Tahiti, le 10 mai 2024 - Pendant son temps libre, Clément Nouveau, pâtissier de profession, troque les rouleaux à pâtisserie pour ses outils de bricolage. Il y a deux ans, ce Landais d'origine, installé au Fenua en 2020, a lancé Recycle Ton Surf. Une initiative à la fois personnelle et écologique, qui vise à transformer de vieilles boards inutilisables en chaises. Reportage.
Dans son modeste atelier improvisé, niché au coin de son garage, le sol tapissé de sciure de bois, des carcasses de planches de surf alignées maladroitement le long d'un mur, Clément Nouveau, tel qu'il le fait chaque jour de repos, façonne l'ossature de ce qui deviendra l'une de ses chaises. Ce chef pâtissier de profession, originaire des Landes et installé au Fenua depuis plus de quatre ans, a lancé Recycle Ton Surf, en parallèle de son travail, depuis 2022. Une initiative qui s'inscrit dans une démarche écologique. “C'est une démarche d'upcycling, pour éviter de jeter et pour montrer qu'on peut réutiliser les choses. D'autant que les matières avec lesquelles sont fabriquées les planches, la mousse ou la résine, sont désastreuses pour l'environnement”, souligne Clément pour Tahiti Infos, en s'installant dans le jardin de sa maison de Mahina. Ces chaises, made in Tahiti donc, rencontrent déjà un certain succès, malgré une production limitée. Elles ont notamment attiré l'attention du Comité olympique de Polynésie, qui a commandé quatre de ces fauteuils pour les installer dans un espace VIP lors de l'événement. Un formidable coup de projecteur à venir sur son activité, débutée par hasard, il y a plus de deux ans maintenant.
Des millefeuilles au papier à poncer
“J'avais deux planches pourries, toutes cassées et défraîchies, qui prenaient l'eau... Et lorsque je m'en suis enfin acheté une nouvelle, je me suis demandé ce que je pouvais faire des anciennes”, se remémore-t-il. Après une brève réflexion, l'idée de les transformer pour leur offrir une seconde vie lui est venue tout naturellement. “J'ai passé du temps sur internet à voir ce qu’il pourrait être possible de faire. Plusieurs idées me séduisaient, puis finalement j'ai combiné diverses possibilités que j'avais vues passer pour arriver à ce design”, explique-t-il, en montrant la chaise sur laquelle il est assis, la première qu'il a réalisée. À ce moment-là, rien ne laissait présager qu'en deux ans, il allait en réaliser plus d'une quarantaine. “La plupart de mes amis m'ont dit que je devais lancer un truc. Ils m'ont motivé et un matin, j'ai eu un déclic et j'ai ouvert la page Facebook Recycle Ton Surf en postant des photos pour voir si ça plaisait aux gens et, pourquoi, pas prendre des commandes.” Tout s'est rapidement enchaîné depuis, avec des demandes régulières, bien que Clément ne puisse pas toutes les honorer. “Dès que je poste une photo d'une nouvelle chaise, elle part très vite, c'est bien comme ça, car je ne suis pas surchargé. De toute façon, je rencontre aussi un manque de matière première : les planches.”
Dans son modeste atelier improvisé, niché au coin de son garage, le sol tapissé de sciure de bois, des carcasses de planches de surf alignées maladroitement le long d'un mur, Clément Nouveau, tel qu'il le fait chaque jour de repos, façonne l'ossature de ce qui deviendra l'une de ses chaises. Ce chef pâtissier de profession, originaire des Landes et installé au Fenua depuis plus de quatre ans, a lancé Recycle Ton Surf, en parallèle de son travail, depuis 2022. Une initiative qui s'inscrit dans une démarche écologique. “C'est une démarche d'upcycling, pour éviter de jeter et pour montrer qu'on peut réutiliser les choses. D'autant que les matières avec lesquelles sont fabriquées les planches, la mousse ou la résine, sont désastreuses pour l'environnement”, souligne Clément pour Tahiti Infos, en s'installant dans le jardin de sa maison de Mahina. Ces chaises, made in Tahiti donc, rencontrent déjà un certain succès, malgré une production limitée. Elles ont notamment attiré l'attention du Comité olympique de Polynésie, qui a commandé quatre de ces fauteuils pour les installer dans un espace VIP lors de l'événement. Un formidable coup de projecteur à venir sur son activité, débutée par hasard, il y a plus de deux ans maintenant.
