Tahiti, le 18 août 2023 – La cour d'appel a condamné jeudi la monitrice qui encadrait la plongée au cours de laquelle une touriste avait été grièvement blessée à Moorea le 21 octobre 2019. Elle a l'a reconnue coupable de blessures involontaires et a l'a condamnée à une amende de 300 000 Fcfp avec sursis.
L'attaque, relayée dans la presse nationale, avait choqué la Polynésie du fait de sa rareté. Le 21 octobre 2019, une touriste en voyage de noces avait été grièvement blessée par un requin parata au cours d'une plongée “baleines” à Moorea. Alors que le groupe de huit personnes, encadré par une monitrice, venait de faire sa troisième sortie à l'eau, la victime avait été chargée par le requin à plusieurs reprises. Blessée à la poitrine et au bras, elle avait pâti de 180 jours d'incapacité totale de travail (ITT) et avait dû subir pas moins de 14 opérations chirurgicales.
Lors de son procès, en octobre 2021 devant le tribunal correctionnel, la monitrice qui encadrait la plongée avait été reconnue coupable d'avoir exercé une activité d'approche et d'observation des baleines à titre lucratif sans avoir obtenu l'autorisation requise pour le bateau utilisé et avait été condamnée à payer une amende de 150 000 Fcfp avec sursis. Elle avait été relaxée du chef de blessures involontaires.
Saisie d'un appel formulé par la victime, son assureur ainsi que par le parquet général, la cour d'appel a rendu sa décision jeudi matin en infirmant le jugement de première instance. La monitrice a cette fois été reconnue coupable de blessures involontaires ayant entraîné une ITT supérieure à trois mois et condamnée à une amende avec sursis de 300 000 Fcfp. La cour a en effet estimé que les “mises à l'eau successives” en présence d'un requin parata avaient mis en danger la vie des plongeurs. La monitrice a cependant échappé à l'interdiction d'exercer. Enfin, à l'inverse du tribunal de première instance, la cour d'appel a estimé que l'assureur de la prévenue ne pouvait pas être mis hors de cause dans ce dossier. Si l'audience sur intérêts civils a été renvoyée au 30 août, la monitrice doit d'ores et déjà verser 3,5 millions de Fcfp à la victime à titre de provisions.
L'attaque, relayée dans la presse nationale, avait choqué la Polynésie du fait de sa rareté. Le 21 octobre 2019, une touriste en voyage de noces avait été grièvement blessée par un requin parata au cours d'une plongée “baleines” à Moorea. Alors que le groupe de huit personnes, encadré par une monitrice, venait de faire sa troisième sortie à l'eau, la victime avait été chargée par le requin à plusieurs reprises. Blessée à la poitrine et au bras, elle avait pâti de 180 jours d'incapacité totale de travail (ITT) et avait dû subir pas moins de 14 opérations chirurgicales.
Lors de son procès, en octobre 2021 devant le tribunal correctionnel, la monitrice qui encadrait la plongée avait été reconnue coupable d'avoir exercé une activité d'approche et d'observation des baleines à titre lucratif sans avoir obtenu l'autorisation requise pour le bateau utilisé et avait été condamnée à payer une amende de 150 000 Fcfp avec sursis. Elle avait été relaxée du chef de blessures involontaires.
Saisie d'un appel formulé par la victime, son assureur ainsi que par le parquet général, la cour d'appel a rendu sa décision jeudi matin en infirmant le jugement de première instance. La monitrice a cette fois été reconnue coupable de blessures involontaires ayant entraîné une ITT supérieure à trois mois et condamnée à une amende avec sursis de 300 000 Fcfp. La cour a en effet estimé que les “mises à l'eau successives” en présence d'un requin parata avaient mis en danger la vie des plongeurs. La monitrice a cependant échappé à l'interdiction d'exercer. Enfin, à l'inverse du tribunal de première instance, la cour d'appel a estimé que l'assureur de la prévenue ne pouvait pas être mis hors de cause dans ce dossier. Si l'audience sur intérêts civils a été renvoyée au 30 août, la monitrice doit d'ores et déjà verser 3,5 millions de Fcfp à la victime à titre de provisions.