Canberra, Australie | AFP | mardi 12/02/2019 - Le gouvernement australien, minoritaire, a essuyé mardi une défaite historique au Parlement concernant le traitement médical des demandeurs d'asile, ce qui risque de provoquer de nouveaux appels en faveur d'élections législatives anticipées.
En dépit d'une très forte implication personnelle du Premier ministre Scott Morrison, l'opposition travailliste est parvenue, avec l'aide des indépendants, à faire passer à la Chambre des représentants par 75 voix contre 74 une loi portant des amendements controversés relatifs au traitement médical des demandeurs d'asile détenus dans des camps offshore.
C'est la première fois depuis 1929 qu'un gouvernement australien perd un vote au Parlement sur une loi considérée comme majeure. Des applaudissements et des vivats ont émané des galeries de la chambre à l'annonce du résultat à Canberra.
M. Morrison, qui avait pris le pouvoir en août à l'issue d'un putsch interne à son Parti libéral aux dépens du modéré Malcolm Turnbull, a perdu par la suite sa majorité quand son prédécesseur a choisi de ne pas se présenter à nouveau et que sa circonscription a été remportée par l'indépendante Kerryn Phelps.
Depuis, M. Morrison comptait sur l'appui des indépendants pour contrôler la chambre basse du Parlement australien.
Les amendements que l'opposition est parvenue à faire voter mardi portent notamment sur la possibilité pour les médecins de décider du transfert en Australie, pour y être soignés, des demandeurs d'asile relégués dans des centres de rétention offshore.
Le gouvernement, qui mène depuis plusieurs années une politique extrêmement dure vis-à-vis des clandestins ayant tenté illégalement de gagner l'Australie en bateau, a martelé qu'il ne permettra jamais que ces derniers mettent un pied dans le pays.
Sur le plan politique, cette défaite parlementaire est un revers considérable pour le Premier ministre, qui pose question sur sa capacité à se maintenir à son poste.
La dernière fois qu'un gouvernement australien a perdu un vote au Parlement sur une question de politique majeure, c'était en 1929. Le Premier ministre Stanley Bruce avait immédiatement demandé des élections qu'il avait perdues.
En 1941, le gouvernement d'Arthur Fadden avait perdu un vote symbolique sur le budget et démissionné dans la foulée.
M. Morrison a cependant exclu de convoquer des élections anticipées, en affirmant qu'il ne s'agissait pas d'une motion de confiance et que des élections régulières doivent de toute façon être organisées d'ici mai. Sa coalition est donnée perdante face aux travaillistes par les sondages.
Le Premier ministre a donné lundi le top départ de sa campagne électorale pour les législatives en dressant un sombre tableau des dangers qui guettent l'immense île-continent et en promettant de protéger les Australiens contre "le mal".
Il fait selon les analystes un pari quand il espère que l'électorat en général sera sensible à ces thèmes sécuritaires, l'Australie arrivant fréquemment dans le peloton de tête des pays les plus sûrs du monde.
En dépit d'une très forte implication personnelle du Premier ministre Scott Morrison, l'opposition travailliste est parvenue, avec l'aide des indépendants, à faire passer à la Chambre des représentants par 75 voix contre 74 une loi portant des amendements controversés relatifs au traitement médical des demandeurs d'asile détenus dans des camps offshore.
C'est la première fois depuis 1929 qu'un gouvernement australien perd un vote au Parlement sur une loi considérée comme majeure. Des applaudissements et des vivats ont émané des galeries de la chambre à l'annonce du résultat à Canberra.
M. Morrison, qui avait pris le pouvoir en août à l'issue d'un putsch interne à son Parti libéral aux dépens du modéré Malcolm Turnbull, a perdu par la suite sa majorité quand son prédécesseur a choisi de ne pas se présenter à nouveau et que sa circonscription a été remportée par l'indépendante Kerryn Phelps.
Depuis, M. Morrison comptait sur l'appui des indépendants pour contrôler la chambre basse du Parlement australien.
Les amendements que l'opposition est parvenue à faire voter mardi portent notamment sur la possibilité pour les médecins de décider du transfert en Australie, pour y être soignés, des demandeurs d'asile relégués dans des centres de rétention offshore.
Le gouvernement, qui mène depuis plusieurs années une politique extrêmement dure vis-à-vis des clandestins ayant tenté illégalement de gagner l'Australie en bateau, a martelé qu'il ne permettra jamais que ces derniers mettent un pied dans le pays.
Sur le plan politique, cette défaite parlementaire est un revers considérable pour le Premier ministre, qui pose question sur sa capacité à se maintenir à son poste.
La dernière fois qu'un gouvernement australien a perdu un vote au Parlement sur une question de politique majeure, c'était en 1929. Le Premier ministre Stanley Bruce avait immédiatement demandé des élections qu'il avait perdues.
En 1941, le gouvernement d'Arthur Fadden avait perdu un vote symbolique sur le budget et démissionné dans la foulée.
M. Morrison a cependant exclu de convoquer des élections anticipées, en affirmant qu'il ne s'agissait pas d'une motion de confiance et que des élections régulières doivent de toute façon être organisées d'ici mai. Sa coalition est donnée perdante face aux travaillistes par les sondages.
Le Premier ministre a donné lundi le top départ de sa campagne électorale pour les législatives en dressant un sombre tableau des dangers qui guettent l'immense île-continent et en promettant de protéger les Australiens contre "le mal".
Il fait selon les analystes un pari quand il espère que l'électorat en général sera sensible à ces thèmes sécuritaires, l'Australie arrivant fréquemment dans le peloton de tête des pays les plus sûrs du monde.