Des millefeuilles au papier à poncer
“J'avais deux planches pourries, toutes cassées et défraîchies, qui prenaient l'eau... Et lorsque je m'en suis enfin acheté une nouvelle, je me suis demandé ce que je pouvais faire des anciennes”, se remémore-t-il. Après une brève réflexion, l'idée de les transformer pour leur offrir une seconde vie lui est venue tout naturellement. “J'ai passé du temps sur internet à voir ce qu’il pourrait être possible de faire. Plusieurs idées me séduisaient, puis finalement j'ai combiné diverses possibilités que j'avais vues passer pour arriver à ce design”, explique-t-il, en montrant la chaise sur laquelle il est assis, la première qu'il a réalisée. À ce moment-là, rien ne laissait présager qu'en deux ans, il allait en réaliser plus d'une quarantaine. “La plupart de mes amis m'ont dit que je devais lancer un truc. Ils m'ont motivé et un matin, j'ai eu un déclic et j'ai ouvert la page Facebook Recycle Ton Surf en postant des photos pour voir si ça plaisait aux gens et, pourquoi, pas prendre des commandes.” Tout s'est rapidement enchaîné depuis, avec des demandes régulières, bien que Clément ne puisse pas toutes les honorer. “Dès que je poste une photo d'une nouvelle chaise, elle part très vite, c'est bien comme ça, car je ne suis pas surchargé. De toute façon, je rencontre aussi un manque de matière première : les planches.”
Passionné de bricolage, le Landais passe la plupart de son temps libre dans l’atelier, installé au fond de son garage.
“Je ne fais pas ça pour l'argent”
En effet, le Landais utilise des boards abîmées, mais pas irrécupérables, ce qui freine sa production. “Heureusement, l'an passé, j'ai rencontré un surfeur de la Presqu'île qui m'a troqué une quinzaine de ses planches abîmées contre une chaise. Sinon, je fais de la récupération ou alors je suis obligé de les racheter”, nous explique Clément, ce qui a pour conséquence d'augmenter inexorablement le prix de ces sièges. “Si tu me fournis la planche de surf, ils sont facturés 15 000 francs l'unité, pareil si je récupère la planche gratuitement quelque part. Ça rembourse le bois traité que j'achète et un peu la main-d'œuvre, parce que ça demande du temps. Le bois utilisé est du pin maritime de bonne qualité, que je lasures bien sûr pour qu'il résiste aux intempéries. En revanche, si je dois acheter la planche, je rajoute le prix qu'elle m'a coûté à la facture finale.”
Des explications, qui font bien comprendre que la démarche du pâtissier n'est pas pécuniaire. “Je ne fais pas ça pour l'argent”, affirme d'ailleurs Clément. “Au-delà de l'aspect écologique, j'ai toujours aimé bricoler. Mon père était charpentier, on a toujours eu un atelier à la maison. À 15 ans, je fabriquais déjà mes rampes de skate”, raconte-t-il, avant de nous montrer quelques-uns des meubles de son salon. “J'ai construit mon bar, ma table basse... Ça me permet de sortir du quotidien, de me vider la tête. En plus, je ne sais pas ne rien faire ; il me faut toujours des choses sur le feu. Et le bricolage permet de m'occuper.”
Et lorsqu'on lui demande s'il envisage, à long terme, développer son activité au-delà des limites de son garage, Clément Nouveau reste prudent quant à cette hypothétique expansion : “Je pense que cela restera un passe-temps. J'aime mon travail de pâtissier. De plus, je devrais être extrêmement productif pour réussir à gagner ma vie en gardant les tarifs que je pratique actuellement.”
En effet, le Landais utilise des boards abîmées, mais pas irrécupérables, ce qui freine sa production. “Heureusement, l'an passé, j'ai rencontré un surfeur de la Presqu'île qui m'a troqué une quinzaine de ses planches abîmées contre une chaise. Sinon, je fais de la récupération ou alors je suis obligé de les racheter”, nous explique Clément, ce qui a pour conséquence d'augmenter inexorablement le prix de ces sièges. “Si tu me fournis la planche de surf, ils sont facturés 15 000 francs l'unité, pareil si je récupère la planche gratuitement quelque part. Ça rembourse le bois traité que j'achète et un peu la main-d'œuvre, parce que ça demande du temps. Le bois utilisé est du pin maritime de bonne qualité, que je lasures bien sûr pour qu'il résiste aux intempéries. En revanche, si je dois acheter la planche, je rajoute le prix qu'elle m'a coûté à la facture finale.”
Des explications, qui font bien comprendre que la démarche du pâtissier n'est pas pécuniaire. “Je ne fais pas ça pour l'argent”, affirme d'ailleurs Clément. “Au-delà de l'aspect écologique, j'ai toujours aimé bricoler. Mon père était charpentier, on a toujours eu un atelier à la maison. À 15 ans, je fabriquais déjà mes rampes de skate”, raconte-t-il, avant de nous montrer quelques-uns des meubles de son salon. “J'ai construit mon bar, ma table basse... Ça me permet de sortir du quotidien, de me vider la tête. En plus, je ne sais pas ne rien faire ; il me faut toujours des choses sur le feu. Et le bricolage permet de m'occuper.”
Et lorsqu'on lui demande s'il envisage, à long terme, développer son activité au-delà des limites de son garage, Clément Nouveau reste prudent quant à cette hypothétique expansion : “Je pense que cela restera un passe-temps. J'aime mon travail de pâtissier. De plus, je devrais être extrêmement productif pour réussir à gagner ma vie en gardant les tarifs que je pratique actuellement.”
Pratique :
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Pour contacter Clément Nouveau :
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