Les dirigeants des concessions automobiles locales, lundi lors de la présentation de l'Opération véhicule propre.
PAPEETE, 1er août 2016 - Les concessionnaires automobiles polynésiens comptent sur l’Opération Voiture propre pour doper leurs ventes durant le second semestre 2016. Cette aide à l’acquisition d’un véhicule neuf s’articule autour d’une prime pouvant aller jusqu’à 500 000 Fcfp.
"Si on pouvait terminer l’année avec une amélioration de nos ventes de 600 véhicules, ce serait déjà pas mal. C’est-à-dire qu’au lieu de terminer à 4000 véhicules comme l’année dernière, avec cette prime on envisagerait d’être autour de 4600 véhicules. C’est important", a espéré lundi matin Lionel Foissac, le directeur général de Nippon Auto Moto au sujet de l’effet dynamisant attendu l’aide liée à l’Opération Voiture propre mise en place jusqu’à la fin 2016, grâce à un partenariat financier entre le Pays et les professionnels de l'auto.
C’est l’une des mesures de soutien à la consommation des ménages annoncées par Edouard Fritch, à la présentation du plan de dynamisation de l'économie, le 14 avril dernier devant les élus de l’assemblée : un dispositif provisoire d’aide pour l’acquisition d’un véhicule neuf.
A quelques semaines de l’ouverture du Salon de l’auto 2016, prévu du 14 au 18 septembre prochain salle Aorai Tini Hau, la profession mise beaucoup sur ce coup de pousse de 200 millions Fcfp concédé par le Pays pour dynamiser les ventes, particulièrement sur le segment innovant des véhicules électriques et hybrides. Et pour amplifier l’impact de la mesure, les concessionnaires automobiles font un effort financier semblable à celui de la collectivité afin de doubler le montant de l’aide publique. La mesure est en application depuis le 1er août et sera en vigueur jusqu’à épuisement de la dotation du Pays ou au plus tard le 31 décembre prochain.
Concrètement vous êtes éligible si, propriétaire d’un véhicule mis en circulation avant le 1er juillet 2009, vous avez l’intention d’acquérir une automobile neuve d’un prix inférieur ou égal à 4,5 millions Fcfp. En contrepartie de cet achat, l'ancien doit être retiré de la circulation. Dans ces conditions, l’aide à l'acquisition peut aller jusqu’à 500 000 Fcfp sur le prix de vente. Elle est décroissante en fonction du niveau d’émission de CO2 du véhicule. Aussi, cette aide sera-t-elle de 500 000 Fcfp pour une voiture électrique, de 450 000 Fcfp pour une hybride, de 400 000 Fcfp pour un véhicule automobile émettant entre 0 et 165 grammes de CO2 par kilomètre et de 300 000 Fcfp si le niveau d’émission est compris entre 166 et 210 gr/km. Les motos électriques ne sont pas oubliées puisqu’une aide de 80 000 Fcfp est prévue par le Pays pour l’acquisition d’un engin d'une valeur marchande inférieure à 2,5 millions Fcfp.
"Depuis huit ans maintenant, le marché de l’automobile est sinistré", commente Jacques Solari, P-dg de Sopadep et président du Syndicat local des concessionnaires de l’automobile.
Avec à peu près 100 000 véhicules en circulation en Polynésie française, le parc automobile a tendance à vieillir avec une fréquence moyenne de renouvellement qui est passée de 4 ans il y a quelques années à 7 ans aujourd’hui. Les immatriculations de véhicules neufs, en chute depuis plusieurs années, étaient de 3966 unités en 2015 en baisse de 13 % sur l’année, bien loin de la moyenne des 8 000 immatriculations par an, fin 90 début des années 2000. "Cette aide intervient pour stimuler l’activité, c’est sûr", ajoute pragmatique Jacques Solari. "Il s’agit pour nous de remonter les ventes sur le second semestre. Nous observons une légère hausse depuis le début de l’année. On espère bien qu’avec cette mesure le second semestre va bien se passer".
"L’objectif est d’en vendre le plus possible", ajoute Lionel Foissac. "Pour nous il s’agira de vendre plus de petites voitures, c’est-à-dire de réaliser un chiffre d’affaires relativement plus faible et de plus petites marges. Mais l’intérêt de cette prime est évidemment de faire plus de ventes. Si elle peut être à l’origine de la vente de 1000 véhicules supplémentaires d’ici la fin de l’année, ce sera magnifique".
"C’est une action sur l’environnement mais avec un effet en faveur de l’emploi dans le secteur de l’automobile", complète Gilles Bonvarlet, P-dg de Renault-Sodiva. "Ce secteur emploie 800 personnes et la mesure est très importante pour nous. Aujourd’hui beaucoup d’entreprises sont extrêmement tendues en termes de résultat, si elle ne sont pas déficitaires".
L'Opération Voiture propre est la réponse apportée par le Pays en 2016 à un fond de revendications des concessionnaires depuis plusieurs années. Elle est provisoire, jusqu’au 31 décembre, même si une prolongation est une "hypothèse pas exclue" selon William Vanizette, le directeur de la Direction générale des affaires économique (DGAE). "Il est encore prématuré d’en parler".
L’instauration d’un contrôle technique obligatoire pourrait être la prochaine mesure à la fois écologique et de nature à dynamiser l’activité du secteur de l’automobile local. Cette mesure, très impopulaire, est évoquée depuis plusieurs années déjà mais tarde à voir le jour. "Pour nous ce n’est qu’une question de législation, et depuis longtemps déjà", souligne Lionel Foissac. Pour l’instant les concessionnaires automobiles devront se contenter de cette première mesure d’aide en faveur du secteur depuis 2009 et de la perspective incertaine de sa reconduction en 2017.
