C'est avec ce couteau que l'accusé avait planté son frère qui le provoquait pendant la bagarre. Le coup fatal a été porté au cœur.
PAPEETE, le 18 février 2016 - Un homme de 33 ans est jugé ce jeudi et demain vendredi devant la cour d'assises pour le meurtre de l'un de ses jeunes frères, au cours d'une bagarre familiale en 2012 à Afaahiti. Le drame s'était déroulé en marge d'une fête sur fond d'alcoolisation plus que massive.
"C'est à cause de l'alcool". Les frères de la victime, et de son meurtrier, étaient tous d'accord sur ce point, ce jeudi matin devant les jurés de la cour d'assises de la Polynésie française. L'aîné de la fratrie, 33 ans, est accusé d'avoir poignardé à mort l'un de ses frères cadets, 25 ans, avec lequel il avait eu une violente altercation en novembre 2012 à Afaahiti. La bagarre s'était déroulée pendant une fête d'anniversaire dans la servitude familiale O'Connor où tout le monde avait l'habitude de s'adonner à la boisson.
Le jour du drame, les hostilités avaient été lancées dès 9 h du matin : une caisse de bière et un litre de rhum. A 15 h, les joyeux lurons étaient allés se réapprovisionner au supermarché du coin à Taravao : deux bouteilles de rhum supplémentaires. L'ambiance, qui était encore bon enfant malgré les tapages habituels, allait se dégrader quelques heures plus tard après l'absorption de trois nouvelles bouteilles d'alcool, de la tequila cette fois, à l'occasion d'un jeu particulièrement stupide façon "binge drinking" : enchaîner les verres d'alcool le plus vite possible en évitant d'être le premier à tomber à la renverse.
L'accusé a depuis réintégré sa famille, sous surveillance électronique
Sans que l'on ne sache exactement quelle mouche l'a piqué au départ, la victime s'est pris une première fois le bec avec son frère aîné, a renversé de rage la table sur lequel se trouvait son ordinateur qui jouait de la musique. Insultes, menaces, il a fallu que la maman, les belles-sœurs et les frères présents s'interposent pour séparer les deux hommes une première fois. Mais le plus jeune, le plus fort de la fratrie, était revenu à la charge. "Il est difficile à maîtriser, quand il se bat il ne s'arrête pas avant la fin" a précisé un autre frère à l'audience.
Pour riposter face à cette masse qui se jetait sur lui, l'aîné, chef de la famille depuis le départ du père, s'était alors emparé du couteau utilisé un peu plus tôt pour couper les quartiers de citrons pour la tequila. Huit plaies seront retrouvées un peu partout sur le corps de son jeune frère, dont une mortelle au cœur. Les deux garçons n'avaient a priori jamais eu de contentieux avant le jour drame, laissant l'assistance penser que cette consommation massive et habituelle d'alcool est la cause principale de sa perte de lucidité dans ce drame familial.
L'accusé a effectué un an de détention provisoire dans ce dossier. Il a rejoint ses proches il y a deux ans, placé sous surveillance électronique. Sa famille ne s'est pas constituée partie civile. Si la maman reste accablée par ce décès, la vie semble néanmoins avoir repris son cours. Le procès se poursuit demain vendredi avec l'examen de la personnalité de l'accusé. Il conteste avoir eu la volonté de tuer son frère, malgré les multiples coups de couteau qu'il a donné, et affirmait ne se souvenir de rien aujourd'hui à l'audience. Il encourt une peine maximale de 30 ans de réclusion criminelle. Le verdict est attendu vendredi dans l'après-midi.
"C'est à cause de l'alcool". Les frères de la victime, et de son meurtrier, étaient tous d'accord sur ce point, ce jeudi matin devant les jurés de la cour d'assises de la Polynésie française. L'aîné de la fratrie, 33 ans, est accusé d'avoir poignardé à mort l'un de ses frères cadets, 25 ans, avec lequel il avait eu une violente altercation en novembre 2012 à Afaahiti. La bagarre s'était déroulée pendant une fête d'anniversaire dans la servitude familiale O'Connor où tout le monde avait l'habitude de s'adonner à la boisson.
Le jour du drame, les hostilités avaient été lancées dès 9 h du matin : une caisse de bière et un litre de rhum. A 15 h, les joyeux lurons étaient allés se réapprovisionner au supermarché du coin à Taravao : deux bouteilles de rhum supplémentaires. L'ambiance, qui était encore bon enfant malgré les tapages habituels, allait se dégrader quelques heures plus tard après l'absorption de trois nouvelles bouteilles d'alcool, de la tequila cette fois, à l'occasion d'un jeu particulièrement stupide façon "binge drinking" : enchaîner les verres d'alcool le plus vite possible en évitant d'être le premier à tomber à la renverse.
L'accusé a depuis réintégré sa famille, sous surveillance électronique
Sans que l'on ne sache exactement quelle mouche l'a piqué au départ, la victime s'est pris une première fois le bec avec son frère aîné, a renversé de rage la table sur lequel se trouvait son ordinateur qui jouait de la musique. Insultes, menaces, il a fallu que la maman, les belles-sœurs et les frères présents s'interposent pour séparer les deux hommes une première fois. Mais le plus jeune, le plus fort de la fratrie, était revenu à la charge. "Il est difficile à maîtriser, quand il se bat il ne s'arrête pas avant la fin" a précisé un autre frère à l'audience.
Pour riposter face à cette masse qui se jetait sur lui, l'aîné, chef de la famille depuis le départ du père, s'était alors emparé du couteau utilisé un peu plus tôt pour couper les quartiers de citrons pour la tequila. Huit plaies seront retrouvées un peu partout sur le corps de son jeune frère, dont une mortelle au cœur. Les deux garçons n'avaient a priori jamais eu de contentieux avant le jour drame, laissant l'assistance penser que cette consommation massive et habituelle d'alcool est la cause principale de sa perte de lucidité dans ce drame familial.
L'accusé a effectué un an de détention provisoire dans ce dossier. Il a rejoint ses proches il y a deux ans, placé sous surveillance électronique. Sa famille ne s'est pas constituée partie civile. Si la maman reste accablée par ce décès, la vie semble néanmoins avoir repris son cours. Le procès se poursuit demain vendredi avec l'examen de la personnalité de l'accusé. Il conteste avoir eu la volonté de tuer son frère, malgré les multiples coups de couteau qu'il a donné, et affirmait ne se souvenir de rien aujourd'hui à l'audience. Il encourt une peine maximale de 30 ans de réclusion criminelle. Le verdict est attendu vendredi dans l'après-midi.