Paris, France | AFP | vendredi 24/02/2017 - La présidente du Front national Marine Le Pen était convoquée mercredi pour être entendue par les enquêteurs dans l'affaire des assistants d'eurodéputés de son mouvement mais elle a refusé de s'y rendre, ont indiqué vendredi des sources proches de l'enquête à l'AFP.
"Comme pendant les régionales, je ne répondrai pas pendant la campagne électorale. Cette période ne permettant ni la neutralité ni la sérénité nécessaire au fonctionnement correct de la justice", a expliqué Mme Le Pen à l'AFP.
Comme l'a également révélé Le Monde, la candidate à la présidentielle était convoquée pour être entendue en audition libre à l'Office anticorruption de la police judiciaire (Oclciff) à Nanterre, le même jour que sa cheffe de cabinet Catherine Griset, qui a, elle, été placée en garde à vue avant d'être mise en examen pour recel d'abus de confiance. Le garde du corps de Marine Le Pen, Thierry Légier, a aussi été placé en garde à vue mercredi mais il est ressorti sans mise en examen.
"Il faut revenir à un usage républicain qui est celui d'une trêve (judiciaire). Que ces auditions aient lieu après les élections" présidentielle et législatives, a confirmé à l'AFP l'avocat de Marine Le Pen, Me Rodolphe Bosselut, s'étonnant d'une "subite précipitation" des investigations à deux mois de la présidentielle.
"L'enquête n'est pas nouvelle, qu'est-ce qui empêchait d'ouvrir une information judiciaire après la remise du rapport de l'Olaf (l'organisme antifraude de l'Union européenne) cet été et d'entendre les protagonistes à l'automne? Il y avait toute latitude pour le faire avant", a-t-il argumenté, tout en réfutant toute "obstruction" de sa cliente.
Protégée par son immunité de députée européenne, Marine Le Pen ne peut être contrainte pour être entendue ni soumise à aucune mesure coercitive. Il faudrait au préalable que les juges d'instruction fassent une demande de levée d'immunité, qui serait ensuite soumise au Parlement européen.
Dans cette affaire, les juges d'instruction, saisis depuis décembre après une enquête du parquet de Paris, cherchent à déterminer si le Front national a mis en place un système pour que le Parlement européen prenne en charge, via des contrats d'assistants parlementaires, des salaires de cadres ou d'employés du parti en France.
Les cas des deux assistants frontistes, salariés en 2011 pour Thierry Légier, et de 2010 à 2016 pour Catherine Griset, ne sont pas les seuls visés par l'enquête, mais le Parlement européen les considère suffisamment établis pour avoir réclamé à Marine Le Pen un total de 339.946 euros de salaires qu'il estime indûment versés.
Le parquet de Paris avait ouvert une enquête préliminaire en mars 2015 après avoir été saisi par le président socialiste du Parlement européen, Martin Schulz, sur les cas de vingt assistants parlementaires d'eurodéputés frontistes dont les noms apparaissaient aussi dans l'organigramme du parti.
Ces doubles inscriptions laissaient supposer que les personnes pouvaient être affectées à d'autres tâches que le travail parlementaire tout en étant rémunérées par les fonds européens.
Dans une autre enquête visant le Front national, sur des soupçons d'escroqueries au préjudice de l'Etat lors de la campagne des législatives 2012, Marine Le Pen avait refusé à deux reprises de se rendre à une convocation des juges d'instruction avant la tenue des élections régionales en 2015. Elle avait ensuite été placée sous le statut de témoin assisté. Dans ce dossier, le Front national et deux de ses cadres ont été renvoyés au tribunal correctionnel mais les dates du procès n'ont pas encore été fixées.
"Comme pendant les régionales, je ne répondrai pas pendant la campagne électorale. Cette période ne permettant ni la neutralité ni la sérénité nécessaire au fonctionnement correct de la justice", a expliqué Mme Le Pen à l'AFP.
Comme l'a également révélé Le Monde, la candidate à la présidentielle était convoquée pour être entendue en audition libre à l'Office anticorruption de la police judiciaire (Oclciff) à Nanterre, le même jour que sa cheffe de cabinet Catherine Griset, qui a, elle, été placée en garde à vue avant d'être mise en examen pour recel d'abus de confiance. Le garde du corps de Marine Le Pen, Thierry Légier, a aussi été placé en garde à vue mercredi mais il est ressorti sans mise en examen.
"Il faut revenir à un usage républicain qui est celui d'une trêve (judiciaire). Que ces auditions aient lieu après les élections" présidentielle et législatives, a confirmé à l'AFP l'avocat de Marine Le Pen, Me Rodolphe Bosselut, s'étonnant d'une "subite précipitation" des investigations à deux mois de la présidentielle.
"L'enquête n'est pas nouvelle, qu'est-ce qui empêchait d'ouvrir une information judiciaire après la remise du rapport de l'Olaf (l'organisme antifraude de l'Union européenne) cet été et d'entendre les protagonistes à l'automne? Il y avait toute latitude pour le faire avant", a-t-il argumenté, tout en réfutant toute "obstruction" de sa cliente.
Protégée par son immunité de députée européenne, Marine Le Pen ne peut être contrainte pour être entendue ni soumise à aucune mesure coercitive. Il faudrait au préalable que les juges d'instruction fassent une demande de levée d'immunité, qui serait ensuite soumise au Parlement européen.
Dans cette affaire, les juges d'instruction, saisis depuis décembre après une enquête du parquet de Paris, cherchent à déterminer si le Front national a mis en place un système pour que le Parlement européen prenne en charge, via des contrats d'assistants parlementaires, des salaires de cadres ou d'employés du parti en France.
Les cas des deux assistants frontistes, salariés en 2011 pour Thierry Légier, et de 2010 à 2016 pour Catherine Griset, ne sont pas les seuls visés par l'enquête, mais le Parlement européen les considère suffisamment établis pour avoir réclamé à Marine Le Pen un total de 339.946 euros de salaires qu'il estime indûment versés.
Le parquet de Paris avait ouvert une enquête préliminaire en mars 2015 après avoir été saisi par le président socialiste du Parlement européen, Martin Schulz, sur les cas de vingt assistants parlementaires d'eurodéputés frontistes dont les noms apparaissaient aussi dans l'organigramme du parti.
Ces doubles inscriptions laissaient supposer que les personnes pouvaient être affectées à d'autres tâches que le travail parlementaire tout en étant rémunérées par les fonds européens.
Dans une autre enquête visant le Front national, sur des soupçons d'escroqueries au préjudice de l'Etat lors de la campagne des législatives 2012, Marine Le Pen avait refusé à deux reprises de se rendre à une convocation des juges d'instruction avant la tenue des élections régionales en 2015. Elle avait ensuite été placée sous le statut de témoin assisté. Dans ce dossier, le Front national et deux de ses cadres ont été renvoyés au tribunal correctionnel mais les dates du procès n'ont pas encore été fixées.