Sydney, Australie | AFP | mercredi 12/09/2017 - Une campagne a été lancée mercredi en Australie pour la construction d'un monument à la mémoire du sprinter australien Peter Norman, qui avait soutenu sur le podium olympique de Mexico en 1968 le poing levé des athlètes noirs américains Tommie Smith et John Carlos.
"Sa contribution à la cause de l'égalité raciale n'a jamais été vraiment reconnue dans son pays", a déploré mercredi auprès de l'AFP Joseph Toscano, coordinateur du Comité pour la commémoration de Peter Norman.
Quarante-neuf ans après, la photo demeure une des plus célèbres de l'histoire du sport. On y voit Smith et Carlos, 1er et 3e du 200m, le poing levé ganté de noir pendant l'hymne américain, dans une protestation silencieuse contre la discrimination raciale.
Sur la deuxième marche du podium, Norman, athlète blanc, s'associe à leur geste en arborant le badge d'un mouvement pour les droits civiques, +Olympic project for human rights+ (OPHR), qui avait invité les athlètes de couleur à boycotter les JO mexicains.
Les trois hommes paieront cher leur geste. Les deux Américains furent suspendus de l'équipe américaine et exclus à vie des JO quand Norman, qui ne regretta jamais son action, devint un paria dans son pays. Il ne fut pas retenu pour les JO de Munich, en 1972, alors qu'il avait réalisé plusieurs fois les chronos requis. Et l'organisation des JO de Sydney l'oublia pour les cérémonies de 2000.
Il fallut attendre 2012, six ans après son décès d'une crise cardiaque, pour que le Parlement australien vote un texte présentant des excuses à l'athlète pour le traitement dont il avait été l'objet.
"Fier de ce qu'il avait fait"
"Je crois que la société australienne a changé. Nous voyons l'émergence de mouvements politiques et d'organisations faisant la promotion de l'inégalité raciale et de la haine", a dénoncé M. Toscano, qui souhaite l'érection d'un monument à Melbourne, capitale de l'Etat de Victoria dont le sprinter était originaire. "Nous pensons qu'il est important de reconnaître non seulement Peter Norman et sa famille, mais aussi la position qu'il a adoptée car chaque homme, chaque femme qui se lève fait la différence."
La famille du sprinter soutient cette initiative. Peter Norman "n'aurait jamais demandé cela pour lui", a déclaré sa fille Janita au Riverine Herald. "Il n'a jamais cherché la reconnaissance, mais les membres de notre famille sont d'accord sur le fait que c'est quelque chose qu'il aurait voulu. Il a toujours été fier de ce qu'il avait fait." "Cinquante ans après, le message est toujours pertinent", a-t-elle dit.
Le geste de Peter Norman est beaucoup plus reconnu aux Etats-Unis. La fédération américaine d'athlétisme a officiellement fait du 9 octobre -jour de ses funérailles- la "Journée Peter Norman".
"Sa contribution à la cause de l'égalité raciale n'a jamais été vraiment reconnue dans son pays", a déploré mercredi auprès de l'AFP Joseph Toscano, coordinateur du Comité pour la commémoration de Peter Norman.
Quarante-neuf ans après, la photo demeure une des plus célèbres de l'histoire du sport. On y voit Smith et Carlos, 1er et 3e du 200m, le poing levé ganté de noir pendant l'hymne américain, dans une protestation silencieuse contre la discrimination raciale.
Sur la deuxième marche du podium, Norman, athlète blanc, s'associe à leur geste en arborant le badge d'un mouvement pour les droits civiques, +Olympic project for human rights+ (OPHR), qui avait invité les athlètes de couleur à boycotter les JO mexicains.
Les trois hommes paieront cher leur geste. Les deux Américains furent suspendus de l'équipe américaine et exclus à vie des JO quand Norman, qui ne regretta jamais son action, devint un paria dans son pays. Il ne fut pas retenu pour les JO de Munich, en 1972, alors qu'il avait réalisé plusieurs fois les chronos requis. Et l'organisation des JO de Sydney l'oublia pour les cérémonies de 2000.
Il fallut attendre 2012, six ans après son décès d'une crise cardiaque, pour que le Parlement australien vote un texte présentant des excuses à l'athlète pour le traitement dont il avait été l'objet.
"Fier de ce qu'il avait fait"
"Je crois que la société australienne a changé. Nous voyons l'émergence de mouvements politiques et d'organisations faisant la promotion de l'inégalité raciale et de la haine", a dénoncé M. Toscano, qui souhaite l'érection d'un monument à Melbourne, capitale de l'Etat de Victoria dont le sprinter était originaire. "Nous pensons qu'il est important de reconnaître non seulement Peter Norman et sa famille, mais aussi la position qu'il a adoptée car chaque homme, chaque femme qui se lève fait la différence."
La famille du sprinter soutient cette initiative. Peter Norman "n'aurait jamais demandé cela pour lui", a déclaré sa fille Janita au Riverine Herald. "Il n'a jamais cherché la reconnaissance, mais les membres de notre famille sont d'accord sur le fait que c'est quelque chose qu'il aurait voulu. Il a toujours été fier de ce qu'il avait fait." "Cinquante ans après, le message est toujours pertinent", a-t-elle dit.
Le geste de Peter Norman est beaucoup plus reconnu aux Etats-Unis. La fédération américaine d'athlétisme a officiellement fait du 9 octobre -jour de ses funérailles- la "Journée Peter Norman".