckingham, avec son gros sac-à-dos et sa tente. Elle va camper avec sa soeur, le mari de celle-ci et leur fils de huit ans. "Aucun d'entre nous n'a vécu un couronnement".
"Croiser le regard de la famille royale, c'est incroyable. On ne peut pas imaginer ce que c'est simplement en regardant la télévision", confie Bill Powell, un Canadien de 52 ans tout juste sorti de l'avion.
Harry surveillé
Comme lui, les invités étrangers -Emmanuel Macron, le prince Albert de Monaco, Olena Zelenska ou encore Jill Biden, les épouses des présidents ukrainien et américain- sont arrivés progressivement à Londres pour l'événement.
Huit mois après avoir accédé au trône à la mort d'Elizabeth II, le souverain de 74 ans, suivi de la reine Camilla, 75 ans, recevra la couronne et l'onction de l'archevêque de Canterbury à l'abbaye de Westminster devant 2.300 invités et certainement des centaines de millions de téléspectateurs.
Tout est réglé au millimètre pour ce rituel ancré dans près de 1.000 ans d'histoire, avec couronnes serties de diamants, tenue en velours et sceptres en or, mais que peu de Britanniques ont vu de leur vivant, celui d'Elizabeth II remontant à 1953.
Accompagné par près de 4.000 militaires, le couple royal repartira vers le palais de Buckingham où les membres actifs de la monarchie salueront la foule depuis le célèbre balcon.
Le fils cadet de Charles, Harry, fera le déplacement à l'abbaye, sans sa femme Meghan et leurs deux enfants, et ses faits et gestes, à distance des premiers rangs, seront scrutés.
Il devrait être absent du balcon, à moins d'un geste de réconciliation entre la famille et le prince exilé depuis 2020 en Californie et qui tire depuis à boulets rouges sur la royauté, surtout son frère William et sa belle-mère Camilla.
Trois jours de festivités
"C'est un moment d'énorme fierté nationale", a estimé le Premier ministre Rishi Sunak. "C'est une expression de notre caractère national et une occasion pour nous de regarder vers l'avenir dans un esprit de service, espoir et unité."
Charles a cherché à donner un coup de jeune à son couronnement, plus court que celui de sa mère, invitant des responsables de cultes non chrétiens.
Et tout a été fait pour impliquer le public lors des trois jours de festivités qui se poursuivront dimanche par des repas entre voisins et un concert au château de Windsor puis lundi par un jour férié.
Avec l'ironie dont les Britanniques ont le secret, Charles et Camilla ont même enregistré une annonce qui sera diffusée dans le métro londonien incluant le fameux "mind the gap" alertant sur l'écart entre le quai et le train.
Mais l'enthousiasme reste loin de la liesse du couronnement d'Elizabeth II, jeune reine d'un Royaume-Uni qui entrait dans une nouvelle ère après la Seconde guerre mondiale. Les Britanniques sont actuellement davantage préoccupés par l'inflation, bloquée à plus de 10%.
L'approche du couronnement a aussi donné l'occasion de rouvrir le débat sur l'avenir de la monarchie. Chaque camp a retenu ce qui l'arrangeait des divers sondages réalisés pour l'occasion: l'institution reste défendue par une large majorité de Britanniques, mais ce soutien recule, surtout chez les jeunes.
Quasi invisibles sous Elizabeth II, les militants antimonarchie appellent à manifester samedi à Londres, où plus de 11.000 policiers seront déployés dans le cadre de l'opération "Golden Orb".
Hors du Royaume-Uni, dans les 14 autres royaumes dont Charles III est chef d'Etat, l'ambiance est parfois glaciale. Le Belize et la Jamaïque ont même dit ouvertement souhaiter devenir rapidement des républiques comme l'avait fait la Barbade en 2021.
Aux abords du palais de Buckingham, le roi s'est rendu au contact de la foule d'inconditionnels de la monarchie et de touristes curieux de cet événement promettant une pompe dont seule la monarchie britannique a le secret.
Il était accompagné de son héritier William, et de l'épouse de ce dernier Kate, qui ont longuement échangé avec le public, nombreux malgré un orage peu avant, serrant des mains et se prêtant au jeu des selfies.
