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Audience solennelle de la CTC avec son nouveau président Jean Lachkar


Au premier plan Jean Lachkar, le nouveau président de la CTC. A l’arrière :  René Maccury et Nicolas Onimus, magistrats de la CTC. A droite, Michel Cormier, procureur financier.
Au premier plan Jean Lachkar, le nouveau président de la CTC. A l’arrière : René Maccury et Nicolas Onimus, magistrats de la CTC. A droite, Michel Cormier, procureur financier.
Le nouveau président de la Chambre territoriale des comptes (CTC) de Polynésie française a pris officiellement ses fonctions, en remplacement de Jacques Basset, le 3 octobre dernier. Dès ce jeudi 4 octobre, c’est lors d’une audience solennelle, qui s’est déroulée dans la résidence du Haut-Commissariat, que Jean Lachkar a été accueilli par les magistrats de la Chambre.

Le nouveau président de la CTC de Polynésie a rappelé que «l’objectif général reste d’examiner tous les cinq ans la gestion des collectivités et organismes du ressort de la chambre soit sur l’ensemble de leur gestion, soit sur des aspects particuliers présentant des enjeux financiers ou des risques importants (…) La programmation pluriannuelle des travaux de la chambre permet aussi le contrôle coordonné d’établissements publics, de SEM, d’associations liées aux ministères dont les politiques doivent être évaluées, ce qui garantit l’exhaustivité du contrôle de chaque politique mise en œuvre avec le concours de ces différentes structures. Enfin s’agissant des communes, la chambre s’efforcera de respecter le rythme quinquennal de leur contrôle, rythme qui paraît adapté aux exigences de la démocratie (…) comme tous les acteurs économiques, les collectivités de la Polynésie française sont aujourd’hui soumises aux aléas et aux difficultés liées, non plus seulement, à une crise financière, mais à une réelle crise économique. Les défis qu’elles vont devoir ainsi relever sont nombreux, difficiles, et parfois contradictoires, qu’ils concernent tout à la fois la maîtrise des charges, de fonctionnement, la fiscalité, l’endettement ou encore l’investissement (…) Nous sommes tous conscients des choix difficiles et des arbitrages délicats qui devront être réalisés. Mais, nous savons aussi, que les périodes de crise ont ceci de salutaire qu’elles seules permettent, certes sous la contrainte et parfois dans la douleur, de prendre les décisions structurelles de nature à préserver l’avenir».
Le nouveau président de la CTC a également admis devant la presse locale, que de nouveaux secteurs, encore inexplorés, allaient être contrôlés, ce qui serait notamment le cas de l’éducation «très prochainement». Ce qui n’empêchera pas non plus «de revenir sur certains secteurs déjà abordés, comme la santé».

De son côté Michel Cormier, procureur financier de la CTC a dans sa communication initiale indiqué que «le fenua c’est pour le juge financier, une situation économique et sociale qui, ces dernières années, s’est substantiellement dégradée, des organismes publics ou le relevant du secteur de l’économie mixte dont la CTC a trop eu, jusqu’à présent, à souligner le caractère approximatif et parfois même les errements de la gestion, enfin, des budgets publics fragiles dont l’équilibre pérenne n’est pas certain».
Les élus présents dans la salle, notamment les ministres de l’environnement, de l’agriculture ou du budget de Polynésie française ont certainement entendu les différents messages délivrés par le président et les magistrats de la CTC. Et même si ces magistrats ont répété que le rôle des juridictions financières est de «garantir aux élus, gestionnaires et décideurs de disposer de l’expertise nécessaire pour faire des choix éclairés», celui-ci s’exerce par le biais de contrôles de gestion, certes contradictoires, mais le plus souvent sévères et surtout a posteriori. Jean Lachkar a cependant admis que même «s’il n’y a pas de procédure légale qui permette à un maire de nous saisir directement, la Chambre sera disposée à répondre à des questions d’expertise qui lui seront posées».




Rédigé par Mireille Loubet le Jeudi 4 Octobre 2012 à 16:34 | Lu 1890 fois