Paris - AFP - Jeudi 5 août 2021Avec leurs nouveaux engagements pour les voitures électriques annoncés jeudi, les Etats-Unis rejoignent une vingtaine de pays ou blocs régionaux ayant fixé des échéances précises en vue d'abandonner les moteurs à explosion émetteurs de gaz à effet de serre.
2025 en Norvège, pays précurseur
Oslo affiche l'ambition que toutes ses voitures neuves soient "zéro émission" - électriques et à hydrogène - à compter de 2025. La Norvège, qui est paradoxalement le plus gros producteur d'hydrocarbures d'Europe de l'Ouest, est devenue en 2020 le premier pays où les voitures électriques ont représenté plus de la moitié des nouvelles immatriculations.
2030 au Royaume-Uni, à Singapour ou en Israël.
Le Premier ministre britannique Boris Johnson a fixé à 2030 l'interdiction des ventes de nouveaux véhicules essence et diesel au Royaume-Uni, dans le cadre d'une "révolution industrielle verte" se voulant créatrice d'emplois. D'autres pays ont pris les devants à travers le monde: Singapour comme Israël interdiront les moteurs à combustion en 2030.
2030 aux Etats-Unis... mais seulement à 50%
Le président américain Joe Biden a annoncé jeudi que la moitié des voitures vendues aux Etats-Unis devraient être "sans émissions" en 2030: Washington y intègre toutefois non seulement les véhicules entièrement électriques ou à hydrogène, mais aussi des hybrides rechargeables ayant donc toujours un moteur à explosion. Ce chiffre de 50% ne va pas bien au-delà de ce que beaucoup de constructeurs envisagent déjà, mais la marche est haute pour les Etats-Unis: le pays est certes le berceau de Tesla, vedette mondiale de la voiture électrique, mais les constructeurs comme les automobilistes américains ont tardé à se convertir. La Californie a pris les devants en interdisant la vente de moteurs thermiques à partir de 2035. Plus au nord, le Québec s'est fixé le même objectif, alors que le Canada vise 2040.
2035 dans l'UE
La Commission européenne souhaite voir s'accélérer la transition électrique dans les transports, avec la neutralité carbone en ligne de mire pour 2050. Après avoir forcé les constructeurs à réduire leurs émissions de CO2, Bruxelles a proposé le 14 juillet de viser une interdiction à la vente des voitures essence et diesel en 2035. Cette interdiction concernerait également les hybrides, contrairement au projet de Joe Biden. Les zones à faibles émissions (ZFE) se sont également multipliées, limitant l'accès des voitures les plus anciennes aux centres-villes.
Les constructeurs européens ont largement électrifié leurs gammes et les ventes de voitures hybrides et électriques ont explosé depuis 2020 dans l'UE, dépassant le marché chinois. Mais les 100% électriques restent minoritaires: elles représentaient 7,5% des ventes neuves dans l'Union au deuxième trimestre. Au sein de l'UE, la Suède, les Pays-Bas ou l'Irlande se sont montrés encore plus ambitieux en fixant une date butoir pour 2030. Globalement, les pays importateurs d'automobiles proposent des objectifs plus sévères, tandis que les grands producteurs comme la France ou l'Allemagne demandent un temps d'adaptation, des mesures d'accompagnement et le maintien des hybrides.
La Chine en avance mais sans date
L'industrie chinoise a pris de l'avance dans les années 2010, avec des centaines de constructeurs travaillant sur de nouveaux modèles et de généreuses subventions publiques. Le premier pollueur de la planète, et premier marché automobile mondial, a annoncé en 2017 l'élimination progressive des véhicules à moteur thermique dans l'ensemble du pays, mais sans fixer de date. La république populaire vise dans un premier temps 20% de véhicules fonctionnant aux "énergies nouvelles" (électrique, hybride, pile à combustible) d'ici 2025. Ils devraient devenir "le courant dominant" en 2035, selon un document publié fin 2020 par le gouvernement. Les initiatives locales se sont aussi multipliées: plusieurs métropoles interdisent depuis des années les deux-roues à essence, et de nombreuses subventions et ZFE ont été mises en place.
Le Japon
Le gouvernement nippon compte interdire les ventes de véhicules neufs à essence ou diesel d'ici le milieu des années 2030. Seuls les véhicules électrifiés (incluant toutefois les véhicules hybrides, dont Toyota est le champion mondial) seront autorisés sur le marché neuf.
Les autres pionniers
Quelques pays émergents se sont également positionnés, alors que les ventes de voitures neuves y restent faibles et que les voitures électriques sont chères à l'achat. L'Inde, qui prévoit une explosion de ses ventes d'automobiles mais souffre d'une forte pollution atmosphérique, vise 30% de ventes électriques en 2030, selon l'AEIA.
