PAPEETE, jeudi 20 juin 2013. La décision prise le 13 juin par le Conseil d’Etat d’annuler deux Lois du Pays sur la réforme du régime des retraites, en raison de l’usage de la langue tahitienne lors des débats à l’assemblée de Polynésie n’a pas fini de faire parler d’elle. D’autant que cette décision touche à un élément vivant de la culture polynésienne. «Selon le Conseil d’Etat, l’usage du tahitien entrave l’exercice du contrôle de légalité des textes par le haut commissaire, empêche les tiers de prendre connaissance des motifs de leur adoption et prive toute personne des garanties d’accès et de compréhension indispensables au débat démocratique. Cette solution est sévère alors que la jurisprudence constante du Conseil d’Etat était plus pragmatique dans l’usage du tahitien au sein de l’hémicycle» relève Edouard Fritch. En tant que président de l’assemblée de Polynésie, il propose d’appliquer cette décision à la lettre, «les procès-verbaux transmis au Haut commissaire et pour publication au Journal Officiel seront intégralement rédigés en langue française, les interventions en tahitien étant systématiquement traduites».
Mais Edouard Fritch veut aller plus loin : «Je vous annonce que je déposerai à très brève échéance une proposition de résolution demandant la modification l’article 74 de la Constitution et la loi organique statutaire afin de voir reconnaître aux côtés de la langue de la République, l’usage des langues polynésiennes au sein de l’assemblée. Comprenez bien qu’il nous importe tout autant de garantir la sécurité juridique des actes pris par notre assemblée que de garantir notre libre faculté à nous exprimer dans notre langue». Avec cette fois sa casquette de député, Edouard Fritch compte y travailler en juillet prochain à Paris, lors des modifications constitutionnelles qui seront au menu des discussions des parlementaires français réunis en Congrès à Versailles.
Mais Edouard Fritch veut aller plus loin : «Je vous annonce que je déposerai à très brève échéance une proposition de résolution demandant la modification l’article 74 de la Constitution et la loi organique statutaire afin de voir reconnaître aux côtés de la langue de la République, l’usage des langues polynésiennes au sein de l’assemblée. Comprenez bien qu’il nous importe tout autant de garantir la sécurité juridique des actes pris par notre assemblée que de garantir notre libre faculté à nous exprimer dans notre langue». Avec cette fois sa casquette de député, Edouard Fritch compte y travailler en juillet prochain à Paris, lors des modifications constitutionnelles qui seront au menu des discussions des parlementaires français réunis en Congrès à Versailles.