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Aux assises, le viol d'une cycliste à Raiatea


Aux assises, le viol d'une cycliste à Raiatea
Tahiti, le 15 mai 2024 – Lors de la seconde session de cour d'assises de l'année qui débutera lundi, les jurés devront notamment juger un homme de 36 ans poursuivi pour avoir violé et frappé une femme à Raiatea le 7 septembre 2022. L'individu, qui sera jugé en état de récidive légale, encourt 30 ans de prison. 
 
Parmi les différentes affaires qui seront jugées dès lundi par la cour d'assises, un homme âgé de 36 ans devra répondre devant les jurés du terrible viol, le 7 septembre 2022 à Uturoa sur l'île de Raiatea, d'une cycliste. L'individu est également poursuivi pour avoir commis des violences volontaires sur la victime, une femme travaillant à l'époque dans le milieu médical. 
 
Le jour de l'agression peu avant 10 heures du matin, c'est la victime elle-même qui avait appelé les forces de l'ordre auxquelles elle avait expliqué qu'elle venait de subir un viol alors qu'elle faisait du vélo. Entendue, la mère de famille avait indiqué qu'elle avait tout d'abord reçu un violent coup à la tête avant de s'apercevoir qu'un homme se trouvait derrière elle. Après lui avoir porté plusieurs coups et avoir menacé de la tuer, cet individu déjà connu de la justice lui avait imposé des rapports sexuels. 
 
La reine des preuves
 
Reconnu par la victime sur une planche photographique, l'agresseur – à l'époque âgé de 34 ans – avait été interpellé puis placé en garde à vue quatre jours plus tard. Après avoir nié avoir violé la jeune femme, l'homme avait fini par reconnaître les faits face aux traces de son ADN relevées sur les affaires de cette dernière. L'accusé avait alors expliqué qu'il l'avait déjà croisée et qu'il avait consommé de l'ice au moment des faits. 
 
Lors de l'information judiciaire ouverte suite à cette violente agression, l'intéressé s'était entretenu avec un expert-psychiatre et un expert-psychologue qui avaient relevé qu'il souffrait d'un trouble de la personnalité antisocial. Les spécialistes avaient également noté que le trentenaire présentait un état dangereux sur le plan criminologique et qu'il avait tendance à essayer de se défaire des accusations portées à son encontre en invoquant sa consommation de méthamphétamines. 
 
22 condamnations
 
Il était par ailleurs ressorti des investigations que ce père de deux enfants, titulaire du DNB et d'un CAP, avait déjà été condamné à 22 reprises pour des vols, des violences, une escroquerie ainsi que pour trafic de stupéfiants. À l'époque des faits, il vivait de petits boulots et cultivait du paka à son domicile. 
 
Au terme de ce procès, qui pourrait être jugé à huis clos en raison de la nature des faits, l'accusé – incarcéré le 13 septembre 2022 – encourt 30 ans de réclusion criminelle. 
 

Rédigé par Garance Colbert le Mercredi 15 Mai 2024 à 06:36 | Lu 2599 fois