Londres, Royaume-Uni | AFP | lundi 03/02/2020 - Le gouvernement a promis lundi de sévir davantage contre les personnes condamnées pour terrorisme, au lendemain d'une attaque au couteau commise par l'une d'elles à Londres, la deuxième du genre en deux mois, revendiquée par le groupe jihadiste Etat islamique.
"L'assaillant dans le quartier de Streatham dans le sud de Londres hier (dimanche) fait partie des combattants de l'Etat islamique", a affirmé Amaq, l'organe de propagande des jihadistes, dans un communiqué.
"Il a mené l'attaque en réponse aux appels à cibler les ressortissants des pays de la coalition" internationale antijihadiste, a-t-il ajouté.
Cette attaque "de nature islamiste", selon la police, a conduit le Premier ministre Boris Johnson à promettre dès lundi "des changements fondamentaux" dans le traitement des auteurs d'actes terroristes.
Son gouvernement avait déjà annoncé un durcissement législatif à la suite de l'attaque qui avait fait deux morts fin novembre à London Bridge, en plein centre de Londres, perpétrée par un jihadiste automatiquement remis en liberté conditionnelle, tout comme l'assaillant de dimanche.
Le projet de loi, qui prévoit notamment d'alourdir les peines pour les auteurs d'actes terroristes, avec un minimum de 14 ans de prison pour les infractions graves, et d'interdire leur libération anticipée, doit être déposé prochainement au Parlement, où les conservateurs disposent d'une très large majorité.
Le texte se concentre aussi sur la prévention de la récidive, promettant de doubler le nombre d'agents de probation.
"Nous ne voulons pas revenir à un système nécessitant beaucoup de surveillance très, très laborieuse (...) quand une version carcérale peut se révéler meilleure", a dit Boris Johnson lors d'une conférence de presse.
"L'anomalie que nous devons résoudre est le processus par lequel certaines personnes continuent d'être remises en liberté conditionnelle automatiquement sans aucun examen", a-t-il ajouté, estimant aussi "très difficile" de réhabiliter des islamistes.
Dimanche, Sudesh Amman, 20 ans, qui portait un gilet explosif factice, a poignardé et blessé deux personnes peu avant 14H00 (locales et GMT) dans une rue commerçante du quartier londonien de Streatham, avant d'être abattu par la police.
Une troisième personne a été légèrement blessée par un éclat de verre provoqué par un tir des forces de l'ordre.
Selon les médias, l'assaillant, qui venait de voler le couteau dans un magasin, avait été libéré de prison en janvier après avoir purgé la moitié de sa peine de trois ans et quatre mois de prison pour possession et diffusion de contenu terroriste.
D'après le quotidien The Times, il avait envoyé de la propagande de recrutement pour le groupe Etat islamique à des proches sur WhatsApp et consigné dans un carnet sa volonté de mourir en "martyr" et de tuer des non-musulmans.
Après l'attaque dimanche, la police avait indiqué que des agents de son unité antiterroriste se trouvaient sur place "dans le cadre d'une opération préventive", suggérant que l'assaillant était surveillé.
"Si quelqu'un doit être surveillé par la police dès sa remise en liberté, cela signifie qu'il y a une raison suffisante de le maintenir en prison", a réagi la députée travailliste de Streatham, Bell Ribeiro-Addy, sur Sky News.
Le maire de Londres, Sadiq Khan, s'est dit "fâché (...) du manque de progrès dans la réalisation des changements qui nous ont été promis en novembre" par le gouvernement. Selon lui, "environ" 70 personnes condamnées pour infraction terroriste sont actuellement en liberté à Londres. "Une des questions que j'ai pour le gouvernement est de savoir ce que nous faisons avec ces quelque 70 personnes", a-t-il ajouté sur ITV.
L'enquête se poursuit par ailleurs "à un rythme soutenu", a annoncé la police, qui a mené deux perquisitions dans le sud de Londres et dans la zone de Bishop's Stortford, petite ville au nord de la capitale.
"Aucune arrestation n'a été effectuée", a-t-elle précisé dans un communiqué alors qu'un cordon de sécurité était toujours en place sur le lieu de l'attaque lundi matin, avec une légère présence policière.
