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Assemblée de Polynésie : les comptes masqués de l'OPT


Armelle Merceron du groupe A Ti'a Porinetia a interrogé le gouvernement sur les comptes de l'OPT.
Armelle Merceron du groupe A Ti'a Porinetia a interrogé le gouvernement sur les comptes de l'OPT.
PAPEETE, le 26 mars 2015. La représentante du groupe A Ti'a Porinetia, Armelle Merceron, a profité ce jeudi matin à l'assemblée de Polynésie de la discussion en séance plénière au sujet du déploiement à venir de la fibre optique à Tahiti, pour questionner le gouvernement sur les comptes de l'établissement public de la poste et des télécommunications.
Le projet Fiber to The Home (FTTH) ne soulève a priori aucune polémique de la part des représentants de l'assemblée de Polynésie. Début mars, la convention de financement approuvant une aide de l'Etat à ce projet était déjà adoptée sans difficulté. Ce déploiement d'un réseau Internet par fibre optique coûtera néanmoins 2,5 milliards de Fcfp pour relier 50 000 abonnés d'ici 2024, uniquement dans le grand Papeete. Dès cette année 2015, 18 500 lignes devraient être raccordées.

Ce ne sont donc sur ces grands travaux au profit de l'OPT, soutenus financièrement par le Pays et l'Etat, que le débat s'est ouvert ce jeudi au sein de l'assemblée territoriale, mais sur les comptes de l'établissement public, à partir d'une simple remarque d'Armelle Merceron du groupe A Ti'a Porinetia. " Si cet investissement permet la transmission de données à très haut débit pour échanger ici et avec le monde– à la vitesse de la lumière –, on doit malheureusement constater au contraire la lenteur d’escargot avec laquelle l’Assemblée de Polynésie française est informée de l’activité et des comptes financiers de l’OPT, porteur du projet et bénéficiaire des subventions publiques de l’Etat dont il est question ici. On ne peut pas séparer les deux. En effet sauf erreur de ma part, les derniers comptes de cet EPIC transmis à l’APF sont ceux de 2012, examinés début 2014".

L'élue jaune insiste. Courant 2013, le groupe OPT (établissement public industriel et commercial) a regroupé ses filiales privées (Tikiphone, TNS et Mana) sous la seule enseigne Vini, sans que les élus ne soient informés de ces modifications stratégiques. "Il est regrettable que l’assemblée ne soit pas plus informée des tenants et aboutissants de cette restructuration car il s’agit de filiales privées d’un EPIC et que l’on a, mêlés, des éléments de services publics et des activités privées concurrentielles" a poursuivi Armelle Merceron en demandant la tenue d'une réunion d'information approfondie des élus avec le gouvernement et les dirigeants de l'OPT.

A la tribune ministérielle, seul René Temeharo, ministre de la jeunesse et des sports représentait ce jeudi le gouvernement, et il était plutôt démuni sur cette avalanche de questions au sujet de l'OPT. Il a invité les représentants à poser leurs questions par écrit, directement au ministre en charge de l'économie numérique, en l'occurrence le président Edouard Fritch. "Et bien là, nous ne sommes même pas à la vitesse du son !" a raillé Armelle Merceron.

Pour lire l'intervention complète d'Armelle Merceron, CLIQUER ICI

Rédigé par Mireille Loubet le Jeudi 26 Mars 2015 à 11:32 | Lu 2533 fois