Bien plus populaires que le souverain, le prince et la princesse de Galles avaient déjà été mis à contribution jeudi en se rendant en métro dans un pub du quartier londonien de Soho, donnant un élan populaire à un événement préparé sans grand engouement dans un Royaume-Uni en pleine crise du coût de la vie.
"C'est tellement excitant", a dit à l'AFP Karen Chamberlain, une femme de 57 ans, en arrivant sur le Mall, l'avenue débouchant sur le palais de Buckingham, avec son gros sac-à-dos et sa tente. Elle va camper avec sa soeur, le mari de celle-ci et leur fils de huit ans. "Aucun d'entre nous n'a vécu un couronnement".
"Croiser le regard de la famille royale, c'est incroyable. On ne peut pas imaginer ce que c'est simplement en regardant la télévision", confie Bill Powell, un Canadien de 52 ans tout juste sorti de l'avion.
Harry surveillé
Comme lui, les invités étrangers -Emmanuel Macron, le prince Albert de Monaco, Olena Zelenska ou encore Jill Biden, les épouses des présidents ukrainien et américain- sont arrivés progressivement à Londres pour l'événement.
Huit mois après avoir accédé au trône à la mort d'Elizabeth II, le souverain de 74 ans, suivi de la reine Camilla, 75 ans, recevra la couronne et l'onction de l'archevêque de Canterbury à l'abbaye de Westminster devant 2.300 invités et certainement des centaines de millions de téléspectateurs.
Tout est réglé au millimètre pour ce rituel ancré dans près de 1.000 ans d'histoire, avec couronnes serties de diamants, tenue en velours et sceptres en or, mais que peu de Britanniques ont vu de leur vivant, celui d'Elizabeth II remontant à 1953.
Accompagné par près de 4.000 militaires, le couple royal repartira vers le palais de Buckingham où les membres actifs de la monarchie salueront la foule depuis le célèbre balcon.
Le fils cadet de Charles, Harry, fera le déplacement à l'abbaye, sans sa femme Meghan et leurs deux enfants, et ses faits et gestes, à distance des premiers rangs, seront scrutés.
Il devrait être absent du balcon, à moins d'un geste de réconciliation entre la famille et le prince exilé depuis 2020 en Californie et qui tire depuis à boulets rouges sur la royauté, surtout son frère William et sa belle-mère Camilla.
Trois jours de festivités
"C'est un moment d'énorme fierté nationale", a estimé le Premier ministre Rishi Sunak. "C'est une expression de notre caractère national et une occasion pour nous de regarder vers l'avenir dans un esprit de service, espoir et unité."
Charles a cherché à donner un coup de jeune à son couronnement, plus court que celui de sa mère, invitant des responsables de cultes non chrétiens.
Et tout a été fait pour impliquer le public lors des trois jours de festivités qui se poursuivront dimanche par des repas entre voisins et un concert au château de Windsor puis lundi par un jour férié.
Avec l'ironie dont les Britanniques ont le secret, Charles et Camilla ont même enregistré une annonce qui sera diffusée dans le métro londonien incluant le fameux "mind the gap" alertant sur l'écart entre le quai et le train.
Mais l'enthousiasme reste loin de la liesse du couronnement d'Elizabeth II, jeune reine d'un Royaume-Uni qui entrait dans une nouvelle ère après la Seconde guerre mondiale. Les Britanniques sont actuellement davantage préoccupés par l'inflation, bloquée à plus de 10%.
L'approche du couronnement a aussi donné l'occasion de rouvrir le débat sur l'avenir de la monarchie. Chaque camp a retenu ce qui l'arrangeait des divers sondages réalisés pour l'occasion: l'institution reste défendue par une large majorité de Britanniques, mais ce soutien recule, surtout chez les jeunes.
Quasi invisibles sous Elizabeth II, les militants antimonarchie appellent à manifester samedi à Londres, où plus de 11.000 policiers seront déployés dans le cadre de l'opération "Golden Orb".
Hors du Royaume-Uni, dans les 14 autres royaumes dont Charles III est chef d'Etat, l'ambiance est parfois glaciale. Le Belize et la Jamaïque ont même dit ouvertement souhaiter devenir rapidement des républiques comme l'avait fait la Barbade en 2021.