Selon le quotidien La Dépêche de Tahiti daté du 6 août, des pêcheurs, dont le bateau avait sombré après avoir heurté un objet en surface, avaient vu leur canot de survie gonflable attaqué par des calmars de "50 centimètres". Le canot avait partiellement coulé et l'un des calmars avait même, selon le journal, mordu l'un des marins, Ernest Hamblin.
L'équipage n'avait été secouru que plusieurs heures plus tard, après avoir été repéré grâce à une fusée de détresse.
L'armateur du bateau de pêche, Victor Moureu, a confirmé lundi à l'AFP que le canot de survie, dont l'épave a pu être récupérée, présentait des entailles et que le marin a été sérieusement blessé. "On a vu l'os du tibia", a-t-il dit.
Pour Pierre Sasal, chargé de recherche au Centre national de Recherche scientifique et au Centre de Recherches Insulaires et Observatoire de l'Environnement, "l'avis général des personnes qui travaillent dans le milieu marin, c'est que ça paraît très très louche". "J'ai du mal à comprendre qu'un calmar puisse faire un trou dans un bateau", a-t-il ajouté.
Même scepticisme chez Cédric Ponçonnet, ingénieur au service de la pêche. "Des calmars qui, frénétiquement, se jettent sur un bateau pour le mordre, ça me semble léger". Selon lui, "ils peuvent être agressifs, mais seulement s'ils sont attaqués".
Arsène Stein, qui est biologiste marin dans le même service depuis 24 ans, n'a vu qu'une fois des calmars atteignant 50 centimètres en Polynésie. Il n'a "jamais entendu parler d'une telle attaque" et juge "bizarre que les calmars s'enfuient après avoir attaqué".
François Sarano, océanographe, ancien chef d'expédition du commandant Cousteau et co-auteur du film de Jacques Perrin, "Océans", est également très réservé : "Je n'ai jamais entendu pareille histoire en 40 ans de plongée et de navigation avec la Calypso de Cousteau et d'autres".
"Les seuls calmars connus pour être agressifs - et encore, entre eux - ce sont les calmars de Humboldt, qu'on trouve dans la mer de Cortez (Basse Californie) qui sont beaucoup plus gros, environ 1,50 m". Selon lui, "ils peuvent mordre".
A l'Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer à Papeete, on juge cependant plausible le récit des pêcheurs, estimant que "de nuit, ça ne me semble pas impossible, d'autant plus que le canot gonflable peut ressembler à un cadavre de mammifère marin".
ml/fa/jpa
L'équipage n'avait été secouru que plusieurs heures plus tard, après avoir été repéré grâce à une fusée de détresse.
L'armateur du bateau de pêche, Victor Moureu, a confirmé lundi à l'AFP que le canot de survie, dont l'épave a pu être récupérée, présentait des entailles et que le marin a été sérieusement blessé. "On a vu l'os du tibia", a-t-il dit.
Pour Pierre Sasal, chargé de recherche au Centre national de Recherche scientifique et au Centre de Recherches Insulaires et Observatoire de l'Environnement, "l'avis général des personnes qui travaillent dans le milieu marin, c'est que ça paraît très très louche". "J'ai du mal à comprendre qu'un calmar puisse faire un trou dans un bateau", a-t-il ajouté.
Même scepticisme chez Cédric Ponçonnet, ingénieur au service de la pêche. "Des calmars qui, frénétiquement, se jettent sur un bateau pour le mordre, ça me semble léger". Selon lui, "ils peuvent être agressifs, mais seulement s'ils sont attaqués".
Arsène Stein, qui est biologiste marin dans le même service depuis 24 ans, n'a vu qu'une fois des calmars atteignant 50 centimètres en Polynésie. Il n'a "jamais entendu parler d'une telle attaque" et juge "bizarre que les calmars s'enfuient après avoir attaqué".
François Sarano, océanographe, ancien chef d'expédition du commandant Cousteau et co-auteur du film de Jacques Perrin, "Océans", est également très réservé : "Je n'ai jamais entendu pareille histoire en 40 ans de plongée et de navigation avec la Calypso de Cousteau et d'autres".
"Les seuls calmars connus pour être agressifs - et encore, entre eux - ce sont les calmars de Humboldt, qu'on trouve dans la mer de Cortez (Basse Californie) qui sont beaucoup plus gros, environ 1,50 m". Selon lui, "ils peuvent mordre".
A l'Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer à Papeete, on juge cependant plausible le récit des pêcheurs, estimant que "de nuit, ça ne me semble pas impossible, d'autant plus que le canot gonflable peut ressembler à un cadavre de mammifère marin".
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