Kaboul, Afghanistan | AFP | mercredi 03/05/2017 - Un puissant attentat revendiqué par le groupe Etat islamique (EI) a frappé mercredi un convoi blindé de l'Otan dans le centre de Kaboul, faisant au moins huit morts et 28 blessés, dont trois soldats étrangers.
Les victimes de l'explosion, qui s'est produite à l'heure de pointe matinale, sont "pour la plupart des civils", a indiqué à l'AFP le porte-parole du ministère de l'Intérieur, Najib Danish.
L'Otan a pour sa part précisé que trois soldats de la coalition avaient été blessés. "Leurs jours ne sont pas en danger", selon un communiqué des forces américaines sous mandat de l'Otan en Afghanistan.
Le groupe Etat islamique (EI) a revendiqué l'attentat via son agence de propagande Amaq, affirmant qu'il avait été mené par un kamikaze ayant déclenché des explosifs à bord d'un véhicule.
Les Etats-Unis ont mis la pression ces dernières semaines sur les combattants de l'EI en Afghanistan, espérant éliminer toute présence de ce groupe dans le pays d'ici la fin de l'année et dissuader ainsi des jihadistes expérimentés, chassés d'Irak et de Syrie, de venir se réfugier en Afghanistan.
Selon des témoins, les militaires étrangers visés circulaient à bord de véhicules blindés de transport de troupes (MRAP), conçus pour résister à de fortes explosions.
Au moins trois véhicules civils et deux blindés ont été endommagés par l'explosion qui a laissé un cratère sur une route passante à proximité de l'ambassade américaine, a constaté l'AFP. Vitrines et fenêtres des bâtiments alentours ont été soufflées par la déflagration, ressentie jusqu'à 600 mètres à la ronde a indiqué un témoin.
L'EI, qui a émergé en Afghanistan en 2015, a revendiqué plusieurs attentats ces derniers mois, dont la sanglante attaque contre le principal hôpital militaire en mars à Kaboul, mais les autorités mettent cette dernière revendication en doute et soupçonnent les talibans.
L'attaque de mercredi intervient quelques jours après l'annonce par les talibans du lancement de leur "offensive du printemps", lors de laquelle ils ont plus particulièrement menacé de s'en prendre aux troupes étrangères.
Pour l'expert afghan Ahmad Muradi, "que l'attaque ait été menée par l'EI ou par les talibans, le résultat est le même: cela épuise le gouvernement (...) et les forces de sécurité". Il souligne que l'EI, composé de combattants issus des talibans, "revendique surtout les attentats faisant des victimes civiles".
Le chef du Pentagone Jim Mattis, qui a effectué une visite surprise à Kaboul en avril, au moment où les Etats-Unis réfléchissent à leur stratégie pour l'Afghanistan, avait dit s'attendre à "une nouvelle année difficile" pour les troupes afghanes comme étrangères.
Il ne s'est pas prononcé cependant sur l'envoi de "quelques milliers" d'hommes supplémentaires, comme réclamé par le commandant des troupes américaines et alliées en Afghanistan, le général John Nicholson.
Le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg a pour sa part déclaré dimanche au journal allemand Welt am Sonntag que l'Alliance étudiait une augmentation des effectifs de sa mission en Afghanistan, "Resolute Support", pour sortir de l'impasse actuelle.
Les Etats-Unis, qui ont chassé les talibans du pouvoir en 2001, sont engagés en Afghanistan dans le plus long conflit de leur histoire.
Ils comptent 8.400 hommes stationnés dans le pays et conduisent, en marge de l'opération Resolute Support d'appui aux troupes afghanes, des frappes aériennes contre des positions d'Al-Qaïda, des talibans et de l'EI.
Outre les troupes américaines, 5.000 soldats de pays alliés sont déployés sous la bannière de l'Otan.
Depuis la fin de la mission de combat et le retrait de la majorité des forces occidentales fin 2014, l'armée afghane est confrontée à un regain d'activité des insurgés islamistes qui enfoncent ses lignes. Plus du tiers du territoire national échappe au contrôle du gouvernement.
La capitale afghane elle-même est la cible d'attentats majeurs à répétition.