En Afrique, le Cap-Vert table sur 100% en 2035. En Amérique latine, le Costa Rica vise 2050.
2025 en Norvège, pays précurseur
Oslo affiche l'ambition que toutes ses voitures neuves soient "zéro émission" - électriques et à hydrogène - à compter de 2025. La Norvège, qui est paradoxalement le plus gros producteur d'hydrocarbures d'Europe de l'Ouest, est devenue en 2020 le premier pays où les voitures électriques ont représenté plus de la moitié des nouvelles immatriculations.
2030 au Royaume-Uni, à Singapour ou en Israël.
Le Premier ministre britannique Boris Johnson a fixé à 2030 l'interdiction des ventes de nouveaux véhicules essence et diesel au Royaume-Uni, dans le cadre d'une "révolution industrielle verte" se voulant créatrice d'emplois. D'autres pays ont pris les devants à travers le monde: Singapour comme Israël interdiront les moteurs à combustion en 2030.
2030 aux Etats-Unis... mais seulement à 50%
Le président américain Joe Biden a annoncé jeudi que la moitié des voitures vendues aux Etats-Unis devraient être "sans émissions" en 2030: Washington y intègre toutefois non seulement les véhicules entièrement électriques ou à hydrogène, mais aussi des hybrides rechargeables ayant donc toujours un moteur à explosion. Ce chiffre de 50% ne va pas bien au-delà de ce que beaucoup de constructeurs envisagent déjà, mais la marche est haute pour les Etats-Unis: le pays est certes le berceau de Tesla, vedette mondiale de la voiture électrique, mais les constructeurs comme les automobilistes américains ont tardé à se convertir. La Californie a pris les devants en interdisant la vente de moteurs thermiques à partir de 2035. Plus au nord, le Québec s'est fixé le même objectif, alors que le Canada vise 2040.
2035 dans l'UE
La Commission européenne souhaite voir s'accélérer la transition électrique dans les transports, avec la neutralité carbone en ligne de mire pour 2050. Après avoir forcé les constructeurs à réduire leurs émissions de CO2, Bruxelles a proposé le 14 juillet de viser une interdiction à la vente des voitures essence et diesel en 2035. Cette interdiction concernerait également les hybrides, contrairement au projet de Joe Biden. Les zones à faibles émissions (ZFE) se sont également multipliées, limitant l'accès des voitures les plus anciennes aux centres-villes.
Les constructeurs européens ont largement électrifié leurs gammes et les ventes de voitures hybrides et électriques ont explosé depuis 2020 dans l'UE, dépassant le marché chinois. Mais les 100% électriques restent minoritaires: elles représentaient 7,5% des ventes neuves dans l'Union au deuxième trimestre. Au sein de l'UE, la Suède, les Pays-Bas ou l'Irlande se sont montrés encore plus ambitieux en fixant une date butoir pour 2030. Globalement, les pays importateurs d'automobiles proposent des objectifs plus sévères, tandis que les grands producteurs comme la France ou l'Allemagne demandent un temps d'adaptation, des mesures d'accompagnement et le maintien des hybrides.
La Chine en avance mais sans date
L'industrie chinoise a pris de l'avance dans les années 2010, avec des centaines de constructeurs travaillant sur de nouveaux modèles et de généreuses subventions publiques. Le premier pollueur de la planète, et premier marché automobile mondial, a annoncé en 2017 l'élimination progressive des véhicules à moteur thermique dans l'ensemble du pays, mais sans fixer de date. La république populaire vise dans un premier temps 20% de véhicules fonctionnant aux "énergies nouvelles" (électrique, hybride, pile à combustible) d'ici 2025. Ils devraient devenir "le courant dominant" en 2035, selon un document publié fin 2020 par le gouvernement. Les initiatives locales se sont aussi multipliées: plusieurs métropoles interdisent depuis des années les deux-roues à essence, et de nombreuses subventions et ZFE ont été mises en place.
Le Japon
Le gouvernement nippon compte interdire les ventes de véhicules neufs à essence ou diesel d'ici le milieu des années 2030. Seuls les véhicules électrifiés (incluant toutefois les véhicules hybrides, dont Toyota est le champion mondial) seront autorisés sur le marché neuf.
Les autres pionniers
Quelques pays émergents se sont également positionnés, alors que les ventes de voitures neuves y restent faibles et que les voitures électriques sont chères à l'achat. L'Inde, qui prévoit une explosion de ses ventes d'automobiles mais souffre d'une forte pollution atmosphérique, vise 30% de ventes électriques en 2030, selon l'AEIA.
En Afrique, le Cap-Vert table sur 100% en 2035. En Amérique latine, le Costa Rica vise 2050.