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Attal attend de son gouvernement "de l'action" et "des résultats"


JULIEN DE ROSA / AFP
JULIEN DE ROSA / AFP
Paris, France | AFP | jeudi 11/01/2024 - Gabriel Attal a affirmé jeudi soir sur TF1 attendre des ministres de son gouvernement fraichement nommé "de l'action" et "des résultats" pour "répondre aux problèmes des Français" avec "efficacité", promettant notamment de baisser les impôts pour les classes moyennes.

"Moi, ce que je veux, c'est de l'action, de l'action, de l'action" et "des résultats, des résultats, des résultats", a martelé le nouveau Premier ministre, en vantant "l'énergie" de ses ministres "engagés à 200% pour répondre aux attentes des Français". 

Il a notamment promis de tenir l'engagement d'Emmanuel Macron de baisser les impôts pour les classes moyennes.

"Le président s'est engagé (à baisser les impôts de deux milliards d'euros, ndlr) et évidemment, on sera au rendez-vous de son engagement" car les "Français attendent qu'on agisse pour eux", a affirmé le chef du gouvernement.

M. Attal, en quête d'économies substantielles pour réduire le déficit et la dette, a cependant refusé de préciser le calendrier, alors que le ministre de l'Economie Bruno Le Maire, renommé à ce poste, avait évoqué l'inscription de cette baisse "si possible dès le budget 2025".

"Présomption d'innocence"

A propos de la nomination surprise à la Culture de l'ancienne Garde des Sceaux sarkozyste Rachida Dati, mise en examen notamment pour corruption, Gabriel Attal a invoqué la "présomption d'innocence".

"Mise en examen ce n’est pas une condamnation (...) cela ne signifie pas une culpabilité", a-t-il déclaré, saluant "une femme d’engagement, d’énergie, qui toute sa vie s’est battue pour obtenir ce qu’elle voulait obtenir".

Sur sa nomination à 34 ans comme plus jeune Premier ministre de l'histoire de la République, il a admis s'être demandé s'il était "capable d'assumer cette fonction".

Mais "j'ai décidé de m'engager, parce que j'aime mon pays, que j'ai envie de répondre aux attentes de nos concitoyens", a-t-il ajouté, en citant "la valorisation du travail, la sécurité, nos services publics, l'école, l'hôpital, le défi de l'environnement" et de "la lutte contre le réchauffement climatique".

"2027, ce n'est pas le sujet" 

Emmanuel Macron et Gabriel Attal ont dévoilé jeudi un gouvernement resserré et largement droitisé marqué par le maintien de plusieurs poids lourds et l'arrivée inattendue de Rachida Dati à la Culture.

Interrogé sur la droitisation du gouvernement, il a affirmé qu'il n'était "pas là à demander à (ses) ministres de vider leurs poches pour (lui) montrer la carte de leur parti politique"

Il a assuré que le gouvernement comprenait "des personnes qui ont une sensibilité de droite" et des personnes "qui ont une sensibilité de gauche", citant  Eric Dupond-Moretti, qui reste Garde des Sceaux, Stéphane Séjourné, le secrétaire général du parti présidentiel Renaissance nommé aux Affaires étrangères, et Sylvie Retailleau, nommé à son ancien poste de ministre de l'Enseignement supérieur.

Interrogé sur ses éventuelles ambitions présidentielles, il a répondu que "2027 ce n'est pas le sujet, ce qui m’intéresse c’est 2024".

Il a dit aussi sa conviction "qu'on peut avancer", malgré l'absence de majorité absolue à l'Assemblée nationale, et promis d'"entendre (les oppositions, ndlr)". "Il faut chercher à travailler avec elles".

le Jeudi 11 Janvier 2024 à 10:47 | Lu 314 fois