L'ONU a indiqué récemment que la province de Kaboul avait enregistré le plus grand nombre de victimes civiles du conflit au premier trimestre 2017, appelant à des "mesures adéquates de la part des parties au conflit pour épargner les civils".
Les victimes de l'explosion, qui s'est produite à l'heure de pointe matinale, sont "pour la plupart des civils", a indiqué à l'AFP le porte-parole du ministère de l'Intérieur, Najib Danish.
L'Otan a pour sa part précisé que trois soldats de la coalition avaient été blessés. "Leurs jours ne sont pas en danger", selon un communiqué des forces américaines sous mandat de l'Otan en Afghanistan.
Le groupe Etat islamique (EI) a revendiqué l'attentat via son agence de propagande Amaq, affirmant qu'il avait été mené par un kamikaze ayant déclenché des explosifs à bord d'un véhicule.
Les Etats-Unis ont mis la pression ces dernières semaines sur les combattants de l'EI en Afghanistan, espérant éliminer toute présence de ce groupe dans le pays d'ici la fin de l'année et dissuader ainsi des jihadistes expérimentés, chassés d'Irak et de Syrie, de venir se réfugier en Afghanistan.
Selon des témoins, les militaires étrangers visés circulaient à bord de véhicules blindés de transport de troupes (MRAP), conçus pour résister à de fortes explosions.
Au moins trois véhicules civils et deux blindés ont été endommagés par l'explosion qui a laissé un cratère sur une route passante à proximité de l'ambassade américaine, a constaté l'AFP. Vitrines et fenêtres des bâtiments alentours ont été soufflées par la déflagration, ressentie jusqu'à 600 mètres à la ronde a indiqué un témoin.
L'EI, qui a émergé en Afghanistan en 2015, a revendiqué plusieurs attentats ces derniers mois, dont la sanglante attaque contre le principal hôpital militaire en mars à Kaboul, mais les autorités mettent cette dernière revendication en doute et soupçonnent les talibans.
L'attaque de mercredi intervient quelques jours après l'annonce par les talibans du lancement de leur "offensive du printemps", lors de laquelle ils ont plus particulièrement menacé de s'en prendre aux troupes étrangères.
Pour l'expert afghan Ahmad Muradi, "que l'attaque ait été menée par l'EI ou par les talibans, le résultat est le même: cela épuise le gouvernement (...) et les forces de sécurité". Il souligne que l'EI, composé de combattants issus des talibans, "revendique surtout les attentats faisant des victimes civiles".
- 'Une année difficile' -
Le chef du Pentagone Jim Mattis, qui a effectué une visite surprise à Kaboul en avril, au moment où les Etats-Unis réfléchissent à leur stratégie pour l'Afghanistan, avait dit s'attendre à "une nouvelle année difficile" pour les troupes afghanes comme étrangères.
Il ne s'est pas prononcé cependant sur l'envoi de "quelques milliers" d'hommes supplémentaires, comme réclamé par le commandant des troupes américaines et alliées en Afghanistan, le général John Nicholson.
Le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg a pour sa part déclaré dimanche au journal allemand Welt am Sonntag que l'Alliance étudiait une augmentation des effectifs de sa mission en Afghanistan, "Resolute Support", pour sortir de l'impasse actuelle.
Les Etats-Unis, qui ont chassé les talibans du pouvoir en 2001, sont engagés en Afghanistan dans le plus long conflit de leur histoire.
Ils comptent 8.400 hommes stationnés dans le pays et conduisent, en marge de l'opération Resolute Support d'appui aux troupes afghanes, des frappes aériennes contre des positions d'Al-Qaïda, des talibans et de l'EI.
Outre les troupes américaines, 5.000 soldats de pays alliés sont déployés sous la bannière de l'Otan.
Depuis la fin de la mission de combat et le retrait de la majorité des forces occidentales fin 2014, l'armée afghane est confrontée à un regain d'activité des insurgés islamistes qui enfoncent ses lignes. Plus du tiers du territoire national échappe au contrôle du gouvernement.
La capitale afghane elle-même est la cible d'attentats majeurs à répétition.
L'ONU a indiqué récemment que la province de Kaboul avait enregistré le plus grand nombre de victimes civiles du conflit au premier trimestre 2017, appelant à des "mesures adéquates de la part des parties au conflit pour épargner les civils".