Selon la mère de Suddesh Amman, interrogée par Sky News, son fils, "poli et charmant", s'est radicalisé sur internet et en prison.
"L'assaillant dans le quartier de Streatham dans le sud de Londres hier (dimanche) fait partie des combattants de l'Etat islamique", a affirmé Amaq, l'organe de propagande des jihadistes, dans un communiqué.
"Il a mené l'attaque en réponse aux appels à cibler les ressortissants des pays de la coalition" internationale antijihadiste, a-t-il ajouté.
Cette attaque "de nature islamiste", selon la police, a conduit le Premier ministre Boris Johnson à promettre dès lundi "des changements fondamentaux" dans le traitement des auteurs d'actes terroristes.
Son gouvernement avait déjà annoncé un durcissement législatif à la suite de l'attaque qui avait fait deux morts fin novembre à London Bridge, en plein centre de Londres, perpétrée par un jihadiste automatiquement remis en liberté conditionnelle, tout comme l'assaillant de dimanche.
Le projet de loi, qui prévoit notamment d'alourdir les peines pour les auteurs d'actes terroristes, avec un minimum de 14 ans de prison pour les infractions graves, et d'interdire leur libération anticipée, doit être déposé prochainement au Parlement, où les conservateurs disposent d'une très large majorité.
Le texte se concentre aussi sur la prévention de la récidive, promettant de doubler le nombre d'agents de probation.
"Nous ne voulons pas revenir à un système nécessitant beaucoup de surveillance très, très laborieuse (...) quand une version carcérale peut se révéler meilleure", a dit Boris Johnson lors d'une conférence de presse.
"L'anomalie que nous devons résoudre est le processus par lequel certaines personnes continuent d'être remises en liberté conditionnelle automatiquement sans aucun examen", a-t-il ajouté, estimant aussi "très difficile" de réhabiliter des islamistes.
Dimanche, Sudesh Amman, 20 ans, qui portait un gilet explosif factice, a poignardé et blessé deux personnes peu avant 14H00 (locales et GMT) dans une rue commerçante du quartier londonien de Streatham, avant d'être abattu par la police.
Une troisième personne a été légèrement blessée par un éclat de verre provoqué par un tir des forces de l'ordre.
- 70 condamnés en liberté -
Selon les médias, l'assaillant, qui venait de voler le couteau dans un magasin, avait été libéré de prison en janvier après avoir purgé la moitié de sa peine de trois ans et quatre mois de prison pour possession et diffusion de contenu terroriste.
D'après le quotidien The Times, il avait envoyé de la propagande de recrutement pour le groupe Etat islamique à des proches sur WhatsApp et consigné dans un carnet sa volonté de mourir en "martyr" et de tuer des non-musulmans.
Après l'attaque dimanche, la police avait indiqué que des agents de son unité antiterroriste se trouvaient sur place "dans le cadre d'une opération préventive", suggérant que l'assaillant était surveillé.
"Si quelqu'un doit être surveillé par la police dès sa remise en liberté, cela signifie qu'il y a une raison suffisante de le maintenir en prison", a réagi la députée travailliste de Streatham, Bell Ribeiro-Addy, sur Sky News.
Le maire de Londres, Sadiq Khan, s'est dit "fâché (...) du manque de progrès dans la réalisation des changements qui nous ont été promis en novembre" par le gouvernement. Selon lui, "environ" 70 personnes condamnées pour infraction terroriste sont actuellement en liberté à Londres. "Une des questions que j'ai pour le gouvernement est de savoir ce que nous faisons avec ces quelque 70 personnes", a-t-il ajouté sur ITV.
L'enquête se poursuit par ailleurs "à un rythme soutenu", a annoncé la police, qui a mené deux perquisitions dans le sud de Londres et dans la zone de Bishop's Stortford, petite ville au nord de la capitale.
"Aucune arrestation n'a été effectuée", a-t-elle précisé dans un communiqué alors qu'un cordon de sécurité était toujours en place sur le lieu de l'attaque lundi matin, avec une légère présence policière.
Selon la mère de Suddesh Amman, interrogée par Sky News, son fils, "poli et charmant", s'est radicalisé sur internet et en prison.