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Augmenter la part du tri des déchets


Les jeunes volontaires seront sur le terrain à Faaone, Afaahiti, Pueu et Tautira jusqu’en avril (Crédit : Anne-Charlotte Lehartel).
Les jeunes volontaires seront sur le terrain à Faaone, Afaahiti, Pueu et Tautira jusqu’en avril (Crédit : Anne-Charlotte Lehartel).
Tahiti, le 29 janvier 2025 – Vingt jeunes effectuent leur service civique à Taiarapu-Est, en partenariat avec la Fédération des œuvres laïques (FOL). Outre l’éducation, une partie d’entre eux se mobilisent en faveur de l’environnement. Cette sensibilisation des administrés s’accompagne de la prise en compte de leurs doléances.

 
Ils sont âgés de 16 à 25 ans et c’est en faveur de l’environnement qu’ils ont choisi de s’engager. Après plusieurs semaines de formation, notamment auprès de Fenua Ma, six volontaires en service civique sillonnent les quartiers des communes associées de Taiarapu-Est depuis la fin de l’année dernière pour sensibiliser les habitants au tri des déchets, des flyers en main et leur détermination en poche.
 
Accompagnés d’un agent ou d’un élu, ils se sont déjà rendus dans le centre de Taravao et au plateau. La semaine dernière, ils étaient à Faaone. Les prochaines semaines seront consacrées à Tautira – Fenua ‘Aihere compris –, Pueu et Afaahiti. Ils ont jusqu’au mois d’avril pour toucher un maximum d’administrés, particuliers et professionnels, avant de passer le relais aux volontaires suivants. “On voit des résultats, et ils réalisent que ce n'est pas un petit travail”, remarque Thierry Faoa, chef d'équipe du service déchets.
 

​Coûts et pollution


À 21 ans, Matatini Hatitio fait preuve d’une motivation sans faille, fort des connaissances acquises sur le sujet. “En arrivant, je ne savais pas où allaient nos déchets du bac gris et du bac vert”, admet-il. “J'ai su qu'ils étaient enterrés à Paihoro ou exportés pour les déchets recyclables. On peut diminuer de 30 % le bac gris en triant mieux ! Certaines personnes comprennent bien les enjeux, mais il y a encore des gens qui estiment que comme ils payent, ils n'ont pas besoin de trier. Certains brûlent ou enfouissent leurs déchets, et ils ne savent pas que le traitement du bac gris coûte plus cher à la commune. On fait l’effort d’aller au magasin : il faut aller jusqu’au bout pour respecter notre terre”, poursuit le jeune homme, qui envisage désormais de faire carrière dans l’environnement.
                                   
Les élus misent sur cette approche pour faire évoluer les mentalités. “On a encore des gens qui ne veulent pas trier, ni payer leur facture pour le ramassage. Il y a toujours un pourcentage de mauvaise volonté. On continue aussi d'avoir des abandons de déchets. Ces jeunes qui encouragent les adultes à conserver un environnement propre, c’est beau à voir, même si on sait qu’on ne pourra pas tout régler d’un coup”, remarque Pierrot Metua, huitième adjoint au maire et référent à Faaone.
 

Les incivilités persistent, y compris sur des sites remarquables comme la double cascade Vaihi.
Les incivilités persistent, y compris sur des sites remarquables comme la double cascade Vaihi.

​Des doléances


Ces échanges sur le terrain ne sont pas à sens unique : ils permettent aussi de faire remonter les doléances des usagers, s’agissant par exemple de dysfonctionnements de la collecte dans certains quartiers, comme Outuofai à Faaone. Des mesures correctives devraient être mises en place rapidement par les agents.
 
S’agissant des déchets végétaux – qui ne sont plus acceptés depuis 2023 à la déchetterie communale –, la commande d’un nouveau broyeur “est en cours”, tandis que des travaux d’aménagement seront nécessaires “pour limiter les nuisances sonores”.
 

Rédigé par Anne-Charlotte Lehartel le Mercredi 29 Janvier 2025 à 16:22 | Lu 957 fois