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Auroy condamné à 500 000 Fcfp d'amende


Tahiti, le 27 juin 2023 – Les hommes d'affaires Dominique Auroy et Pierre Marchesini ont été condamnés mardi par le tribunal correctionnel à payer une amende de 500 000 Fcfp. Il leur était notamment reproché de ne pas avoir transmis des documents comptables au commissaire aux comptes qui était en charge de la validation des comptes de la société Paradise Pacific TV qu'ils dirigeaient. 

Le tribunal correctionnel a jugé, mardi, les hommes d'affaires Dominique Auroy et Pierre Marchesini dans le cadre d'une affaire remontant à l'époque où ils étaient dirigeants de la société Paradise Pacific TV, qui offrait alors un service payant de plateforme en ligne de diffusion de chaînes télévisées nationales ou internationales. Si la société a été liquidée par le tribunal mixte de commerce en février 2018 après avoir été condamné par le tribunal de première instance de Paris car elle n'avait pas les droits pour diffuser les chaînes, les deux hommes ont cette fois dû s'expliquer sur la gestion des comptes de Paradise Pacific TV. Il leur était en effe reproché d'avoir refusé de communiquer les contrats, les documents comptables ou bien encore d'avoir “omis” de convoquer le commissaire aux comptes lors des assemblées générales et ce, “courant 2016 et 2017”.
 
Les deux hommes ont donc comparu devant le tribunal correctionnel mardi afin de s'expliquer sur cette affaire. Tel qu'il est d'usage lorsqu'ils sont jugés côte à côté, il a tout d'abord été question du rôle occupé par chacun des prévenus dans la société. Si le président du tribunal a rappelé que les salariés de Paradise Pacific TVavaient désigné les deux hommes comme directeurs, chacun a tenté de se défaire de son habit de dirigeant de la société. Dominique Auroy a ainsi expliqué qu'il n'était, tel que l'a relevé le président du tribunal, que le “remplaçant” de Pierre Marchesini. Il était pourtant apparu durant l'enquête que les demandes d'augmentation ou les lettres de démission lui étaient bien adressées.
 
L'“incompréhension” de Marchesini
 
Interrogé sur l'absence de transmission de certains éléments comptables au commissaire aux comptes, Pierre Marchesini a tout d'abord assuré que tout ce qu'on lui reprochait était “incompréhensible” et qu'il ne comprenait pas ce qu'il faisait “là”. Il a ensuite affirmé que ce n'était “pas à lui” de donner les comptes et qu'il n'avait “jamais empêché” ledit commissaire aux comptes de “se déplacer et de venir au siège de la société”.Pierre Marchesini a aussi prétendu que ces problèmes de communication étaient relatifs au fait que le commissaire aux comptes lui avait adressé des courriers sur une mauvaise adresse postale. Dominique Auroy a, pour sa part, tenu à rappeler qu'il n'avait commis aucune faute et qu'il avait fait “vivre des familles” en créant des emplois en Polynésie. 
 
Face aux dénégations de deux prévenus, le procureur de la République a expliqué lors de ses réquisitions que ces deux derniers étaient “bien les dirigeants” de la société et qu'ils n'avaient “rien donné” au commissaire aux comptes qui avait donc dû “faire comme il pouvait” pour clôturer son exercice. Alors qu'il avait requis 600 000 Fcfp d'amende à l'encontre des deux hommes d'affaires, ils ont finalement chacun été condamné à payer une amende de 500 000 Fcfp. 

Rédigé par Garance Colbert le Mardi 27 Juin 2023 à 20:06 | Lu 3312 fois