"Si on pouvait terminer l’année avec une amélioration de nos ventes de 600 véhicules, ce serait déjà pas mal. C’est-à-dire qu’au lieu de terminer à 4000 véhicules comme l’année dernière, avec cette prime on envisagerait d’être autour de 4600 véhicules. C’est important", a espéré lundi matin Lionel Foissac, le directeur général de Nippon Auto Moto au sujet de l’effet dynamisant attendu l’aide liée à l’Opération Voiture propre mise en place jusqu’à la fin 2016, grâce à un partenariat financier entre le Pays et les professionnels de l'auto.
C’est l’une des mesures de soutien à la consommation des ménages annoncées par Edouard Fritch, à la présentation du plan de dynamisation de l'économie, le 14 avril dernier devant les élus de l’assemblée : un dispositif provisoire d’aide pour l’acquisition d’un véhicule neuf.
A quelques semaines de l’ouverture du Salon de l’auto 2016, prévu du 14 au 18 septembre prochain salle Aorai Tini Hau, la profession mise beaucoup sur ce coup de pousse de 200 millions Fcfp concédé par le Pays pour dynamiser les ventes, particulièrement sur le segment innovant des véhicules électriques et hybrides. Et pour amplifier l’impact de la mesure, les concessionnaires automobiles font un effort financier semblable à celui de la collectivité afin de doubler le montant de l’aide publique. La mesure est en application depuis le 1er août et sera en vigueur jusqu’à épuisement de la dotation du Pays ou au plus tard le 31 décembre prochain.
Concrètement vous êtes éligible si, propriétaire d’un véhicule mis en circulation avant le 1er juillet 2009, vous avez l’intention d’acquérir une automobile neuve d’un prix inférieur ou égal à 4,5 millions Fcfp. En contrepartie de cet achat, l'ancien doit être retiré de la circulation. Dans ces conditions, l’aide à l'acquisition peut aller jusqu’à 500 000 Fcfp sur le prix de vente. Elle est décroissante en fonction du niveau d’émission de CO2 du véhicule. Aussi, cette aide sera-t-elle de 500 000 Fcfp pour une voiture électrique, de 450 000 Fcfp pour une hybride, de 400 000 Fcfp pour un véhicule automobile émettant entre 0 et 165 grammes de CO2 par kilomètre et de 300 000 Fcfp si le niveau d’émission est compris entre 166 et 210 gr/km. Les motos électriques ne sont pas oubliées puisqu’une aide de 80 000 Fcfp est prévue par le Pays pour l’acquisition d’un engin d'une valeur marchande inférieure à 2,5 millions Fcfp.
"Depuis huit ans maintenant, le marché de l’automobile est sinistré", commente Jacques Solari, P-dg de Sopadep et président du Syndicat local des concessionnaires de l’automobile.
Avec à peu près 100 000 véhicules en circulation en Polynésie française, le parc automobile a tendance à vieillir avec une fréquence moyenne de renouvellement qui est passée de 4 ans il y a quelques années à 7 ans aujourd’hui. Les immatriculations de véhicules neufs, en chute depuis plusieurs années, étaient de 3966 unités en 2015 en baisse de 13 % sur l’année, bien loin de la moyenne des 8 000 immatriculations par an, fin 90 début des années 2000. "Cette aide intervient pour stimuler l’activité, c’est sûr", ajoute pragmatique Jacques Solari. "Il s’agit pour nous de remonter les ventes sur le second semestre. Nous observons une légère hausse depuis le début de l’année. On espère bien qu’avec cette mesure le second semestre va bien se passer".
"L’objectif est d’en vendre le plus possible", ajoute Lionel Foissac. "Pour nous il s’agira de vendre plus de petites voitures, c’est-à-dire de réaliser un chiffre d’affaires relativement plus faible et de plus petites marges. Mais l’intérêt de cette prime est évidemment de faire plus de ventes. Si elle peut être à l’origine de la vente de 1000 véhicules supplémentaires d’ici la fin de l’année, ce sera magnifique".
"C’est une action sur l’environnement mais avec un effet en faveur de l’emploi dans le secteur de l’automobile", complète Gilles Bonvarlet, P-dg de Renault-Sodiva. "Ce secteur emploie 800 personnes et la mesure est très importante pour nous. Aujourd’hui beaucoup d’entreprises sont extrêmement tendues en termes de résultat, si elle ne sont pas déficitaires".
L'Opération Voiture propre est la réponse apportée par le Pays en 2016 à un fond de revendications des concessionnaires depuis plusieurs années. Elle est provisoire, jusqu’au 31 décembre, même si une prolongation est une "hypothèse pas exclue" selon William Vanizette, le directeur de la Direction générale des affaires économique (DGAE). "Il est encore prématuré d’en parler".
L’instauration d’un contrôle technique obligatoire pourrait être la prochaine mesure à la fois écologique et de nature à dynamiser l’activité du secteur de l’automobile local. Cette mesure, très impopulaire, est évoquée depuis plusieurs années déjà mais tarde à voir le jour. "Pour nous ce n’est qu’une question de législation, et depuis longtemps déjà", souligne Lionel Foissac. Pour l’instant les concessionnaires automobiles devront se contenter de cette première mesure d’aide en faveur du secteur depuis 2009 et de la perspective incertaine de sa reconduction en 2017.