Gradignan, France | AFP | vendredi 17/05/2024 - Les agents pénitentiaires, insatisfaits des premières réponses du gouvernement à leurs revendications, ont prolongé vendredi pour une troisième journée leur mouvement de blocage des prisons entamé après l'attaque mortelle d'un fourgon de transfert de détenu, mardi dans l'Eure.
"Nous n'avons pas de réponse claire et des engagements clairs de notre ministre concernant les demandes de base que l'on réclame sur les véhicules, les moyens et les systèmes d'élévation de niveau d'escorte", a déclaré à l'AFP Michel Przygoda, agent d'escorte pénitentiaire à la prison de Bordeaux-Gradignan, bloquée par une cinquantaine de personnes.
La mobilisation devait néanmoins y cesser dans l'après-midi, à l'approche de l'ouverture la semaine prochaine d'un nouveau bâtiment où doit être transférée une partie des détenus, première étape d'un futur complexe de 600 places à l'horizon 2027.
"Une contre-proposition a été transmise à la Chancellerie. En attendant, on poursuit l'opération +Prisons mortes+", a déclaré à l'AFP Jean-Charles Allen, représentant UFAP de la prison des Baumettes à Marseille. "La durée du mouvement reste indéterminée, ça dépendra de la réponse du ministre."
"On se moque de nous. Le ministre n'a pas pris la mesure de la gravité de la situation sans quoi il aurait fait des propositions un peu plus concrètes, il aurait pu parler de budget aussi", regrette Alain Chevallier, secrétaire général Ufap-Unsa Justice du centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Isère), où "tout est bloqué" par environ 110 personnes selon lui.
A Roanne (Loire), "seuls les repas et les soins sont assurés", selon Jean-Louis Picornell, représentant Ufap-Unsa de l'établissement.
A Nantes, six véhicules et 13 agents du Pôle de rattachement des extractions judiciaires (PREJ) ont mené vendredi matin une opération escargot jusqu'à la maison d'arrêt de Carquefou, selon un membre du cortège syndiqué FO Justice.
Dans le Sud-Ouest, une centaine d'agents ont bloqué le centre pénitentiaire de Mont-de-Marsan, vendredi matin, et des mobilisations étaient toujours en cours à Saint-Martin-de-Ré, Mauzac ou Angoulême, selon la CGT Pénitentiaire.
En région parisienne, 90 personnes ont manifesté à nouveau vendredi matin devant la prison de Meaux-Chauconin (Seine-et-Marne), une quarantaine devant celle de Réau, dans le sud du même département, et une trentaine à Osny (Val-d'Oise), selon la police.
Jeudi l'intersyndicale avait appelé à prolonger le mouvement de blocage des prisons, jugeant que les engagements écrits du ministère de la Justice comportaient "trop de conditionnel", selon Wilfried Fonck, du syndicat UFAP-UNSA-Justice, qui attendait "une nouvelle réunion avec le ministre".
Choqués par le meurtre de deux de leurs collègues, abattus mardi matin dans un guet-apens au péage d'Incarville (Eure) qui a permis l'évasion d'un détenu multirécidéviste, les agents pénitentiaires ont entamé le lendemain un mouvement de blocage des établissements pour "maintenir la pression" sur le gouvernement.
"Nous n'avons pas de réponse claire et des engagements clairs de notre ministre concernant les demandes de base que l'on réclame sur les véhicules, les moyens et les systèmes d'élévation de niveau d'escorte", a déclaré à l'AFP Michel Przygoda, agent d'escorte pénitentiaire à la prison de Bordeaux-Gradignan, bloquée par une cinquantaine de personnes.
La mobilisation devait néanmoins y cesser dans l'après-midi, à l'approche de l'ouverture la semaine prochaine d'un nouveau bâtiment où doit être transférée une partie des détenus, première étape d'un futur complexe de 600 places à l'horizon 2027.
"Une contre-proposition a été transmise à la Chancellerie. En attendant, on poursuit l'opération +Prisons mortes+", a déclaré à l'AFP Jean-Charles Allen, représentant UFAP de la prison des Baumettes à Marseille. "La durée du mouvement reste indéterminée, ça dépendra de la réponse du ministre."
"On se moque de nous. Le ministre n'a pas pris la mesure de la gravité de la situation sans quoi il aurait fait des propositions un peu plus concrètes, il aurait pu parler de budget aussi", regrette Alain Chevallier, secrétaire général Ufap-Unsa Justice du centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Isère), où "tout est bloqué" par environ 110 personnes selon lui.
A Roanne (Loire), "seuls les repas et les soins sont assurés", selon Jean-Louis Picornell, représentant Ufap-Unsa de l'établissement.
A Nantes, six véhicules et 13 agents du Pôle de rattachement des extractions judiciaires (PREJ) ont mené vendredi matin une opération escargot jusqu'à la maison d'arrêt de Carquefou, selon un membre du cortège syndiqué FO Justice.
Dans le Sud-Ouest, une centaine d'agents ont bloqué le centre pénitentiaire de Mont-de-Marsan, vendredi matin, et des mobilisations étaient toujours en cours à Saint-Martin-de-Ré, Mauzac ou Angoulême, selon la CGT Pénitentiaire.
En région parisienne, 90 personnes ont manifesté à nouveau vendredi matin devant la prison de Meaux-Chauconin (Seine-et-Marne), une quarantaine devant celle de Réau, dans le sud du même département, et une trentaine à Osny (Val-d'Oise), selon la police.
Jeudi l'intersyndicale avait appelé à prolonger le mouvement de blocage des prisons, jugeant que les engagements écrits du ministère de la Justice comportaient "trop de conditionnel", selon Wilfried Fonck, du syndicat UFAP-UNSA-Justice, qui attendait "une nouvelle réunion avec le ministre".
Choqués par le meurtre de deux de leurs collègues, abattus mardi matin dans un guet-apens au péage d'Incarville (Eure) qui a permis l'évasion d'un détenu multirécidéviste, les agents pénitentiaires ont entamé le lendemain un mouvement de blocage des établissements pour "maintenir la pression" sur le gouvernement.